vendredi 7 juin 2013

BABYLONE LA GRANDE ET LA SION CÉLESTE révélation 14:8

"BABYLONE LA GRANDE EST TOMBÉE"




Quelle bonne nouvelle pour de nombreux peuples d'apprendre, au sixième siècle avant notre ère, que Babylone était tombée sous les coups des Médo-Perses ! Son renversement fut un acte de jugement de la part de Jéhovah Dieu qui la Châtiait ainsi pour avoir opprimé son peuple en exil. Aussi était-ce tout à fait dans l'ordre des choses que l'apôtre Jean, après avoir vu et entendu un ange déclarer du milieu du ciel une bonne nouvelle et annoncer l'arrivée de l'heure du jugement divin, ait pu entendre proclamer le grand acte de jugement que Dieu s'est réservé. Jean rapporte en effet : 
"Et un autre, un second ange, suivit en disant : ' Elle est tombée ! Babylone la grande est tombée, elle qui a fait boire à toutes les nations le vin de sa fornication, vin qui réveille la passion !'" - Révélation 14:8.


Jean eut cette vision dans la dernière dizaine d'années du premier siècle de notre ère, c'est-à-dire plus de dix siècles après que la Babylone antique, sise sur l'Euphrate, fut précipitée de sa position de Troisième Puissance mondiale et qu'elle dut céder la domination mondiale à une puissance aryenne, les Médo-Perses. A l'époque où l'apôtre reçut sa vision apocalyptique, la ville de Babylone des bords de l'Euphrate était en voie de disparition. Quand les temps des Gentils prirent fin en 1914, et que la vision de Jean commença à se réaliser, l'emplacement de la Babylone antique était à peine marqué par quelques ruines dégagées peu auparavant. En effet, après dix-huit ans de fouilles commencées en 1899 et pratiquées pour le compte de la Société orientaliste allemande sous la conduite du professeur Robert Koldewey, une bonne partie des ruines de la ville - jadis l'une des merveilles du monde - se retrouvait là, exposée aux regards du touriste curieux. En 1917, soit au cours de la Première Guerre mondiale, il fallut interrompre les fouilles sur le site de la Babylone antique à cause de l'arrivée des troupes britanniques en Mésopotamie.

Quelle est donc cette " Babylone la Grande " dont "un second ange" prophétisa la chute ?

Elle porte le nom d'une ville, mais il s'agit d'une ville symbolique, comparable à celle décrite dans la Révélation 11:8 en ces mots : 
" La grande ville qui, au sens spirituel, est appelée Sodome et Egypte, là où le Seigneur aussi a été mis au poteau." 
Pour voir ce que symbolise Babylone la Grande, il nous faut examiner le contexte historique de la Babylone antique tel que le présentent les Écritures hébraïques inspirées.

Rappelons d'abord que les origines de Babylone remontent à une rupture avec le culte de Jéhovah et que cette ville naquit d'un acte de désobéissance commis envers Dieu, puisqu'elle fut fondée par un rebelle que la Bible stigmatise en ces termes : "Nimrod, puissant chasseur en opposition avec Jéhovah." Plus tard, les habitants appelèrent leur ville "Porte de Dieu". Jéhovah, par contre, lui donna le nom de Babel, ce qui signifie "confusion", car il confondit le langage des bâtisseurs de la ville et de la tour du même nom Genèse 10 : 8-10 ; 11:5-9, NW. Babel ou Babylone, doublet dérivé du grec, ne fut jamais une ville hébraïque ni juive ; elle ne fut jamais messianique ni chrétienne, car elle ne fit à aucun moment partie de l'organisation de Jéhovah Dieu. Ennemie jurée de Sion, Babylone ne cessa jamais de s'opposer au peuple élu. A l'époque où la dynastie de Nébucadnetsar régnait à Babylone, celle-ci avait apparemment réussi "tel un dragon" à engloutir la nation d'Israël, dont Jéhovah avait fait son élue Jérémie 51 : 34. Babylone cherchait par tous les moyens à asservir Israël.

