mardi 23 juillet 2013

LE SEPT DERNIERS FLEAUX révélation 16 : 3

La Deuxième coupe est versée

La terre symbolique, c'est-à-dire la partie stable de la société humaine soutenue par des gouvernements traditionnels et forts, comme naguère par la Société des Nations et actuellement par l'Organisation des Nations unies, a subi le premier fléau envoyé par Dieu. Les éléments agités, instables et révolutionnaires, ainsi que les éléments militaristes, tous symbolisés par la mer, subissent eux aussi un fléau divin Isaïe 17 : 12 , 13 , Dh. C'est que l'apôtre Jean prévit en regardant entrer en action le deuxième des "sept anges" porteurs des coupes pleines de la colère de Dieu. Jean dit en effet : "Et le second versa sa coupe dans la mer. Et elle devint du sang comme celui d'un mort, et toute âme vivante mourut, oui les choses qui étaient dans la mer." - Révélation 16 : 3.

D'après la Révélation 13 : 1, la mer était le lieu d'où monta la bête sauvage ayant sept têtes, symbole du système politique et visible du Diable. De même, le prophète Daniel vit dans une vision nocturne quatre bêtes énormes, représentant une série de puissances mondiales, monter de la mer soulevée par les quatre vents des cieux Daniel 7 : 1 - 3, Li. Tout ce système politique visible naquit le jour où un homme agité, révolutionnaire, militariste et avide de sensations fortes entreprit d'agir à sa guise. Cet innovateur, qui introduisit non seulement quelque chose de nouveau mais de révolutionnaire sur la terre, vécut après le déluge survenu aux jours de son arrière-grand-père. Il établit le premier royaume politique de la terre : " Les prémices de son royaume finirent par être Babel." Ce premier roi de tous les rois de la terre,ce roi de Babel ou Babylone, ne fut nul autre que "Nimrod, puissant chasseur en opposition à Jéhovah". Genèse 10 : 8 - 12 , NW. Son initiative politique et révolutionnaire, empreinte de violence, devança le Royaume messianique promis par Dieu, à telle enseigne que Nimrod et ses successeurs s'aliénèrent Jéhovah Dieu. A coup sûr, elle n'apporta au monde ni la paix ni la quiétude.

Avec non moins de violence et d'effusion de sang que jadis aux jours du puissant chasseur Nimrod, la révolution qui se produisit en Russie en 1917 permit aux bolcheviques ou communistes athées d'arriver au pouvoir. Ceux-ci imposèrent à la Russie un régime politique radicalement différent et rompirent les liens qui unissaient le gouvernement et l'Eglise orthodoxe russes. Ils croyaient pouvoir étendre la révolution au monde entier au moyen de la violence et de la subversion. Depuis, tous leurs efforts tendent à maintenir le monde dans une agitation constante et visent à affaiblir par la subversion les systèmes de choses établis depuis longtemps. Ensuite, ils cherchent à tirer profit de la situation ainsi créée pour renverser les gouvernements démocratiques, parlementaires et capitalistes de la société humaine. Ils ont fait de grandes promesses aux masses mécontentes.Or, en promettant d'établir un paradis communiste universel où régneraient l'égalité et la camaraderie entre les hommes, ils ont réussi à attirer des nations de leur côté, mais jusqu'à présent ils ont échoué dans la réalisation de ces promesses. La Russie et ses satellites ressemblent bien aux hommes décrits dans Esaïe 57 : 20 , 21 Sy en ces mots : " Les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut s'apaiser, et dont les eaux roulent de la fange et du limon. Il n'y a point de paix pour les méchants, a dit mon Dieu."


Quoique l'Union des républiques socialistes soviétiques n'adhérât à la Société des Nations que le 18 septembre 1934, son mouvement politique, révolutionnaire et extrémiste n'était pas en faveur du Royaume instauré par Jéhovah et son Messie Jésus-Christ. Elles était plus ouvertement, donc plus franchement, opposée au Royaume de Dieu que ne l'était la chrétienté. D'ailleurs, le nouveau genre de gouvernement introduit par elle n'apportait pas la vie, mais la mort. A cause de son athéisme déclaré et de sa campagne contre toute religion traditionnelle, le communisme russe fut aux yeux de la chrétienté une horreur comparable à un fléau. Mais qu'était-ce pour Dieu ?

Revenons au samedi 25 août 1923. Ce jour-là, le président Rutherford de la Société Wath Tower parla aux congressistes réunis à Los Angeles (Californie). Son sujet était la parabole de Jésus relative aux brebis et aux boucs. L'orateur lut ensuite une résolution intitulée " Un avertissement", qui dénonça l'hypocrisie et l'impiété des membres du clergé de la chrétienté. Les milliers d'Etudiants de la Bible réunis à cette occasion adoptèrent cette résolution à une majorité écrasante. Cela ne voulait toutefois pas dire qu'ils s'étaient rangés aux côtés des communistes dans la persécution religieuse. Jamais les témoins de Jéhovah n'ont favorisé le communisme de ce monde où que ce soit. En effet, la première année de la parution de leur périodique officiel, alors appelé "Zion's Wath Tower" ("Le Phare de la Tour de Sion"), ils firent paraître dans le numéro de septembre 1879, la déclaration suivante que nous empruntons à l'article " Le jour du Seigneur - Révélation 6 : 17 " :
Un grand nombre de passages des Écritures semblent dire que les royaumes de la terre seront renversés par un soulèvement du peuple, celui-ci étant exaspéré du manque d'emplois et cherchant à se libérer de l'oppression que des gouvernements sanguinaires font peser sur lui. Les socialistes, les communistes et les nihilistes actuels seraient tout heureux de provoquer pareil soulèvement et pareil bouleversement s'ils le pouvaient. Or, l'Ecriture reconnaît l'existence de l'injustice et de l'oppression parmi les nations et prédit que c'est la façon dont elles seront renversées (...).Pourtant, elle ne reconnaît pas que ce communisme soit juste, mais, au contraire, elle recommande aux croyants d'être soumis aux " autorités qui existent" aussi longtemps que celles-ci durent, nous disant : "Soyez donc patients, frères, jusqu'à l'avènement du Seigneur." 
(...) Lorsque naguère, avec quelques autres, nous avons déclaré ces choses en attirant l'attention sur le fait qu'une détresse était annoncée qui serait due à un soulèvement du peuple et au renversement de gouvernements, causés par le communisme, on se moqua de nous ; certes, il était alors peu question de communisme ; mais aujourd'hui, chaque nation civilisée est dans la crainte, les mots nihilisme, communisme et socialisme étant devenus monnaie courante (...).


L'attitude des Témoins de Jéhovah envers le communisme de ce monde n'a pas changé, mais en ce temps de jugement divin, commencé en 1919, leur position est beaucoup mieux connue du grand public. Vers la fin de l'année 1921, plus précisément le 11 décembre, le président Rutherford de la Société Wath Tower se présenta devant les 7000 auditeurs qui occupaient jusqu'à la dernière place de l'ancien hippodrome de New York, pour leur parler sur le sujet "Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais". Parlant des nations en détresse et des remèdes proposés, ce porte-parole des témoins de Jéhovah devait déclarer à l'époque :

"Les financiers vivent dans la crainte de perdre leurs biens. Les travailleurs sont inquiets du lendemain. Les hommes d'Etat, les politiciens et les dirigeants craignent le radicalisme [ au sens américain du terme : extrémiste] ou le bolchevisme. En fait, quiconque ne se confie pas en l’Éternel est dans un état de crainte et de détresse Esaïe 26 : 3. (...)
" Ce que les éléments dirigeants craignent en réalité, c'est le radicalisme ou bolchevisme. Les Etudiants de la Bible, tous chrétiens, sont invariablement opposés à toute injustice, quelle qu'elle soit, pratiquée par une classe quelconque au détriment d'une autre. Ils ne sont ni extrémistes, ni ne parlent pour l'alliance adverse. Ils croient que la nation qui sera bénie doit reconnaître Jéhovah comme Dieu et le Messie comme Seigneur et Roi." - The Golden Age (L'Age d'or) du 4 janvier 1922, page 214. 

Dans le livre "Gouvernement", autre publication de la Wath Tower parue en 1928, le président de la Société écrivait ceci aux pages 231 et 232 de l'édition française :
Ces luttes ont abouti à beaucoup de révolutions, ont causé de grandes souffrances, fait verser beaucoup de sang, et c'est d'elles que sont sorties les diverses théories ou formes gouvernementales appelées radicales, tels le communisme, le socialisme, le système soviétique et le bolchevisme. (...)
(...) Le gouvernement soviétique, (...) n'est pas un succès et ne le sera jamais ; il n'a pas donné satisfaction au peuple qui en fait l'expérience. Comme dans toutes les sortes de gouvernement où le peuple est censé avoir voix au chapitre, les démagogues et es hommes de parti dominent les différents conseils ; et c'est pourquoi le gouvernement soviétique n'a pas offert plus d'avantages que n'importe quel autre. Au contraire, le peuple a souffert sous ce régime que craignent beaucoup de nations et de gouvernements.
         Ainsi donc, tout ce que l'homme a essayé dans ce domaine n' l'a pas satisfait ; la monarchie, l'aristocratie, la démocratie, la république ou la démocratie socialiste ont eu le même insuccès.

La Société Wath Tower, qui fonctionne de nos jours au moyen de 96 filiales, n'a jamais pu en ouvrir en Russie. Quant à celles qui existaient dans des pays annexés par l'impérialisme russo-soviétique ou dans ceux dont l'Union soviétique a fait des satellites, elles ont été fermées et les témoins de Jéhovah, persécutés, ont dû rentrer dans la clandestinité. Au cours des années 1956 et 1957, les témoins de Jéhovah tinrent de nombreuses assemblées de district tout autour du monde. Le samedi soir de ces 199 assemblées, ils adoptèrent une résolution adressée à Monsieur Boulganine, alors président du Conseil de l'U.R.S.S. Cette résolution protestait contre les persécutions infligées aux milliers de leurs coreligionnaires vivant derrière le rideau de fer, plus particulièrement en Russie et en Sibérie. Elle invitait le gouvernement soviétique à revenir sur certaines décisions, afin de permettre aux témoins de Jéhovah de pratiquer le culte de leur Dieu librement et ouvertement, et ce pour le salut de toutes les personnes comparables à des brebis. Enfin, elle recommandait au gouvernement soviétique de ne pas rester dans les rangs des persécuteurs prédits dans Matthieu 10 : 16 et 24 : 9.

Un total de 462 936 personnes votèrent cette résolution. Chacune de ces assemblées envoya ensuite une copie de cette résolution, approuvée et signée, au président Boulganine ainsi qu'à l'ambassadeur soviétique du pays respectif. La presse en reçut également des copies, de sorte que cette résolution courageuse connut une large diffusion. Quel en fut le résultat ? Hélas, les persécutions contre les témoins de Jéhovah furent intensifiées*.
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     * Voir pages 35, 338-344, 491 (colonne 5) du livre La religion en Union soviétique, édition anglaise de 1961, par Walter Kolarz, journaliste et auteur de nombreux autres ouvrages.