Puissance mondiale sémitique pendant plus de soixante-dix ans, Babylone dictait sa volonté sur le plan politique. Ce fut une puissance militariste, hautement commercialisée et pourtant profondément religieuse. Les inscriptions cunéiformes, mises au jour au Moyen-Orient, attestent combien la religion était importante dans la vie des Babyloniens. Les souverains assyriens, très militaristes eux aussi, nous ont laissé des récits détaillés de leurs campagnes, récits où figurent même les noms de certains rois de Juda et d'Israël, fréquemment placés dans leur contexte historique et politique. Quant à la Babylone soumise à la dynastie de Nébucadnetsar, ses annales ne mentionnent guère que les événements d'ordre religieux et architectural de l'époque, passant sous silence ce qui arriva au royaume de Juda. Une inscription cunéiforme, témoin de la religiosité de cette ville qui fut l'une des merveilles de l'Antiquité, dit ceci :
En tout, il existe à Babylone 53 temples consacrés aux grands dieux, 55 chapelles de Mardouck, 300 chapelles pour les divinités de la terre, 600 pour celles du ciel, 180 autels pour la déesse Isthar, 180 pour les dieux Nergal et Adad, et 12 autres autels pour diverses divinités.

Les prêtres de Babylone monnayaient le plus rapidement possible tous les animaux sacrificiels et toutes les dîmes religieuses que les gens venaient offrir journellement sur les autels, notamment les choses périssables. Tout comme à Ur en Chaldée, ville natale d'Abraham, les autorités des temples possédaient leurs entrepôts et géraient leurs propres magasins de vente. Pour être sûres de bien investir les capitaux qu'elles obtenaient ainsi, elles possédaient leurs propres banques*.

Parlant du plus grand roi de Babylone, l'Encyclopédie britannique (édition de 1911, tome XIX) dit à la page 332a : "il ressort des inscriptions laissées par Nébucadnetsar que c'était un homme fort religieux". Ses successeurs ne l'étaient pas moins.

En se dispersant à la suite de la confusion de leur langage, les bâtisseurs de Babylone emportèrent avec eux la religion babylonienne, chacun dans sa langue respective. Lorsque Babylone tomba aux mains des Médo-Perses en 539 avant notre ère, sa religion continua néanmoins à subsister, puisque toutes les fausses religions du monde sont originaires de cette ville. Puis quand Jean, apôtre chrétien, arriva à la fin de sa vie, cette religion d'origine babylonienne prédominait encore sur toute la terre, mais sous des formes différentes selon les endroits. Elle avait même tenté d'engloutir la religion juive et de lui enlever toute force religieuse, dans l'intention de détruire les témoins de Jéhovah d'alors Isaïe 43:10-12 ; 44:8, AC. Mais voila que, du vivant de l'apôtre Jean, la religion issue de Babylone se dressa contre quelque chose de nouveau, qui était pourtant né chez les Juifs eux-mêmes. En effet, elle se dressa contre la foi des disciples du Christ, tous témoins chrétiens de Jéhovah, et contre leurs enseignements.
La religion de Babylone combattit d'abord contre la Sion terrestre et réussit même à la détruire pour quelque temps. Mais à partir du premier siècle de notre ère, la religion babylonienne s'en prit à la Sion spirituelle, représentée par les témoins de Jéhovah marchant sur les traces du Christ.

 Elle chercha à les engloutir, à les supprimer à leur tour. Jusqu'à quel point allait-elle réussir ?

A l'époque de la Sion ancienne, le prophète Ézéchiel révéla à ceux qui étaient captifs à Babylone comme lui de quelle façon la religion babylonienne avait été introduite jusque dans le temple de Jéhovah, sur le mont Sion, en particulier sous la forme d'un culte rendu à Tammouz, divinité babylonienne Ézéchiel 8: 13,14 CT. Des siècles plus tard, le Seigneur Jésus-Christ prédit que Satan le Diable, le véritable dieu de Babylone, ferait une tentative analogue auprès du temple spirituel de Jéhovah, la congrégation chrétienne. En effet, Satan le Diable serait l'ennemi décrit dans la parabole de Jésus sur le blé et la mauvaise herbe ou ivraie. Profitant de ce que les hommes dormaient, il viendrait semer de la mauvaise herbe parmi la semence de qualité déjà semée dans le champ.

Dans l'explication de sa parabole ou comparaison, Jésus affirma:
 "Le semeur de la semence de qualité est le Fils de l'Homme; le champ est le monde; quant à la semence de qualité, ce sont les fils du royaume ; mais la mauvaise herbe, ce sont les fils du mauvais, et l'ennemi qui les a semés, c'est le Diable. La moisson est la clôture d'un système de choses, et les moissonneurs sont les anges. De même, en effet, que la mauvaise herbe est ramassée et brûlée au feu, de même en sera-t-il à la clôture du système de choses. Le Fils de l'Homme enverra ses anges et ils ramasseront de son royaume toutes les choses qui sont des causes d'achoppement et ceux qui pratiquent l'iniquité, et ils les jetteront dans la fournaise ardente. C'est là qu'il y aura leurs pleurs et leurs grincements de dents. En ce temps-là les justes brilleront de l'éclat du soleil dans le royaume de leur Père. Que celui qui a des oreilles écoute." - Matthieu 13:24-30,36-43.

Le Diable n'allait pas attendre des siècles avant de "semer" dans la congrégation chrétienne ces pseudo- fils du royaume". Son intervention devait se faire "pendant que les hommes dormaient", c'est-à-dire soit pendant que les douze apôtres du Christ dormiraient dans la mort, ou parce que les surveillants établis sur la congrégation manqueraient de veiller spirituellement en raison de leur assoupissement mental.

En l'an 56, soit vingt-trois ans après la mort et la résurrection de Jésus-Christ, l'apôtre Paul était en route pour Jérusalem. Il s'arrêta à Milet pour y rencontrer les surveillants venus d’Éphèse et leur donner cet avertissement :
  "Je sais que vous ne verrez plus mon visage, vous tous parmi lesquels j'ai passé prêchant le royaume. (...) Faites attention à vous-mêmes et à tout le troupeau au milieu duquel l'esprit saint vous a établis surveillants, pour paître la congrégation de Dieu, qu'il a acquise avec le sang de son propre Fils. Je sais qu'après mon départ il entrera parmi vous des loups tyranniques et ils ne traiteront pas le troupeau avec tendresse, et du milieu de vous se lèveront des hommes qui diront des choses perverties afin d'entraîner les disciples après eux. Restez donc éveillés." Actes 20:16 , 17, 25-31. Paul mourut une dizaine d'années plus tard, vers l'an 65 de notre ère.

L'apôtre Pierre fit une mise en garde analogue à celle de Paul. Dans sa seconde et dernière lettre, rédigée vers l'an 64 de notre ère, on lit en effet :
 "Ce n'est pas par la volonté de l'homme que la prophétie a jamais été apportée, mais des hommes ont parlé de la part de Dieu alors qu'ils étaient portés par l'esprit saint. Cependant il y eut aussi de faux prophètes parmi le peuple, comme il y aura de faux prophètes parmi vous. Ceux-ci introduiront silencieusement des sectes destructrices et renieront même le propriétaire qui les a achetés, attirant sur eux-mêmes une prompte destruction. De plus, beaucoup suivront leurs actes de conduite dissolue, et à cause d'eux on parlera en mal de la voie de la vérité. En outre, par convoitise,  ils vous exploiteront par des paroles artificieuses. Mais quant à eux, le jugement d'autrefois n'avance pas avec lenteur, et leur destruction ne sommeille pas. (...) notre bien-aimé frère Paul vous l'a aussi écrit selon la sagesse qui lui a été donnée, parlant de ces choses comme il le fait aussi dans toutes ses lettres. Il s'y trouve, cependant, des choses difficiles à comprendre, dont les gens sans instructions et inconstants tordent le sens, comme ils font d'ailleurs avec les autres Écritures, pour leur propre destruction. Vous donc, bien-aimés, sachant cela à l'avance, soyez sur vos gardes, afin que vous ne soyez pas entraînés avec eux par l'erreur de ces gens qui bravent la loi et que vous ne veniez à déchoir de votre propre fermeté." - II Pierre 1:21 à 2:3 ; 3:15-17.