Par leur mauvaise conduite envers les témoins de Jéhovah, les communistes se rangèrent eux-mêmes parmi les "boucs" symboliques qui seront retranchés de toute existence, conformément à la parabole des brebis et des boucs par laquelle Jésus conclut sa prophétie sur la fin du présent monde ou système de choses Matthieu 25 : 31 - 46.
  L'explication de cette parabole, donnée par le président Rutherford devant le congrès réuni à Los Angeles (Californie), fut publiée peu après dans The Wath Tower du 15 octobre 1923 (et en français dans La Tour de Garde de mars 1924). Quelques mois plus tard, le 15 février 1924, soit la septième année après la résolution bolchevique, fut publiée une brochure de 64 pages intitulée "Un gouvernement désirable", due à la plume du président de la Société Wath Tower. En neuf mois, le bureau de Brooklyn en expédia 741 449 exemplaires dans toutes les parties du monde. Sous le sous-titre " L'échec des gouvernements - Une maladie", cette brochure disait entre autres :
Il ne se trouve sur la terre aucun gouvernement qui satisfasse un nombre raisonnable de citoyens. De nombreux pays ont à leur tête un dictateur. Le monde entier est en réalité réduit à l'état de banqueroute. Les partis dirigeants ont bien proposé divers projets et méthodes de réformes gouvernementales, mais toutes sont restées inefficaces. - Page 7, paragraphe 3. 
Voir aussi page 25, où il est dit que " de terribles révolutions bouleversèrent aussi la Russie, l'Allemagne, l'Autriche et d'autres pays  européens".
         Ailleurs, la brochure parle de tribulations "analogues à celles déjà subies par la Russie".
Se référant aux conditions qui régneront sur notre terre lorsque l'humanité sera régie par le nouveau gouvernement instauré par Dieu, la page 29 de cette brochure cite Révélation 21 : 1 Da en ces termes :
" Et je vis un nouveau ciel [gouvernement invisible] et une nouvelle terre [un nouvel ordre de chose sur la terre]; car le premier ciel et la première terre [l'ancien ordre de choses] s'en étaient allés, et la mer [l'humanité agitée, anarchique] n'est plus. (...)" - Notez également la déclaration disant à la page 40 : "(...) sous ce gouvernement les guerres, les famines, les pestes, les révolutions et l'anarchie cesseront pour toujours (...)."
 C'est bien parce que le deuxième ange répandit sa coupe, remplie de la colère divine, sur la mer symbolique, que celle-ci devint du "sang comme celui d'un mort". Elle prit le même aspect que celui du sang qui se coagule et se caille après s'être écoulé d'un homme ayant connu une mort violente.Toute "âme vivante" existant dans cette "mer" impure et épaissie cessa de vivre. Toute âme mourut du point de vue de Dieu. En effet, tous les extrémistes, les révolutionnaires et tous ceux qui intriguent pour assurer au communisme athée l'hégémonie mondiale sont juridiquement morts aux yeux de Jéhovah et de ses témoins. Le gouvernement que les extrémistes veulent imposer aux hommes pour supplanter le Royaume céleste instauré par Dieu est le fruit des "morts": il n'apporte rien aucune espérance de vie à l'humanité. C'est pourquoi il n'existera plus de "mer" symbolique de cette sorte dans le "nouveau ciel et [la] nouvelle "terre" qui formeront le nouvel ordre promis par Dieu. Révélation 21 : 1.
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lundi 22 juillet 2013

LES SEPT DERNIERS FLÉAUX révélation 16:1,2

ILS COMMENCENT A RÉPANDRE LES SEPT DERNIERS FLÉAUX


La Scène céleste d'où sont lancés les sept derniers fléaux correspond bien à la situation décrite dans Psaume 11 : 4 - 7 AC en ces termes : "Jéhovah dans son saint temple, Jéhovah, qui a son trône dans les cieux, - a les yeux ouverts, ses paupières sondent les enfants des hommes . Jéhovah sonde le juste ; il hait le méchant et celui qui se plaît à la violence. Il fera pleuvoir sur les méchants des lacets ; feu, soufre et vent brûlant sont la coupe qu'ils auront en partage. Car le Seigneur [Jéhovah, NW] est juste, il aime la justice ; les hommes droits contempleront sa face." En agissant ainsi, Jéhovah montre clairement qu'il présent dans son saint temple.

L'apôtre Jean, qui observa la scène ayant le temple comme arrière-plan, entendit une voix. Il rapporte : "Et j'entendis du sanctuaire une voix forte qui disait aux sept anges : 'Allez et versez sur la terre les sept coupes de la colère de Dieu.'" Révélation 16 : 1. Cette forte voix de commandement doit venir de Jéhovah Dieu, puisque le sanctuaire est rempli de fumée par la gloire et la puissance divines, d'autant plus que personne n'y est admis pour le moment. Etant donné que le trône du temple se trouve dans les cieux, la direction prise par le contenu sortant des sept coupes doit être celle de la terre et de son atmosphère.

A quel moment Dieu a-t-il donné son commandement ? Il a déjà amené la chute de la moderne Babylone la Grande, et ce pour "la vengeance de son temple". Jérémie 50 : 28 ; 51 : 11. Il y a donc de bonnes raisons d'en conclure que Jéhovah devait se trouver dans son temple céleste au moment de la chute de Babylone la Grande, en accomplissement de la prophétie consignée dans Malachie 3 : 1 - 5. Puisque les faits précités laissent entendre que la Grande Babylone tomba en 1919, bien avant sa destruction maintenant proche, il fallut que Jéhovah fit retentir sa "voix forte" depuis son sanctuaire à l'intention des sept anges en 1919, sinon après cette année là. Les choses qui accompagnent le déversement des coupes nous aident en effet à savoir à quel moment Dieu adressa son commandement aux anges.

La terre, ses eaux et son atmosphère sont la cible des sept coupes symboliques. L'un après l'autre, les sept anges obéissent au commandement divin retentissant du sanctuaire. "Et le premier s'en alla et versa sa coupe sur la terre. Et un ulcère douloureux et malin vint sur les hommes qui avaient la marque de la bête sauvage et qui adoraient son image." Révélation 16 : 2. Pour comprendre ces paroles, il faut se rappeler qu'elles ont un sens symbolique.

La terre représente ici les gens Genèse 11 : 1 ; Révélation 13 : 3. Elle symbolise, toutefois, la partie la plus stable et la plus disciplinée de la société humaine, par contraste avec la mer agitée. Etant versé sur la "terre", le premier fléau frappe les hommes qui portent le nom de la bête sauvage ou du moins sa marque, le nombre 666, et qui en adorent l'image. Or, l'image de la bête sauvage étant d'abord la Société des Nations, ce fléau devrait ou pourrait être effectif depuis 1919, car si la  S.D.N. fut proposée au cours de la Première Guerre mondiale, elle fut surtout débattue et préconisée pendant l'année 1919. Elle entra en vigueur la même jour que le traité de paix de Versailles, soit le 10 janvier 1920. Mais en janvier 1919 déjà, la Fédération américaine des Eglises du Christ avait offert officiellement de soutenir les efforts accomplis en vue de la création d'une Société des Nations qu'elle appela "l'expression politique du Royaume de Dieu sur la terre."

En réalité, la Société  des Nations fut créée pour la sauvegarde de la bête sauvage symbolique, le système politique visible de Satan. Mais ce fut la bête à deux cornes, c'est-à-dire la double puissance mondiale anglo-américaine, qui proposa la création de la S.D.N. et qui donna vie à cette "image" politique. Détail significatif, Révélation 13 : 11 dit de cette bête ayant "deux cornes comme celles d'un agneau" qu'elle monta "de la terre".


Certes, le Sénat américain vota contre l'entrée des Etats-Unis à la Société des Nations. Cela n'empêcha pas l'Amérique de recevoir la "marque de la bête sauvage", car la Grande-Bretagne, sa partenaire dans la double puissance mondiale anglo-américaine, fut le membre le plus éminent de la S.D.N. Par ailleurs, les Etats-Unis parlèrent beaucoup du " droits des peuples de disposer d'eux-mêmes" et soutinrent l'idée du rétablissement de nations telles que la Pologne, la Tchécoslovaquie, la Yougoslavie , la Finlande, l'Estonie , la Lettonie et la Lithuanie, qui avaient été englouties par des empires agressifs. Ainsi furent excitées et entretenues des aspirations nationales parmi les peuples asservis.


Tous ces "hommes" impliqués dans les manoeuvres politiques et les relations précitées avaient donc les uns la "marque de la bête sauvage", tandis que les autres "adoraient son image" ou étaient même coupables des deux choses à la fois. Comment ces "hommes" se présentaient-ils aux yeux de Jéhovah Dieu ? Comme s'ils étaient frappés d'un "ulcère douloureux et malin" qui finirait par causer leur mort. Parmi eux figuraient aussi bien les membres du clergé de la chrétienté que ceux du paganisme, dont les troupeaux religieux prirent part à la Première Guerre mondiale et soutinrent le traité de paix, ainsi que les dispositions prises en vue de la création de la Société des Nations. Ils refusèrent de reconnaître que le temps des Gentils avaient pris fin et que Dieu avait instauré son Royaume messianique dans les cieux.

Que ces "hommes" étaient frappés dans leur condition du point de vue de Dieu le Juge, c'est ce qui fut révélé aux témoins chrétiens de l'époque. Citons, à l'appui de cette pensée, certaines paroles dites par le président de la Société Watch Tower dans sa conférence publique donnée à Cédar Point (Etats-Unis), le 7 septembre 1919 :
"Cependant, la défaveur du Seigneur ne manquera pas d'atteindre la Société des Nations, car les membres du clergé, catholique et protestant, qui se prétendent les représentants de Dieu, ont abandonné son plan pour approuver la Société des Nations, saluant celle-ci comme l'expression politique du Royaume du Christ sur la terre." - The Watch Tower du 1 octobre 1919, page 292b, et page 298a.
Allant encore plus loin, La Tour de Garde d'avril 1921 publia en pages 75-79 une explication des bêtes et l'image de la bête sauvage, prédites dans Révélation chapitre treize. Jusque -là, on avait cru que ces bêtes et l'image en question figuraient des systèmes religieux et ecclésiastiques, mais à présent on voyait en elles la préfiguration d'organisations politiques. Aussi la Société des Nations fut-elle alors identifiée comme étant l'"image de la bête sauvage" prophétique.

Une sorte de point culminant fut atteint le 8 septembre 1922, au deuxième congrès tenu à Cédar Point (Ohio, Etats-Unis). Ce jour-là, après avoir parlé du texte " Le Royaume des cieux s'est approché" Matthieu 4 : 17, Da, le président de la Société Watch Tower expliqua le chapitre six d'Esaïe où il est question d'un événement marquant de l'année 774 avant notre ère, année de la mort du roi Ozias de Jérusalem. Le Président Rutherford attira l'attention sur Ozias qui fut frappé de la lèpre, et il fit remarquer que ce roi était une figure ou "prototype"de la chrétienté. Parlant ensuite de la chrétienté qui avait pris fait et cause pour la Société des Nations et contre le Royaume de Dieu, l'orateur déclara :

"ainsi ils nient la venue du Seigneur et de son royaume pour bénir l'humanité, et se joignent ouvertement aux plans du diable essayant ensuite d'une façon blasphématoire d'offrir cela au Seigneur. Comme pour leur prototype Ozias, la lèpre apparut immédiatement sur les systèmes (...) [de la chrétienté]. Ainsi il nous est possible de localiser le temps de l'accomplissement de la vision d'Esaïe."
- La Tour de Garde de juin 1924, page 110, article paru dans l'édition anglaise du 1er novembre 1922, page 335.

Plus loin, dans ce même discours, Rutherford cita Isaïe 43 : 8 - 12 AC qu'il appliqua aux personnes vouées et baptisées de son auditoire, en disant que ces versets prophétiques montrent que les vrais chrétiens sont des témoins de Jéhovah. Le dimanche 10 septembre, après avoir écouté le sujet "Des millions de personnes actuellement vivantes ne mourront jamais", l'auditoire, dépassant 18 000 personnes, adopta une résolution intitulée "Un appel aux conducteurs des nations". Celle-ci faisait appel à tous les peuples, les invitant à reconnaître et à accepter le Royaume de Dieu, mais dénonçait l'infidélité de la chrétienté qui avait préféré opter pour une contrefaçon, la Société de Nations.

Alors que Jéhovah éclairait ainsi son peuple voué et qu'il dirigeait les proclamations solennelles faites par les membres de celui-ci, le premier des "sept anges" se mit dans les cieux à verser sur la terre le contenu de la première coupe. C'était là une expression de la colère divine frappant les "hommes qui avaient la marque de la bête sauvage et qui adorait son image". Aux yeux de Dieu, ces "hommes" étaient affligés d'un "ulcère douloureux et malin" qui est incurable. Pour Dieu ils étaient lépreux. Cette expression de la colère divine, loin de bénir leurs efforts politiques, eut pour effet de les chagriner et de les faire souffrir, notamment lorsque les témoins de Jéhovah se mirent à proclamer ce message à la face du monde entier.Elle les éprouva tout autant que jadis les Égyptiens et le roi Ozias Exode 9 : 9 - 11 ; Lévitique 13 : 18 - 27, LXX. Leur condition de souffrances continue encore de nos jours où les empires coloniaux - britannique, français, néerlandais et portugais - se disloquent et que l'esprit de nationalisme et le culte de l'Etat balaient la terre, alors que les Nations unies comptent 119 pays membres.

Voilà ce qui s'est produit parce que des hommes ulcéreux ne veulent pas reconnaître que les temps des Gentils ont pris fin en 1914 et refusent de céder leur souveraineté terrestre au Royaume céleste instauré par Dieu.
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mardi 9 juillet 2013

LES EXILES ATTENDENT LA CHUTE DE BABYLONE

L'EXIL du peuple élu de Dieu et la dévastation du pays auquel Jéhovah avait rattaché son saint nom semblait fournir aux nations gentiles une excellente raison de le diffamer. Dieu avait déclaré lui-même au sujet du peuple d'Israël déporté : " Arrivés chez les nations où ils sont allés, ils ont déshonoré mon saint nom, quand on disait d'eux : ' C'est le peuple de Jéhovah, c'est de son pays qu'ils sont sortis.'" Ézéchiel 36 : 20, AC. Néanmoins, même pendant les soixante-dix années de désolation de Jérusalem, le Dieu très-haut donna aux nations gentiles d'abondantes preuves qu'il exerçait toujours la souveraineté dans l'univers, donc aussi bien sur la terre que dans les cieux.

La Babylonie était remplie d'idoles et de temples dédiés aux faux dieux.

Les Juifs exilés pouvaient donc observer et se rendre pleinement compte combien le culte des fausses divinités avilit un peuple, fût-ce une nation aussi puissante que Babylone, la Troisième Puissance mondiale. Par comparaison, combien le culte de leur Dieu était pur ! Ils avaient la nostalgie du pays que Dieu leur avait donné et de sa sainte cité où ils se réunissaient pour adorer Jéhovah dans son temple. Ils n'avaient nullement envie de distraire leurs vainqueurs, les Babyloniens. Ils avaient le coeur brisé, et un psalmiste exprime bien leurs sentiments en ces termes :
      " Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion. Aux saules de ses vallées nous avions suspendu nos harpes. Car là nos vainqueurs nous demandaient nos cantiques, nos oppresseurs des chants joyeux : ' Chantez-nous un cantique de Sion !' Comment chanterions-nous le cantique de Jéhovah sur une terre étrangère ? Si jamais je t'oublie, Jérusalem, que ma droite oublie de se mouvoir ! Que ma langue s'attache à mon palais, si je cesse de penser à toi, si je ne mets pas Jérusalem au premier rang de mes joies ! (...) Fille de Babylone, vouée à la ruine, heureux celui qui te rendra le mal que tu nous a fait ! Heureux celui qui saisira tes petits enfants et les brisera contre la pierre !" - Psaume 137 : 1 - 9, AC.


Malgré la grande puissance de Babylone, ces exilés mélancoliques étaient autorisés à qualifier cette ville de " vouée à la ruine", car dès avant leur captivité les prophètes de Jéhovah avaient annoncé non seulement la destruction de Jérusalem, mais encore celle de Babylone. A présent, Jérusalem était dévastée. O combien ces exilés désiraient voir Jéhovah châtier Babylone ! Ce pendant, même au cours de leur pénible exil dans le pays du conquérant, ils reçurent d'autres promesses concernant la chute de Babylone. Cette ville fut prévenue directement de sa ruine imminente. Daniel, lui-même exilé juif, fut le prophète employé plus particulièrement pour prévenir Babylone de sa chute.


Daniel se trouvait parmi les jeunes hommes emmenés en exil avec le roi Jojakin en 617. Lui et ses trois bons compagnons hébreux, Hanania, Mischaël et Azaria, furent choisis pour recevoir trois années de formation spéciale dans " les lettres et la langue des Chaldéens", afin de pouvoir servir auprès du roi Nébucadnetsar, le roi de Babylone en tant que conseillers. Au bout des trois années, soit en 614, la douzième année du règne de Nébucadnetsar, le roi de Babylone convoqua tous les jeunes exilés juifs qui avaient fait l'objet de cet enseignement spécial, afin de les interroger.

                     

 " Il ne s'en trouva aucun comme Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria. Ils furent donc admis au service du roi. Sur tous les objets qui réclamaient de la sagesse et de l'intelligence, et sur lesquels le roi les interrogeait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues qui étaient dans tout son royaume. Ainsi fut Daniel jusqu'à la première année du roi Cyrus [le Perse]." - Daniel 1 : 1 - 21.


Cet examen qui révéla les qualités exceptionnelles de Daniel n'a pas pu avoir lieu avant la douzième année du règne de Nébucadnetsar. Dans ce cas, comment faut-il comprendre Daniel 2 : 1, où on lit : " La seconde année du règne de Nébucadnetsar, Nébucadnetsar eut des songes. Il avait l'esprit agité, et ne pouvait dormir." Tenant compte du fait que le roi oublia le songe et que finalement Daniel se proposa pour le lui rappeler et l'interpréter, certains hébraïsants sont d'avis que le texte hébreu de Daniel 2 : 1 devrait se lire " douzième année" au lieu de "seconde année"*. Mais l'explication la plus logique et appropriée est qu'il s'agit de la "seconde année" à compter d'un évènement important, en l’occurrence la destruction de Jérusalem par Nébucadnetsar en 617. En cette année-là, le roi de Babylone devint le premier souverain à exercer la domination mondiale avec la permission divine.
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DANS LE SONGE

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Dans le songe, la souche de l'arbre fut laissée en terre.



Pourquoi ?




Pour symboliser que celui qui à l'origine détenait la domination la domination mondiale ne l'avait pas abandonnée pour toujours. Il la reprendrait, mais pas avant le terme d'un laps de temps au cours duquel il se retiendrait. La souche de l'arbre fut bandée avec des liens de fer et de cuivre, les deux métaux les plus résistants connus à l'époque, et cela symbolisait que Dieu se retiendrait d'exercer la domination mondiale au moyen d'un royaume.


Pour combien de temps Dieu décréta-t-il qu'il se retiendrait d'exercer sa souveraineté sur la terre par un royaume ? 


Pendant combien de temps la souche de l'arbre, qui symbolisait la "royauté" Daniel 4 : 26, Sy, devait-elle rester bandée ?


La durée de cette période fut indiquée par le temps qui s'écoula entre le moment où Nébucadnetsar perdit la raison et fut chassé du trône de Babylone, et celui où il redevint sain d'esprit et siégea de nouveau sur ce trône afin d'exercer la domination mondiale. Or, cette période d'humiliation où Nébucadnetsar mangea l'herbe de la terre, dura sept temps, en l’occurrence sept années lunaires. Au bout de ce temps, les bandes symboliques furent enlevées. Alors la souche symbolique put produire un rejeton royal, représenté par Nébucadnetsar qui reprit en main la royauté, avec une puissance accrue. - Cf. Ézéchiel 17 : 22 - 24; Job 14 : 7 - 9.



Lorsque Nébucadnetsar retrouva la raison et fut rétabli sur le trône de Babylone, Jéhovah Dieu ne reprit pas immédiatement la domination mondiale en établissant de nouveau un royaume typique sur la terre, avec un roi siégeant sur le "trône de Jéhovah" à Jérusalem. A cette époque-là, il reçut simplement de Nébucadnetsar guéri l'aveu que le Dieu très-haut est le "Roi du ciel". Ce ne fut que longtemps après que Nébucadnetsar eut reconnu Jéhovah comme le " Roi du ciel", que celui-ci reprit son pouvoir en établissant un royaume chargé de gouverner la terre. Il est donc évident que les " sept temps" ou années de folie de Nébucadnetsar étaient symboliques. Ils symbolisaient une période de temps plus longue dans le grand accomplissement du songe.

La Bible révèle-t-elle la durée de cette période ?

Les années dont parle la Bible sont des années lunaires. 


Pour permettre à l'année lunaire de rattraper l'année solaire, de temps à autre il fallait transformer l'année de douze mois ou de 355 jours ( comportant 50 ou 51 sabbats ) en une année de treize mois donnant un total de 383, 384 ou 385 jours. Mais dans une année symbolique ou prophétique, le nombre de jours est fixé invariablement à 360, et chaque jour compte pour une année entière. " Autant de jours, autant d'années." Nombres 14 : 34, AC; Ézéchiel 4 : 6.


Le livre prophétique de la Révélation fait correspondre mille deux cent soixante  (1260) jours avec " Un temps et des temps et la moitié d'un temps", soit trois temps et demi Révélation ou Apocalypse 12 : 6, 14.
        Si nous divisons mille deux cent soixante jours par trois et demi (3,5), nous obtenons trois cent soixante (360) jours pour un temps".


En conséquence, un "temps" symbolique ou prophétique représente dans la Bible trois cent soixante (360) années. Or, si trois "temps" et demi équivalent à 1260 jours symboliques ou années, le double, c'est-à-dire sept "temps" symboliques représentent deux fois 1260 années, soit 2520 années. Ainsi, les" sept temps" mentionnés dans Daniel 4 : 16, 23, 25, 32 ( 4 : 13, 20, 22,, 29 dans AC), en rapport avec le songe de l'arbre, donneraient un total de deux mille cinq cent vingt années. Au cours de cette période, les années lunaires, compensées par les années de treize mois intercalées régulièrement, rattraperaient les années solaires, si bien qu'il s'agirait de 2520 années solaires.


Mais à partir de quelle date ces " sept temps" ou 2520 ans devaient-ils commencer à compter ?


Dans le songe de l'arbre, les " sept temps" commencèrent lorsque l'arbre fut abattu et que sa souche fut bandée.


Dans le cas de Nébucadnetsar, les "sept temps" commencèrent quand il perdit la raison et fut chassé de son trône.


Dans l'accomplissement prophétique, les "sept temps" ou 2520 années eurent leur départ lorsque Jéhovah Dieu abandonna la domination mondiale représentée sur la terre par son royaume typique. Jéhovah utilisa alors Nébucadnetsar pour détruire Jérusalem et son temple, chasser le roi Sédécias du "trône de Jéhovah" et l'emmener en exil, après quoi la crainte des Chaldéens incita les pauvres qui restaient dans le pays à s'enfuir en Egypte, laissant derrière eux le territoire de Juda dévasté et sans gouverneur. La désolation complète commença au septième mois lunaire de l'an 607 av. notre ère. Alors seulement Jérusalem, représentant le royaume de Dieu, commença à être foulée par les nations, ce qui marqua le début des temps des Gentils ou " temps fixés des nations".


Désormais, les Gentils exerçaient la domination sur la terre, sans être gênés par un royaume de Dieu. En outre, les puissances mondiales gentiles se sont comportées comme des bêtes, à l'exemple de Nébucadnetsar pendant les "sept temps" de sa folie.
                                                                                                    Calculés donc à partir du milieu du septième mois lunaire tisri de l'an 607 av. notre ère, ces temps des Gentils ou "temps fixés des nations" prendraient fin 2520 années plus tard, soit vers le milieu du mois de tisri ( aux environs du 1 octobre) 1914. Ce fut en cette année inoubliable qu'éclata la Première Guerre mondiale, et depuis 1914 le système de choses des Gentils n'a plus jamais été le même.


En automne 1914, le temps était venu pour Jéhovah d'enlever les liens de l'arbre symbolique figurant la domination mondiale exercée par un royaume de Dieu. L'heure était arrivée où la souche de l'arbre symbolique devait produire un rejeton, où Jéhovah devait reprendre la domination universelle et établir un royaume théocratique. - Révélation 11 : 15 - 18 ; Luc 21 : 24.
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LES SEPT ANGES AVEC LES DERNIERS FLEAUX

RÉVÉLATION 15 : 1-3


Dieu est courroucé. A cause de quoi ? Contre qui ? A coup sûr, nous ne désirons pas figurer parmi ceux qui font l'objet de son courroux et sur qui il le déversera au temps qu'il a fixé Psaume 7 : 12, Sg. C'est donc maintenant qu'il nous faut prêter une attention particulière à toutes les expressions de son courroux et les étudier avant que celui-ci atteigne son paroxysme. Nous savons que Dieu a de bonnes raisons d'être courroucé et que les expressions de son courroux sont justes. Plutôt que d'en subir nous-mêmes les effets et de blasphémer Dieu pour autant, nous préférons agir en harmonie avec de telles manifestations divines, voire les approuver, sachant qu'elles frappent ceux qui les méritent. Le livre de la Révélation dévoile, au chapitre quinze, qu'il y aura des personnes qui loueront Dieu d'avoir manifesté son courroux avec justice au temps de son jugement. Combien nous serons heureux si nous pouvons nous joindre à elles pour louer Dieu!

C'est avec la satisfaction et le plaisir les plus vifs que l'apôtre Jean contempla le prochain signe "signe" plein de signification. Il se peut même qu'il ait eu l'impression de faire lui-même partie de ce "signe", car il dit :Et je vis dans le ciel un autre signe, grand et admirable : sept anges avec sept fléaux. Ce sont là les derniers, parce qu'au moyen d'eux la colère de Dieu est menée à son terme." Révélation 15 : 1. Quant aux dix plaies qui jadis vinrent sur l'Egypte ancienne par l'intermédiaire de Moïse, ce furent des plaies au sens propre du terme. A notre époque cependant, soit depuis la chute de Babylone la Grande survenue en 1919, les sept derniers fléaux, remis entre les mains des sept anges, sont à prendre au sens symbolique. Annonciateurs de la colère divine, ces fléaux sont de toute évidence des révélations qui émanent de la parole de Dieu. Pourtant, Babylone la Grande n'est pas seule à les ressentir douloureusement. C'est qu'elles font connaître les différentes conditions du monde actuel à la lumière des jugements divins. Elles prédisent ce que Dieu réserve à ce monde le jour où il jugera les peuples de toute la terre. Il faut, bien entendu, que ces révélations que Dieu fait connaître au moyen de sa Parole écrite soient rendues publiques et diffusées par son reste, préfiguré par l'apôtre Jean qui aperçut ce grand "signe" admirable au cours d'une vision prophétique. Pour Jean, ce "signe" avait une valeur prophétique, tandis que les membres du reste, vivant dans les temps modernes, en voient l'accomplissement.

Dans la Bible, le nombre sept symbolise la perfection. Il suffit, dès lors, qu'il ait sept de ces fléaux symboliques. Leur nombre est suffisant pour mener l'expression de la colère divine à son terme. Les anges participent à la manifestation de ces fléaux.

Le "signe" céleste qui est sur le point de se réaliser, à l'heure fixée, n'a rien d'injuste. Au moment même où il commencera sa réalisation, il doit y avoir de fidèles adorateurs de Dieu. L'apôtre Jean attire notre attention sur eux avant de nous décrire le déversement des sept derniers fléaux. Il parle comme s'il se tenait à présent devant le trône de Dieu :
                                                  "Et je vis ce qui paraissait être une mer de verre mêlée de feu, et ceux qui sortent vainqueurs de la bête sauvage, et de son image, et du nombre de son nom, debout près de la mer de verre, ayant des harpes de Dieu. Et ils chantent le cantique de Moïse, l'esclave de Dieu, et le cantique de l'Agneau, disant :
                                     "'Grandes et admirables sont tes œuvres, Jéhovah Dieu, le Tout-Puissant. Justes et vraies sont tes voies, Roi d'éternité. Qui vraiment ne te craindra, Jéhovah, et ne glorifiera ton nom, parce que toi seul tu es loyal ? Car toutes les nations viendront adorer devant toi, parce que tes justes décrets ont été manifestés.'" - Révélation 15 : 2-4, MN; F. Delitzsch ; Salkinson-Ginsburg, édition de 1941.

Qui sont-ils ceux qui sortent vainqueurs de l'organisation politique visible du Diable, de la Société des Nations et de son successeur, les Nations unies, ainsi que de l'imperfection, de l'échec et de l'oppression représentés par la bête sauvage symbolique dont le nom est un nombre ? Ce sont les membres du reste des 144 000 disciples de l'Agneau de Dieu qui vivent encore sur la terre. Leur histoire atteste que, jusqu'à ce jour, ils sont sortis vainqueurs de toutes les choses : leur front et leurs mains sont purs et e portent aucune marque montrant l'accord, la coopération ou un compromis quelconque avec la bête sauvage symbolique et son image. Les membres dur reste ne rendent aucun culte à de telles institutions politiques. Ils ne sont pas marqués du nom numérique dont la somme est 666. Tenant compte de l'avertissement donné par le troisième ange dans Révélation 14 : 9 - 12, ils endurent l'opposition et les persécutions que le monde entier continue de leur infliger parce qu'ils observent fidèlement les commandements de Dieu et la foi de Jésus-Christ.

Ces membres ont obéi et obéissant encore victorieusement aux commandements divins leur enjoignant de se garder de toute tache du monde et de prêcher cette bonne nouvelle du Royaume instauré par Dieu, en rendant témoignage sur la terre habitée tout entière. Ils font preuve de la même foi que Jésus-Christ pendant son séjour sur la terre Jacques 1 : 27 ; Matthieu 24 : 14 ; Marc 13 : 10 ; Jean 13 : 15 - 17. Etant donné que ces "vainqueurs" sont décrits avec "des harpes de Dieu" et chantent un cantique, il faut les ranger parmi les 144 000 chanteurs ayants des harpes, dont il est parlé dans Révélation 14 : 1 - 3.

Leurs harpes sont des "harpes de Dieu", car c'est Dieu qui les leur a fournies. Elles servent à donner à leur cantique un accompagnement doux et un fond harmonieux. En réalité, leurs harpes représenteraient plutôt la Parole de Dieu avec tous ses enseignements, ses prophéties, ses révélations et son histoire des œuvres divines. Outre la Parole de Dieu, le reste terrestre des 144 000 dispose de nombreux  auxiliaires imprimés pour la compréhension et l'explication de la Bible, sous forme de livres de brochures, de tracts et de périodiques. Toutes ces publications sortent d'imprimeries où les ouvriers sont exclusivement des témoins de Jéhovah, voués et baptisés. Alors qu'ils "chantent" le message divin renforcé par cet accompagnement, ils se tiennent devant une "mer de verre" Dans la vision, cette "mer" devait ressembler à un immense bassin d'eau, comparable à celui qui, dans le temple du roi Salomon, reposait sur le dos de douze bœufs en métal et qu'l'on appelait aussi une "mer". - I Rois 7 : 23 - 46 ; II Rois 25 : 16 ; II Chroniques 4 : 2 -6 , 15, Jé.

Le bassin aperçu par Jean était en verre, probablement fait d'un verre clair et transparent Révélation 21 18 , 21 ; Job 28 : 17. Ainsi, on pouvait voir à travers les parois de ce bassin comparé à une "mer" et en apercevoir le contenu. D'après Révélation 4 : 6, cette "mer de verre, pareille à du cristal" se trouvait devant le trône céleste de Dieu. On peut donc déduire que les chanteurs victorieux se tiennent avec leurs harpes en présence de Dieu et qu'ils lui adressent des cantiques, si bien que les cieux peuvent entendre leur chant et le son de leurs harpes.

Dans le temple de Salomon, la "mer" était remplie d'eau ; c'est là que " les prêtres se lavaient". Le fait que les chanteurs victorieux sont debout près de la "mer de verre" suggère qu'ils appartiennent , au sens spirituel, à la classe sacerdotale, ou "prêtrise royale", dont Jésus-Christ est le Grand Prêtre I Pierre 2 : 9 ; Hébreux 3 : 1. Comme dans le cas de la "mer" placée dans le temple de Salomon, l'eau contenue dans cette "mer de verre, pareille à du cristal" figure la vérité consignée dans la Parole de Dieu, car celle-ci apaise la soif spirituelle et produit à la fois un effet purificateur sur la vie, le cœur, l'esprit et les œuvres du chrétien. Mais en regardant à travers les parois transparentes de la mer de verre, Jean put remarquer que le contenu de celle-ci était mêlé de feu. Ainsi, Jean vit d'avance que la vérité consignée dans la Parole de Dieu renfermait des jugements ardents qui jailliraient en ce temps tout particulier succédant à la chute de la grande Babylone. La tâche de proclamer ces ardents jugements devait incomber aux membres du reste sacerdotal des 144 000.

Que chantent-ils, en réalité ? Au dire de la vision, ils chantent "le cantique de Moïse, l'esclave de Dieu, et le cantique de l'Agneau". Quant à Moïse, l'esclave de Dieu, il chanta un cantique de louanges en l'honneur de Jéhovah après que les chars des Égyptiens furent arrêtés dans leur poursuite des Israélites et qu'ils se furent noyés dans la mer Rouge. Quarante ans plus tard, avant de faire ses adieux aux Israélites arrivés aux portes de la Terre promise, Moïse chanta un autre cantique de louanges en l'honneur de Jéhovah Dieu Exode 15 : 1 - 19 ; Deutéronome 32 : 1 - 43, AC. Ces deux cantiques parlent de la vengeance de Jéhovah Dieu contre ses ennemis et contre ceux de son peuple voué. En sa qualité de prophète, Moïse préfigurait un prophète juif bien plus grand, à savoir Jésus-Christ, "l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde". Deutéronome 18 : 15 - 18 , AC; Actes 3 : 22 , 23 ; Jean 1 : 29. Jésus-Christ était pleinement d'accord avec les cantiques de Moïse, et c'est pourquoi il s'y réfère dans la Révélation faite à Jean. D'ailleurs, il veillera lui-même à la réalisation des prophéties contenues dans ces cantiques. Pendant son séjour sur la terre, Jésus chanta, lui aussi, les louanges de Jéhovah et prédit la vengeance divine Matthieu 26 : 30 ; Luc 19 : 41 ; 21 : 20 - 22. Si les membres du reste 144 000 chantent à présent les cantiques de Moïse et de Jésus, c'est que le moment de leur accomplissement définitif est venu.

Ces membres chantent aux oreilles de tout le monde que Jéhovah est le Dieu tout-puissant, que ses œuvres de vengeance et de justification sont grandes et admirables, œuvres que seul un Dieu tout-puissant est à même d'accomplir.
           Tout comme Moïse chanta, après le passage de la mer Rouge, que Jéhovah règne à jamais et toujours, de même les membres du reste chantent que les voies de Jéhovah, le "Roi d'éternité", sont justes et vraies lors même qu'il a affaire avec ses ennemis. Ils font connaître son nom, Jéhovah, et le glorifient eux-mêmes. Quelqu'un ne craindrait-il pas ce Dieu et ne glorifierait-il pas son nom, alors que c'est un Dieu loyal et que ceux qui l'adorent peuvent avoir entière confiance en lui ? Moïse avait de bonnes raisons de chanter dans Deutéronome 32 : 43 AC, en ces termes : "Nations, réjouissez-vous avec son peuple! Car Jéhovah venge le sang de ses serviteurs, il tire vengeance de ses adversaires." Aussi les chanteurs victorieux citent-ils les prophéties bibliques, afin que les gens réjouis de toutes les nations viennent adorer devant Jéhovah et se fassent ses témoins. D'ailleurs, Jéhovah aura manifesté ses justes décrets pris contre ses ennemis. Les gens venus de toutes les nations approuvent ces décrets : ils sont réjouis et heureux d'en voir l'exécution. Jusqu'ici, les chanteurs ont déjà vu des centaines de milliers de personnes ainsi réjouies venir adorer Jéhovah.

Le fait que les membres vainqueurs du reste des 144 000 chantent près de la mer de verre indique qu'ils se tiennent dans le temple spirituel de Jéhovah, temple qui fut ouvert et dans lequel on put voir l'arche de l'alliance de Dieu figurant la présence divine en ce lieu Révélation 11 : 19. Or, que voit ce reste préfiguré par l'apôtre Jean ? Écoutons l'apôtre lui-même :
                                                                      "Et après ces choses, je vis, et le sanctuaire de la tente du témoignage était ouvert dans le ciel et les sept anges avec les sept fléaux sortirent du sanctuaire, vêtus d'un lin pur, éclatant, et ceints près de leurs seins d'une ceinture d'or. Et l'une des quatre
créatures vivantes donna aux sept anges sept coupes d'or qui étaient pleines de la colère de Dieu, qui vit aux siècle des siècles. Et le sanctuaire devint rempli de fumée à cause de la gloire de Dieu et à cause de sa puissance, et nul ne pouvait entrer dans le sanctuaire jusqu'à ce que les sept fléaux des sept anges fussent accomplis." - Révélation 15 : 5 - 8.

Au ciel, les anges ont accès auprès de Dieu, probablement même à la partie sacrée représentée jadis par le Saint des Saints, construit par les Israélites dans leur tente de culte. C'est dans ce lieu sacré que Jésus-Christ, ressuscité, est entré pour présenter à Dieu la valeur de son sacrifice humain Matthieu 18 : 10 ; Hébreux 9 : 24 - 26. Dans la vision accordée à Jean, les anges - représentés par les "sept anges" - sont admis dans le temple de la présence divine, ou "sanctuaire de la tente du témoignage". C'est là que "l'une des créatures vivantes" leur remit sept coupes d'or pleines de la colère de Dieu. D'après Révélation 4 : 6 - 9 , ces "quatre créatures vivantes" se tiennent à la fois près de la mer de verre autour du trône occupé par Jéhovah Dieu. Donc, si l'une de ces créatures vivantes peut donner aux sept anges les coupes pleines de la colère de Dieu, c'est que ces anges sont admis en la présence divine.

L'action suivante, qui consiste à verser la "colère de Dieu", permet de réhabiliter Dieu et d'apporter la preuve de sa justice. Quant à la "créature vivante" qui remet les coupes aux anges, ce doit être la "première créature vivante", semblable à un "lion", plutôt que l'une des trois autres. En effet, la deuxième était "semblable à un jeune taureau", tandis que la troisième avait "un visage pareil à celui d'un homme" et que la quatrième était " semblable à un aigle qui vole". Dans l'Ecriture, le lion symbolise la justice , l'équité judiciaire. Voilà ce qu'exprime le déversement de la colère divine, lequel doit se faire au moyen d'anges placés sous les ordres du Roi couronné par Jéhovah, "le Lion qui est de la tribu de Juda, la racine de David". Le roi Salomon, fils de David, avait fait placer deux lions sculptés à côté des bras de son trône, et douze lions semblables gardaient les degrés conduisant au trône, soit deux de part et d'autre des six degrés Révélation 4 : 6 , 7 ; 5 : 5 ; I Rois 10 : 18 - 20 ; II Chroniques 9 : 17 - 19. Par conséquent, on comprend pourquoi la "créature vivante", semblable à un lion, remet aux sept anges les coupes d'or "pleines de la colère de Dieu , qui vit au siècle des siècles." 

Dieu est saint. Il est donc tout à fait indiqué, en harmonie avec d'autres passages tels qu'Esaïe 6 : 1 - 4 et Révélation 1 : 12 - 17, que les sept anges qui entrèrent en la présence divine fussent "vêtus" d'une manière appropriés, c'est-à-dire "d'un fin lin pur, éclatant, et ceint près de leurs seins d'une ceinture d'or". Ces anges, purs et justes aux yeux du Dieu saint, étaient vêtus d'une manière indiquant qu'ils avaient été désignés pour un service des plus précieux en conformité avec la volonté divine. C'est Dieu qui les avait mandés, et c'est de lui-même qu'ils reçurent, par l'entremise de la créature vivante désignée spécialement à cet effet, les moyens leur permettant de verser l'expression de sa colère sur ceux qui la méritaient selon la justice divine.

Après la sortie de ces sept anges du "sanctuaire de la tente du témoignage", il se produisit un phénomène glorieux : "Le sanctuaire devint rempli de fumée à cause de la gloire de Dieu et à cause de sa puissance." Cette fumée était donc due à la présence de Dieu dans le sanctuaire; elle était le signe de sa présence dans ce lieu, tout comme ce fut le cas, de nombreux siècles auparavant, lors de la dédicace du temple de Salomon consacré à Jéhovah Révélation 15 : 8 ; II Chroniques 5 : 13 , 14 ; I Rois 8 : 10 - 13, AC. Jéhovah était déterminé à demeurer dans le sanctuaire pour veiller à ce que les sept derniers fléaux soient répandus. D'ailleurs, c'est à lui-même qu'il fallait faire rapport au sanctuaire de ce que toutes les coupes avaient été versées en obéissance à ses ordres. Par sa présence dans son temple céleste, en gloire et en puissance, Dieu soutenait, en sa qualité de Juge, les sept anges chargés de verser les coupes de sa colère.

Dans quel ordre ces événements doivent-ils se succéder ? Sur quoi ou sur qui ces sept coupes doivent-elles être versées, chacune dans l'ordre voulu ? Que nous révèle le fait que ces coupes sont versées les unes après les autres par rapport à l'état de choses régnant parmi les hommes, et qui provoque une manifestation de la colère divine ? D'après le contenu chacune d'elles, qu'est-ce qui afflige ceux qui subissent les fléaux ? Quelle est la réaction de ceux qu'atteint le contenu d'une coupe ? Pourquoi chacun de ces déversements est-il un fléau envoyé par Dieu ? Pourquoi l'annonce des oracles judiciaires de Dieu relatifs à la société humaine et au comportement des hommes est-elle un fléau pour ceux qui ne partagent pas le point de vue de Dieu ? A quoi conduiront ou aboutiront les "sept derniers fléaux"?

Chacune de ces "sept coupes d'or qui étaient pleines de la colère de Dieu" symbolise la diffusion d'un message révélateur venant de Dieu, autrement dit, une décision judiciaire rendue par Dieu et relative aux hommes qui passent en jugement devant lui et qui attendent l'exécution de la sentence divine. Le déversement de ces "coupes" a-t-il déjà commencé ? Si oui, quels faits nous le prouvent ? Qui a été utilisé sur la terre pour répandre ces fléaux, pour autant que cette tâche ait été confiée à des hommes ? C'est avec le plus vif intérêt que nous scruterons l'histoire des dernières dizaines d'années pour déceler les indices attestant l'accomplissement des choses qui furent dévoilées devant les yeux de l'apôtre Jean.

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jeudi 4 juillet 2013

APRES SA CHUTE ET AVANT LE FOULAGE révélation 14 : 14-16


LA MOISSON, LE BATTAGE, LE FOULAGE DE LA CUVE


Que ces choses arrivent au temps du jugement, cela est encore prouvé par le fait que l'annonce de ce bonheur est aussitôt suivie d'images illustrant le jugement divin qui doit frapper les organisations terrestres du présent monde. Jean poursuit donc la description de ces signes en disant : " Et je vis, et voici, une nuée blanche, et sur la nuée était assis quelqu'un de pareil à un fils d'homme, avec une couronne d'or sur la tête et à la main une faucille affilée." - Révélation 14 : 14.

Puisque les nuages se forment et flottent dans les cieux, la scène décrite ci-dessus doit, elle aussi, se situer et se dérouler dans les cieux invisibles. Pendant son séjour terrestre, Jésus disait lui-même qu'il était le Fils de l'Homme. Or, puisque celui qui est "pareil à un fils d'homme" porte une couronne d'or sur la tête, il doit donc symboliser le Seigneur Jésus-Christ après son intronisation sur le mont Sion céleste, événement qui a marqué la fin des temps des Gentils, en 1914. - Daniel 7 : 13, 14, Sy ; Matthieu 25 : 31.

L'image prophétique donnée dans Révélation 14 : 14 s'harmonise en effet avec celle donnée dans Révélation 1 : 7.
Cependant, plutôt que de faire croire que la venue du Roi couronné serait visible aux yeux des hommes, ce passage laisse entendre que cette venue sera invisible, d'autant plus que l'apôtre Jean ne l'a vue que grâce à l'esprit d'inspiration et non par ses propres yeux. Lorsque Jésus, ressuscité, monta au ciel il y a vingt siècles, une nuée vint le soustraire ainsi à la vue de Jean et des autres apôtres, de sorte que ceux-ci ne purent plus le voir à cause de la nuée. Il en va de même dans ce passage : le fait que le "fils de l'homme" est représenté assis sur une nuée blanche indique qu'il est invisible aux yeux des hommes et que sa venue doit être invisible, elle aussi, car, étant à présent un esprit, il est une personne glorieuse et invisible Actes 1 : 9. Puisque la terre lui a été soumise à partir de 1914, c'est à lui qu'appartient le droit d'en retrancher toute chose mauvaise qui y pousse.

Investi du droit royal, il vient donc, au figuré, "une faucille affilée à la main" pour faire la moisson.

"Et un autre ange sortit du sanctuaire du temple en criant à haute voix à celui qui était sur la nuée : 'Mets-y ta faucille et moissonne, parce que l'heure est venue de moissonner, car la moisson de la terre est entièrement mûre'. Et celui qui était assis sur la nuée jeta sa faucille sur la terre, et la terre fut moissonnée." Révélation 14 : 15, 16. Il est donc tout à fait indiqué qu'un ange soit chargé d'aviser le Roi que la moisson est mûre et que le temps de la moisson approche, car Jésus a précisé, en interprétant la parabole du blé et de la mauvaise herbe : "Les moissonneurs sont les anges." Cette moisson est cependant placée sous la haute surveillance du Roi, et c'est la raison pour laquelle il est représenté avec une faucille à la main, faucille qu'il jette dans le "blé" de la terre. En annonçant que le temps de la moisson est venu, l'ange situe l'époque prévue pour l'accomplissement de cette vision de la moisson, dont Jésus a dit :
                "La moisson est la clôture d'un système de choses, et les moissonneurs sont les anges. De même, en effet, que la mauvaise herbe est ramassée et brûlée au feu, de même en sera-t-il à la clôture du système de choses. Le Fils de l'homme enverra ses anges et ils ramasseront de son royaume toutes les choses qui sont causes d'achoppement et ceux qui pratiquent l'iniquité, et ils les jetteront dans la fournaise ardente. C'est là qu'il y aura leurs pleurs et leurs grincements de dents. En ce temps-là les justes brilleront de l'éclat du soleil dans le royaume (...)." - Matthieu 13 : 39-43.

La clôture du présent système de choses a commencé en 1914, après que les temps des Gentils ou "temps fixés des nations" eurent pris fin Luc 21 : 24. Aussi la moisson symbolique, placée sous la haute surveillance du Roi nouvellement couronné, a-t-elle dû commencer ici-bas après cet événement. Selon la parabole de Jésus, cette moisson exige ou comporte une oeuvre de séparation, les fils du mauvais, c'est-à-dire du Diable, devant être séparés d'avec les fils ou héritiers du Royaume céleste. C'est que le Diable, dans son iniquité, a toujours fait pour semer parmi les soi-disant chrétiens bon nombre de ses fils, semblables à la mauvaise herbe, et cela jusqu'au commencement de la moisson, en sorte que son intervention a eu pour effet de présenter le vrai christianisme sous un faux jour. Ses fils, comparés à de la mauvaise herbe, sont des Babyloniens modernes, car leur culte s'inspire de l'empire mondial de la religion babylonienne. Le temps de les séparer, eux et les pseudo-chrétiens, d'avec les vrais chrétiens, d'avec les vrais chrétiens commença en 1919, année qui vit la chute de Babylone la Grande et sa condamnation à la destruction éternelle par le tribunal de Dieu.

Les faits historiques montrent que 1919 fut l'année où le reste des 144 000 héritiers du Royaume, vivant encore sur la terre, commença à être affranchi de Babylone la Grande. Cette année-là, les témoins chrétiens voués à Jéhovah se mirent à prêcher, sans crainte, de maison en maison et publiquement, le message de l'instauration du Royaume de Dieu. Cette prédication, annonçant que le Royaume avait été instauré en 1914, se faisait en accomplissement de la prophétie de Jésus consignée dans Matthieu 24 : 14 : "Cette bonne nouvelle du royaume sera prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations."

A mesure que se poursuivait cette oeuvre de prédication du Royaume et d'instruction biblique, de plus en plus de "fils du royaume" étaient séparés et affranchis de Babylone la Grande, ainsi que du reste de l'organisation visible du Diable. Il ressort des rapports sur le repas du Seigneur, célébré chaque année le 14 nisan, que nombre s'accrut jusqu'en 1931 et 1935. A partir de ces dates, la célébration du repas du Seigneur accusa une diminution constante du nombre des "fils du royaume" qui prenaient du pain sans levain et du vin rouge à se souper. Ce fait indiquait que leur moisson prenait pratiquement fin et que nombre d'entre eux achevaient fidèlement leur carrière chrétienne ici-bas comme témoins de Jéhovah, mourant "en union avec le Seigneur" pour entrer ainsi dans le bonheur prédit dans Révélation 14 : 13. Ceux qui mouraient étant plus nombreux que ceux qui étaient nouvellement affranchis de Babylone la Grande, le nombre des membres oints du reste des héritiers du Royaume décroissait d'année en année, si bien que la moisson de ces "fils" a depuis touché à sa fin.

En 1931, les membres du reste oint adoptèrent le nom biblique de "témoins de Jéhovah". La même année, une oeuvre annexe fut portée à leur connaissance : l'oeuvre de marquage. Celle-ci prit son plein essor en 1935, année où le reste oint voué à Jéhovah apprit que la "grande foule" décrite par l'apôtre Jean dans Révélation 7 : 9-17 était une classe terrestre formée de personnes craignant Dieu, lesquelles devaient être délivrées, elles aussi, de Babylone la Grande des temps modernes. Voilà les personnes que les membres du reste oint héritiers du Royaume devaient marquer au front, symboliquement parlant, pour les identifier comme étant des adorateurs de Jéhovah et des sujets du Roi régnant Jésus-Christ Ézéchiel 9 : 3, 4, Sy. Ce sont elles les "autres brebis" du Roi-Berger Jésus-Christ, classe prédite par lui-même dans Jean 10 : 16.

En s'associant au reste, ces "autres brebis" adoptèrent à leur tour le nom de témoins de Jéhovah. Or, à mesure que la moisson du reste des "fils du royaume" touche à sa fin, le rassemblement des "autres brebis" bat son plein, leur nombre s'accroissant par centaines de milliers. Voilà pourquoi le rapport sur le repas du Seigneur, célébré le soir du samedi 25 mars 1967, ne mentionne plus qu'un reste de 10 981* membres qui, dans le monde entier, ont pris du pain et du vin, tandis que le nombre des personnes ou brebis qui prêchaient la bonne nouvelle du Royaume s'élevait cette année-là à 1 160 604. - Matthieu 25 : 31-40.

Les faits prouvent que le Fils de l'homme, invisible et couronné, qui était assis sur la nuée blanche symbolique, à jeté sa faucille affilée sur la terre en vue d'une oeuvre de séparation. Bientôt, les "fils du royaume" ou héritiers oints du Royaume auront tous été moissonnés de la terre. Ainsi, tandis que leur moisson atteint le point culminant et que la prédication de la bonne nouvelle du Royaume faite publiquement et de maison en maison s'intensifie, l'affranchissement d'un nombre toujours plus grand d'"autres brebis" du sein de Babylone la Grande se poursuit. Ces "autres brebis" se réjouissent à la pensée que leur Roi-Berger leur fera traverser saines et sauves la fin destructrice du présent système de choses pour les faire vivre dans un nouvel ordre de choses composé "de nouveaux cieux et d'une nouvelle terre". II Pierre 3 : 13. Là, elles obtiendront la vie éternelle sur une terre paradisiaque. Dans les temps anciens, cette classe fut préfigurée par les Néthiniens non juifs, par les serviteurs et les servantes, par les chantres et les chanteuses, ainsi que par les "fils des serviteurs de Salomon", lesquels accompagnèrent tous le reste juif qui quitta Babylone pour retourner dans la Terre promise, en 537 avant notre ère, à la suite de l'édit de libération publié par Cyrus. - Esdras 1 : 1-6 ; 2 : 43-58 , 64-70.
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     * L'assistance totale à la célébration du repas du Seigneur était de 2 195 612 personnes.

Tous les témoins de Jéhovah, chrétiens fidèles, échapperont à la destruction qui s'abattra sur les adeptes et les pratiquants restés au sein de la grande Babylone. En effet, après avoir décrit la moisson symbolique opérée sur la terre, l'apôtre Jean nous donne un aperçu de ce qui arrivera.Voici ce qu'il nous apprend : "Puis un autre ange [le cinquième de cette série] sortit du sanctuaire du temple qui est au ciel, ayant, lui aussi, une faucille affilée." Révélation 14 : 17. Ce passage attire notre attention sur le fait que l'oeuvre à accomplir à l'aide de cette autre faucille sera confiée aux saints anges placés sous le commandement du Roi couronné, Jésus-Christ. Cette classe d'anges adore Jéhovah comme Dieu, car il est dit du cinquième ange qu'il "sortit du sanctuaire du temple qui est au ciel". Qu'arrivera-t-il après que la "moisson de la terre" aura été effectuée ?

Écoutons et regardons.
                    "Puis un autre ange [le sixième] sortit de l'autel et il avait le pouvoir sur le feu. Et il cria à haute voix à celui qui avait la faucille affilée, disant : 'Mets-y ta faucille affilée et vendange les grappes de la vigne de la terre, parce que ses raisins ont mûri'. Et l'ange jeta sa faucille sur la terre et vendangea la vigne de la terre, et il lança dans la grande cuve de la colère de Dieu. Et la cuve fut foulée hors de la ville, et du sang sortit de la cuve, jusqu'aux mors des chevaux, sur une distance de mille six cents stades [environ trois cents kilomètres]." - Révélation 14 : 18-20.
Rév 14: 18-20.

La "vigne de la terre", mentionnée dans ce passage, est nettement différente de la "vraie vigne" dont le Père céleste de Jésus est le cultivateur et que Jésus a décrite dans Jean 15 : 1-8. En effet, la vraie vigne, c'est Jésus-Christ, tandis que les 144 000 Israélites spirituels en sont les sarments. Cette vigne produit beaucoup de fruits, afin que le Cultivateur Jéhovah Dieu soit glorifié. Autrement dit, la "vraie vigne" symbolise la nation de l'Israël spirituel qui produit les fruits du Royaume de Dieu. - Matthieu 21 : 43.

La "vigne [symbolique] de la terre", par contre, produit les fruits de "tous les royaumes du monde" sur lesquels règne la grande Babylone. En outre, c'est Satan le Diable, leur dieu et chef, qui a donné aux royaumes du présent monde la puissance, les trônes et la grande autorité qu'ils détiennent Révélation 13 : 1 , 2 ; 17 : 1-5, 18 ; Matthieu 4 : 8, 9 ; Luc 4 : 5, 6 ; Jean 14 : 30 ; 16 : 11 ; II Corinthiens 4 : 4. Cette vigne symbolise donc le système de gouvernement visible que le Diable exerce sur le genre humain. Depuis qu'elle fut plantée par l'entremise de Nimrod, le puissant chasseur, elle n'a cessé de produire une abondance de fruits destinés à rendre les gens ivres de crainte et d'oppression, mais ne servant point à la glorification de Jéhovah Dieu.

En ce temps de jugement, depuis la chute de Babylone la Grande, la "vigne de la terre" est chargée de grappes dont les raisons ont mûri. Cette vigne mérite d'être coupée et détruite, aussi le moment approche-t-il où elle sera retranchée au moyen des anges. Voilà pourquoi il appartient au sixième ange de la vision, lequel "sortit de l'autel", de faire savoir à quel moment il faut la couper.

L'autel est l'endroit où l'on faisait jadis brûler le feu sacrificiel. Cet ange, dont il est dit qu'il "avait le pouvoir sur le feu", détient donc le pouvoir sur une force destructrice Révélation 11 : 5 ; 20 : 9. Le fait de sortir de l'autel de Dieu dénote que l'ange reconnaît la valeur du sacrifice offert par l'Agneau de Dieu, ainsi que les sacrifices de louange et de bonnes œuvres offerts à Jéhovah Dieu par les 144 000 Israélites spirituels. Par conséquent, ce sixième ange symbolise ceux d'entre les anges qui sont "des esprits pour un service public, envoyés pour servir ceux qui vont hériter du salut". Hébreux 1 : 14 ; 13: 12-16. Ces anges, envoyés pour servir, savent en effet combien les royaumes de ce monde ont fait souffrir tous les héritiers du salut céleste pendant que ceux-ci offraient leurs sacrifices à Jéhovah Dieu.

Le sixième ange ne se sert pas du feu pour détruire la "vigne de la terre", mais fait appel à l'ange armé de la faucille affilée pour lui demander de la couper. C'est au moment où viendra la fin du présent système de choses, soit après que la bonne nouvelle du Royaume de Dieu aura été prêchée par la terre habitée tout entière en témoignage à toutes les nations, que les anges, obéissant aux ordres du Roi Jésus-Christ, jetteront la faucille symbolique au pied de cette énorme vigne impie et l'abattront. Cette tâche n'incombe donc pas aux témoins de Jéhovah qui vivent aujourd'hui sur la terre. Néanmoins, à l'instar de l'apôtre Jean, ces témoins s'appliquent à prévenir le monde entier que la destruction de cette vigne ne va pas tarder.

C'est à cause des fruits qu'elle a produits tout au long des siècles et notamment depuis la fin des temps des Gentils, survenue en 1914, que la "vigne de la terre" est l'objet du courroux de Jéhovah. Voilà pourquoi, une fois coupée, elle ne sera pas simplement laissée sur la terre en attendant qu'elle se dessèche. Bien au contraire, les forces angéliques du Roi la lanceront "dans la grande cuve de la colère de Dieu". Tout le monde sait que la cuve d'un pressoir sert à écraser les grappes de raisin qu'on y a versées. Aussi la cuve symbolique doit-elle être immense, car il faut qu'elle puisse contenir toutes les nations et tous les royaumes du présent monde. Les dimensions en sont plus grandes que celles de la vallée de Josaphat située à l'extérieur de la ville de Jérusalem, vallée où, d'après la prophétie symbolique de Joël 3 : 9-14, seront piétinées et anéanties toutes les nations qui combattent contre Jéhovah Dieu. De plus, cette "cuve" doit être profonde, puisqu'elle peut contenir sur une distance de quelque trois cents kilomètres le sang rendu par les grappes de raisin. C'est dans cette cuve que l'immense organisation guerrière de Jéhovah, composée des saints anges célestes ayant à leur tête le Roi couronné Jésus-Christ, se livrera au foulage. Voilà comment Dieu exhalera sa colère et l'épanchera sur cette "vigne".

La guerre entre l'organisation céleste de Jéhovah et l'organisation gouvernementale visible et terrestre, dirigée par Satan, se déroulera hors de la ville céleste de Sion, puisque Révélation 14 : 20 nous apprend que "la cuve fut foulée hors de la ville". Cette bataille se livrera sur la terre, car c'est là que se trouvent les nations et les royaumes des hommes. Cette cuve symbolise évidemment la condition acculée, l'état cerné, où le Dieu tout-puissant aura chargé son Maréchal, Jésus-Christ, de précipiter les forces ennemies terrestres, situation où la mesure de leur culpabilité atteindra son comble au moment précis prévu par Jéhovah pour l'exécution du jugement de condamnation sur ses ennemis. La "cuve" est assez grande pour les recevoir tous, si bien qu'aucun n'en réchappera.

Que le moment soit venu pour Dieu de faire la guerre, c'est ce qui ressort du fait que le foulage de la vigne, jetée dans la grande cuve, sera effectué non par des pieds d'hommes mais par les sabots de chevaux. D'ailleurs, dans la Bible, le cheval est le symbole de la guerre. La vigne est tellement immense et chargée de grappes de raisin que le sang rendu par les raisins écrasés montera "jusqu'aux mors des chevaux". Néanmoins, la "cuve" de Jéhovah est assez grande pour contenir pareille quantité de sang : il y aura même sur une distance de quelque trois kilomètres, distance que des chevaux peuvent parcourir aisément sous la conduite de leurs cavaliers.

Jésus-Christ, le Roi couronné par Jéhovah, se jettera lui-même dans la mêlée, ayant à ses côtés ses armées d'anges pour fouler la cuve de la colère de Dieu qui se sera enflammée contre la "vigne de la terre". C'est lui qui prendra la tête dans la destruction de l'organisation politique visible du Diable, et, dans ce foulage, il agira à la place de Dieu. - Révélation 19 : 11-16 ; Esaïe 63 : 1-7.

Le foulage, décrit dans ce passage de la Révélation, correspond à l'écrasement de toutes les nations et de tous les royaumes du présent monde, tel qu'il est effectué par le Royaume de Dieu qui, dans la prophétie de Daniel 2 : 44 , 45, est comparé à une pierre. Cette intervention divine présage un temps de détresse et de tribulation tel que les nations et les peuples n'en ont jamais connu de pareil depuis que ce monde existe, ni n'en connaîtront plus jamais Daniel 12 : 1 , 4 ; Matthieu 24 : 21 , 22. La "vigne de la terre" ne reprendra jamais racine pour remplir la terre de fruits de la pire espèce. Le Royaume messianique de Jéhovah, en revanche, volera vers la victoire : il régnera sur la "nouvelle terre" d'une façon incontestée.

Quant à la "vraie vigne", plantée sur le mont Sion céleste et qui se compose de l'Agneau de Dieu et de ses 144 000 "sarments", elle régnera alors du haut des cieux et produira des fruits en abondance à la gloire de Dieu, le "Cultivateur", ainsi que pour la vie et le bonheur des sujets terrestres obéissants à Jésus-Christ, le Roi régnant institué par Jéhovah.

Si nous continuons à craindre Dieu fidèlement, tout en lui donnant gloire et en lui rendant le culte qui lui est dû en tant que Créateur, alors il se peut que nous soyons préservés pour assister réellement au foulage de la cuve symbolique par le Roi au service de Dieu, de même qu'il fut donné à Jean, déjà avancé en âge, d'en voir l'accomplissement dans une vision symbolique. Le Dieu tout-puissant a le pouvoir de nous préserver pendant toute la durée du foulage, afin que nous ayons la joie de voir le glorieux triomphe de son Roi messianique. Nous donnant cette ferme assurance, la prophétie de Joël, après avoir décrit le foulage des nations effectué dans la "cuve", poursuit en ces termes : "Les cieux et la terre trembleront. Mais Jéhovah est un refuge pour son peuple, une retraite sûre pour les enfants d'Israël. Et vous saurez que je suis Jéhovah, votre Dieu, qui habite Sion, ma montagne sainte." Joël 3 : 16, 17, AC.

Voilà comment les hommes fidèles pourront survivre à cette intervention divine pour entrer, sans mourir, dans le nouvel ordre de choses soumis à Dieu.
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mardi 2 juillet 2013

APRES SA CHUTE ET AVANT LE FOULAGE

"CHANGES , EN UN MOMENT"


Quelques-uns d'entre les membres oints du reste endurant la mort que leur infligent les adorateurs idolâtres, pour avoir observé es commandements de Dieu et la foi du Seigneur Jésus-Christ. Pourtant, ils n'ont rien à craindre quant à leur avenir Matthieu 10 : 28 ; Luc 12 : 4, 5. Ils savent que leur mort ne sera pas éternelle, mais qu'il leur est réservé une résurrection céleste. Pour leur donner cette consolation, voici ce que l'apôtre Jean affirme aussitôt après avoir parlé de l'"endurance" dont le reste des "saints" doit faire preuve de nos jours : "Et j'entendis du ciel une voix qui disait : 'Écris : Heureux les morts qui meurent en union avec le Seigneur à partir de ce moment. Oui, dit l'esprit, qu'ils se reposent de leurs travaux, car les choses qu'ils ont faites les accompagnent.'" - Révélation 14 : 13.


S'ils demeurent fidèles, ces saints - qui ont reçu l'onction - " meurent en union avec le Seigneur", étant "devenus unis à lui dans la ressemblance de la mort", afin qu'ils soient "unis à lui dans la ressemblance de sa résurrection". Ils sont, pour reprendre le langage biblique, "ensevelis avec lui par notre baptême en sa mort". Romains 6 : 3 - 6. Certes, il n'est jamais agréable de mourir, mais ces saints qui meurent tout en étant restés fidèles depuis le commencement de ce jugement sont déclarés "heureux". Pourquoi en est-il ainsi ? Parce qu'ils ne dorment pas dans la mort en attendant la venue du Seigneur Jésus dans la gloire se son Royaume Matthieu 25 : 31. Depuis 1914, l'Agneau de Dieu, investi du pouvoir, se tient sur le mon Sion céleste. Cette année-là, il est entré dans son Royaume. Lorsque lui-même mourut vingt siècles, il dormit dans la mort jusqu'au troisième jour 1 Corinthiens 15 : 20. Quant aux membres du reste des 144 000, désormais ils ne dorment plus dans la mort, en attendant la venue de Jésus-Christ en sa qualité de Roi et le commencement du jugement marqué par la chute de Babylone. Au moment où commença ce jugement, plus précisément en 1918, l'Agneau de Dieu se trouvait déjà à la tête de son Royaume sur le mont Sion céleste. Ainsi, après 1918, les membres du reste n'eurent plus à dormir dans la mort.

Qu'est-ce que cela voulait dire pour eux ?


Qu'ils seraient ressuscités aussitôt après leur mort. D'ailleurs, puisqu'ils doivent être "unis à lui dans la ressemblance de sa résurrection", ils meurent ou sont mis à mort dans la chair, mais sont "rendus vivants dans l'esprit". I Pierre 3 : 18. Ils bénéficient donc d'une résurrection spirituelle et céleste, c'est-à-dire invisible aux yeux des hommes. Voila pourquoi leur résurrection intervient aussitôt après leur mort dans la chair, et ce en accord la prédiction faite par l'apôtre Paul disant : "Voici, je vous dis un saint secret : Nous ne nous endormirons pas tous dans la mort, mais nous serons tous changés, en un moment, en un clin d’œil, durant la dernière trompette. Car la trompette sonnera, et les morts seront ressuscités incorruptibles, et nous seront changés. Car ce qui est corruptible doit revêtir l'incorruption, et ce qui est mortel doit revêtir l'immortalité. Mais quand ce qui est corruptible revêtira l'incorruption et ce qui est mortel revêtira l'immortalité, alors aura lieu la parole qui est écrite : 'La mort est engloutie pour toujours'" - I Corinthiens 15 : 51 - 54.


Ainsi, pour reprendre les termes de la prophétie transmise par l'esprit de Dieu, ils se reposeront de leurs "travaux" terrestres, tandis que les bienfaits des "choses qu'ils ont faites", tant qu'ils étaient dans la chair, les accompagnent. Autrement dit, ils continuent sans interruption à œuvrer au service du Royaume, mais dorénavant dans les cieux invisibles, car leur place est auprès de l'Agneau de Dieu, sur le mont Sion céleste.


Quel bonheur pour eux que de partager ce privilège ! D'autant plus que ceux qui meurent dans le Seigneur après le commencement du temps de jugement sont instantanément introduits dans le bonheur céleste éternel.
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mardi 25 juin 2013

APRES SA CHUTE ET AVANT LE FOULAGE révélation 14:9

Après sa chute et avant le foulage

 de la "Cuve"

Voilà vingt siècles que l'apôtre Jean entendit un ange annoncer prophétiquement la chute de Babylone la Grande. Ayant ensuite vu un autre ange, porteur d'un message, il relate ceci :


"Et un autre ange, un troisième, les suivit en disant à haute voix : 'Si quelqu'un adore la bête sauvage et son image, et reçoit une marque sur le front ou sur la main, il boira, lui aussi, du vin de la colère de Dieu qui est versé sans mélange dans la coupe de son courroux, et il sera tourmenté par le feu et le soufre sous les yeux des saints anges et sous les yeux de l'Agneau. Et la fumée de leur tourment monte aux siècles des siècles, et ils n'ont de repos ni jour ni nuit, ceux qui adorent la bête sauvage et son image, et quiconque reçoit la marque de son nom. C'est ici qu'est l'endurance pour les saints, ceux qui observent les commandements de Dieu et la foi de Jésus.'" - Révélation 14 : 9 - 12.

Etant donné que c'est sous forme de signes que la Révélation a été faite à Jean, la bête sauvage décrite dans la Révélation 13 : 1 - 8 n'est donc pas une bête au sens propre du terme, mais un signe ou symbole. En effet, elle symbolise quelque chose qui reçoit du Dragon, Satan le Diable, la puissance, un trône et une grande autorité. Compte tenu du sens que les bêtes sauvages revêtent dans le livre de Daniel, au chapitre sept,  celle dont il est question dans la Révélation et qui a les faveurs du grand Dragon, doit symboliser l'organisation politique, visible et terrestre, de Satan le Diable. Se présentant sous une forme continue, cette organisation a revêtu, tout au long des siècles, l'aspect de puissances qui se sont succédé chaque fois sous des traits nouveaux, et cela jusqu'à l'époque actuelle où se réalise la Révélation faite à Jean. Les sept têtes de cette bête, lesquelles portaient dix cornes coiffées chacune d'un diadème, représentent les sept puissances mondiales qui ont fait et font encore la guerre aux saints voués à Dieu, c'est-à-dire aux témoins de Jéhovah, pendant les cinq mille ans qui se sont écoulés depuis la fondation de la Babylone antique par Nimrod, le puissant chasseur.
                                                                        Voici, dans leur ordre chronologique, les sept têtes symboliques de cette bête sauvage, telles que le récit biblique nous les fait connaître : 1 ) l'Egypte, 2) l'Assyrie, 3) Babylone, 4) la Médo-Perse, 5) la Grèce (la Macédoine), 6 ) Rome, et 7) la double Puissance mondiale anglo-américaine.

Quoique des noms blasphématoires apparaissent sur ces sept têtes, la bête sauvage tout entière porte elle-même un nom. Précisons tout de suite qu'elle ne s'appelle pas "Babylone la Grande, la mère des prostituées", car tel est le nom de l'empire mondial de la fausse religion  babylonienne. D'après l'apôtre Jean, cette bête a pour nom un nombre : "C'est un nombre d'hommes; et son nombre est six cent soixante-six". Révélation 13 : 17 , 18 ; 17 : 5. Il se peut que l'apôtre, en rédigeant son manuscrit en grec, se soit servi des trois lettres grecques pour représenter le nombre 666.

Quoi qu'il en soit, le nombre du nom porté par la bête sauvage est la somme du chiffre six employé de trois façons différentes, c'est-à-dire comme unité, comme dizaine et comme centaine. Le seul autre passage où le nombre six se rencontre dans la Révélation est celui où sont décrites les quatre créatures vivantes qui se tiennent devant le trône de Dieu, créatures ayant chacune six ailes, soit trois paires; une septième aile, en l'occurrence, eût été une anomalie Révélation 4 : 8. Ce même livre utilise, cependant, le nombre sept jusqu'à cinquante-deux fois comme symbole de la perfection. Or, le nombre six est inférieur de un au nombre sept; ainsi, à titre d'exemple, il manquerait un jour pour faire de six jours une semaine complète. Puisqu'il s'agit ici d'un "nombre ou chiffre d'homme", six doit donc symboliser les imperfections et les manquements de l'homme déchu.


En multipliant ce chiffre par six par le nombre des cornes que porte la bête sauvage, l'imperfection et l'insuffisance se trouvent décuplées. En élevant le dix au carré (10 X 10 = 100) et en multipliant ensuite six par ce même nombre, l'imperfection et l'insuffisance se trouvent centuplées. Rappelons que, dans la Bible, le nombre trois symbolise l'insistance, tout comme il nous arrive de répéter une chose trois fois de suite pour la souligner Ézéchiel 21 : 32, Sy. Si donc le chiffre six est élevé à ces trois degrés ( 6 + 60 + 600) dans le nom de la bête sauvage, c'est pour qu'il serve à insister sur les imperfections et les insuffisances inhérentes à l'organisation politique humaine, figurée par cette bête soumise à Satan.

Un nom sert à désigner un individu ou une créature ; aussi le nom en question s'applique-t-il bien à la bête sauvage. D'ailleurs, en faisant la somme des valeurs numériques correspondant aux lettres de ce nom, on ne fait qu'additionner les imperfections et les insuffisances humaines. C'est ce que la perfection n'est jamais atteinte, même pas en cette ère de la science et de l'espace. Bref, ce nom numérique, qui désigne la bête sauvage, traduit simplement les imperfections et les manquements humaines portés au troisième ou au plus haut degré. Voilà la raison pour laquelle la politique humaine a apporté et continue d'apporter des déceptions croissantes aux peuples de toutes les nations.

Les hommes et les chefs politiques imparfaits font tout ce qui est en leur pouvoir afin d'amener leurs sujets à les adorer eux ou l'Etat. De même que les chefs et les adeptes de la religion babylonienne pensent qu'il faut adorer Dieu par le moyen de quelque image ou idole, de même les chefs politiques et les hommes d'Etat du présent monde ont l'impression qu'il faut adorer la "bête sauvage", symbole de toute domination politique, au moyen d'une "image". En effet, dans le culte qu'ils rendent au système politique et visible du Diable, ces hommes jugent à présent nécessaire de recourir à une image qui garantisse l'existence de la "bête sauvage" symbolique.

Mais quelle est donc cette image de la bête sauvage ? Entre la Première et la Seconde Guerre mondiale, ce fut la Société des Nations, qui compta à un moment donné jusqu'à soixante Etats membres. Le culte rendu à cette image et à la bête sauvage connut alors une grande vogue. A présent, la Société des Nations n'existe plus. C'est l'Organisation des Nations unies qui, depuis la Seconde Guerre mondiale, est cette "image". Au moment où ces lignes ont été rédigées, l'O.N.U. comptait 111 pays membres. Puisqu'elle est l'image de la "bête sauvage" qui a pour nombre 666, l'O.N.U. est l'image des imperfections et des échecs politiques humains.

 Elle ne peut donc pas réussir. 


La création de cette image fut un acte flagrant de désobéissance, car elle était contraire au cri lancé par le premier ange, porteur de l'évangile éternel que voici :

 "Craignez Dieu et donnez-lui gloire, parce que l'heure de son jugement est arrivée, et adorez donc Celui qui a fait le ciel et la terre." Révélation 14 : 6,7.

En rendant un culte à une image, l'homme détourne son attention et son adoration de Jéhovah Dieu et du royaume messianique. C'est pourquoi les adorateurs de l'Etat et de la Société des Nations méritèrent d'être châties par Dieu le Juge. Pour qu'on puisse les identifier, ils reçurent une marque sur le front et sur la main.

De quelle façon ?


En donnant mentalement leur consentement et leur approbation à ces institutions politiques imparfaites et en les soutenant par une coopération active. Ils sont ainsi clairement marqués comme adversaires du Royaume que Jéhovah a remis à son Messie.

Babylone la Grande adore la bête sauvage et l'image de celle-ci. Ce faisant, elle reçoit la marque sur le front et sur la main. Le fait est que le membre le plus agressif de Babylone la Grande, à savoir la chrétienté, a chaleureusement appuyé la création de la Société des Nations, due à l'initiative de la Puissance mondiale anglo-américaine en 1918. Puis, en janvier 1919, la Fédération américaine des Eglises du Christ s'empressa d'appeler la future Société des Nations "l'expression politique du Royaume sur la terre". Par conséquent, Babylone la Grande méritait d'être obligée à boire "du vin de la colère de Dieu qui est versé sans mélange dans la coupe de son courroux". C'est lorsque Babylone la Grande tomba , en 1919, qu'elle se mit à boire ce vin de la colère divine, versé sans mélange. Sa chute fut marquée, cette année-là, par l'affranchissement des témoins de Jéhovah, événements qui ne manqua pas de la chagriner et de la tourmenter énormément.

Quoiqu'elle soit déjà tombée à la suite du jugement prononcé contre elle par Jéhovah Dieu, Babylone la Grande existe encore de nos jours avec la permission divine. Aussi ne pourra-t-elle pas cesser de boire cette coupe jusqu'à la lie que le jour où Jéhovah, par l'intermédiaire de son grand Cyrus, Jésus-Christ, la détruira à la fin du présent monde ou système de choses. Tout au long de cet intérim, alors qu'elle se trouve dans son état d'abaissement, elle subit le tourment dont la fumée s'élève sous les yeux des saints anges et de l'Agneau de Dieu. L'empire mondial de la religion babylonienne n'étant pas immortel, le tourment de celle-ci ne se poursuivra pas éternellement.

Quant à ceux qui sont infectés de sa religion et qui adorent la bête sauvage symbolique et son image, ils ne sont point immortels, comme l'enseigne la religion babylonienne, ni leur chair non plus. Or, si leur tourment était littéralement causé par le feu et du soufre, ils en périraient où, du moins, leur mort s'en trouverait hâtée. Cependant, avant que ces idolâtres soient plongés dans le "lac" de la destruction éternelle, ils sont tourmentés au moyen du message annonciateur de la destruction éternelle qui les attend, message de jugement que Jéhovah fait proclamer par ses témoins. Faut-il dés lors, s'étonner que les systèmes religieux de ce monde, ainsi que les adorateurs politiques de la bête sauvage et de son image songent ou cherchent à supprimer et à détruire les témoins de Jéhovah en recourant à des décrets ou à la persécution ? C'est à la fin du présent système de choses que la destruction, tel un ultime tourment, frappera tous les adorateurs de la bête sauvage et de son image. Elle sera aussi radicale que si elle était causée par du feu et du soufre; elle durera aux siècles des siècles. 

La preuve de cette destruction montera ou s'élèvera pour toujours.


A partir de 1919 et jusqu'à ce jour, les témoins de Jéhovah ont refusé de se joindre au culte international rendu à l'Etat, à la Société des Nations et au successeur de celle-ci, l'Organisation des Nations unies. Au lieu de pratiquer cette idolâtrie, ils observent "les commandements de Dieu et la foi de Jésus". Matthieu 4 : 8 - 11. Cet attachement indéfectible au culte et au dévouement exclusifs dus à Jéhovah Dieu par la médiation de Jésus-Christ exige de "l'endurance pour les saints", c'est-à-dire de la part du reste terrestre des 144 000 oints. Jusqu'à ce jour, ils ont refusé d'imiter le monde et ne se sont pas laissé fléchir, malgré toutes les persécutions que l'Eglise et l'Etat leur ont infligées à cause de cette endurance. S'ils acceptent d'être ainsi persécutés, c'est parce que qu'ils ne veulent pas boire de la coupe du courroux de Dieu, ni souffrir le tourment causé par le feu et le soufre destructeurs.
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