Des douze apôtres, Jean fut le dernier à mourir, conformément à la promesse faite par le Maître Jésus-Christ. Dans ses lettres rédigées vers la fin du premier siècle, Jean attira l'attention de ses coreligionnaires sur le fait que la défection ou apostasie de la véritable foi chrétienne se manifestait déjà. Il leur écrivit :
 "Le monde passe et son désir aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure à jamais. Petits enfants, c'est la dernière heure, et , comme vous avez entendu dire que l'antichrist vient, déjà maintenant il est survenu beaucoup d'antichrist ; de ce fait nous acquérons la connaissance que c'est la dernière heure. Ils sont sortis de chez nous, mais ils n'étaient pas de notre sorte ; car s'ils avaient été de notre sorte, ils seraient demeurés avec nous. Mais ils sont sortis afin qu'il fût mis en évidence que tous ne sont pas de notre sorte."

"Petits enfants, gardez-vous des idoles." - I Jean 2: 17-19 ; 5:21.

En lui donnant la Révélation, le Seigneur Jésus-Christ dit à l'apôtre Jean d'écrire à la congrégation d’Éphèse, que Paul avait avertie longtemps auparavant, et de lui faire savoir ceci :
 "Souviens-toi (...) d'où tu es tombé [e], et repens-toi et fais les actions premières. Sinon, je vais venir à toi et j'enlèverai ton porte-lampe de sa place, à moins que tu ne te repentes. Cependant tu as ceci : que tu hais les actions de la secte de Nicolaüs , que je hais moi aussi."

Quant à l'avertissement destiné à la congrégation de Pergame, Jean reçut l'ordre d'écrire ceci :
 "J'ai plusieurs choses contre toi : c'est que tu as là ceux qui sont attachés à l'enseignement de Balaam, qui apprenait à Balack à mettre une pierre d'achoppement devant les fils d'Israël pour qu'ils mangent des choses sacrifiées aux idoles et commettent la fornication. De même tu as, toi aussi, ceux qui sont attachés pareillement à l'enseignement de la secte de Nicolaüs. Repens-toi donc. Sinon, je viens à toi promptement, et je leur ferai la guerre avec la longue épée de ma bouche." - Révélation 2 : 1 , 5 , 6 , 12 , 14-16.

Fait significatif, l'influence babylonienne se traduisait dans la congrégation de Pergame par l’existence de l'"enseignement de Balaam",le devin qui jadis était venu de Mésopotamie, berceau de la religion enfantée par la Babylone antique. - Deutéronome 23 : 4 , 5 ; Nombres 22 : 5 ; 31 : 8 , 16.

Tant qu'ils vivaient et qu'ils assuraient la surveillance de la congrégation chrétienne, les douze apôtres du Christ purent enrayer et freiner l'apostasie ou défection, c'est-à-dire empêcher certains de succomber à la religion d'origine babylonienne. Leur présence freinait le développement d'une organisation religieuse qui se déclarait chrétienne tout en étant antichrétienne et babylonienne. C'est ce que l'apôtre Paul souligne en parlant du retour du Christ , dans II Thessaloniciens 2 : 3-12, en ces termes :
" Il [le jour de Jéhovah] ne viendra pas à moins que l'apostasie ne vienne d'abord et que ne soit révélé l'homme d'iniquité, le fils de la destruction. Il se tient dans l'opposition et s'élève au-dessus de quiconque est appelé "dieu" ou est un objet de vénération, si bien qu'il s'assoit dans le temple du Dieu, se montrant publiquement comme étant un dieu. (...)" Ainsi, à présent, vous connaissez la chose qui agit comme un empêchement, en vue de sa révélation en son temps. Certes, le mystère de cette iniquité est déjà à l'oeuvre ; mais seulement jusqu'à ce que celui qui agit à présent comme un empêchement soit écarté. Alors, réellement, l'inique sera révélé, que le Seigneur Jésus détruira par l'esprit de sa bouche et réduira à néant par la manifestation de sa présence.
Mais la présence de l'inique est selon l'opération de Satan avec toute oeuvre puissante et tous signes et prodiges mensongers et avec toute tromperie du mal pour ceux qui périssent, en rétribution, parce qu'ils n'ont pas accepté l'amour de la vérité pour qu'ils soient sauvés. Et voilà pourquoi Dieu laisse aller vers eux une opération d'égarement, pour qu'ils se mettent à croire au mensonge, afin qu'ils soient tous jugés, parce qu'ils n'ont pas cru à la vérité mais ont pris plaisir à l'injustice."
*******



Aucun commentaire: