lundi 10 juin 2013

BABYLONE LA GRANDE ET LA SION CÉLESTE révélation 14:8

UN EMPIRE FONDE SUR LA RELIGION

Le dernier des douze apôtres étant mort, le deuxième siècle de notre ère fut un siècle dangereux. En effet, la religion babylonienne sous toutes ses formes n'avait nullement cessé de mettre en péril la Sion spirituelle, représentée par les chrétiens - alors tous témoins de Jéhovah - qui vivaient sur la terre. Voici ce que déclare une encyclopédie à l'article "Babel, Babylone" :
 Même si, avec le temps, les temples se délabrèrent plus ou moins, on continuait pourtant selon une apparence d'y célébrer les cultes, et cela sans doute jusque dans l'ère chrétienne, car la religion et la philosophie babyloniennes étaient encore en honneur au IVe siècle. - ISBE, tome I, page 355b.


Les triades de divinités et de démons étaient l'un des traits frappants de la religion pratiquée à Babylone. Que le lecteur fasse lui-même des recherches : Une est certaine, il ne rencontrera pas une seule fois le mot "trinité" dans la Bible inspirée , car la Bible n'est pas de source Babylonienne. Et pourtant, dans la seconde moitié du deuxième siècle, des écrivains religieux, qui se prétendaient chrétiens, se mirent à introduire ce mot dans leurs écrits. Leur initiative provoqua une controverse religieuse si vive qu'elle amena finalement l'intervention de l'Empire romain. Pour situer les débuts de cette doctrine et signaler l'importance que la chrétienté des temps modernes y attache, citons l'Encyclopédie catholique tome XV, page 47, ouvrage qui fait autorité dans les pays de langue anglaise : 
Vint le quatrième siècle et l'avènement de Constantin le Grand. Après que celui-ci eut vaincu son dernier rival, il se fit reconnaître premier Auguste et pontifex maximus (grand pontife) par le Sénat romain, le 28 octobre 312. D'après la tradition, c'est au cours de cette campagne contre Maxence, son rival, que Constantin aurait vu une croix de feu dans le ciel, au-dessous du soleil, croix accompagnée de mots In hoc signo vinces ("Tu vaincras par ce signe")*. En janvier 313, Constantin, en sa qualité de pntifexe maximus païen, promulgua le célèbre édit de tolérance en faveur de ceux qui professaient le christianisme, édit par lequel il les rendit éligibles à des charges publiques. Toutefois, Constantin ne reçut pas encore le baptême par immersion comme chrétien.
Quant à l'empereur Licinius, son beau-frère et coauteur de l'édit de tolérance, il ne tarda pas à persécuter les chrétiens. A partir de 314, les deux empereurs prirent à ce sujet les armes l'un contre l'autre. Constantin battit Licinius et le fit mettre à mort. Voilà de quelle manière cet empereur finit, en 325, par s'imposer comme maître absolu aux parties orientale et occidentale de l'Empire romain.

En 321 déjà, Constantin avait édicté la première loi instituant le dimanche ou dies solis. Consacré au dieu solaire Sol, dont la croix était l'emblème, ce jour devait être exempt de tout exercice de la justice, et son observance constituait une obligation légale. Après avoir porté un certain intérêt au christianisme de son temps, Constantin s'aperçut que de graves dissensions le déchiraient et que surtout les rapports existant entre Dieu, son fils Jésus-Christ et l'esprit saint faisaient l'objet d'une vive controverse. Cette désunion au sein de la religion chrétienne menaçait de rompre l'unité de son empire. Aussi, en sa double qualité de seul empereur et de pontifexe maximus, convoqua-t-il en 325 un concile ou assemblée religieuse dans l'intention de mettre un terme à la controverse portant sur la
Constantin, pontifexe maximus païen, convoqua donc un concile en vue de réunir tous les épiscopoï ou surveillants chrétiens de l'empire. Ce concile fut tenu non pas à Rome, mais à Nicée près de Nicomédie, en Asie Mineure. L'Histoire rapporte que, de tous les "évêques" ou surveillants, un tiers à peine, soit 318, aurait répondu à cette convocation. Certains historiens estiment que ce chiffre est exagéré. Or, pourquoi ces surveillants, s'ils étaient chrétiens, acceptèrent-ils d'obéir à un pontifexe maximus païen, se laissant dicter son point de vue dans des affaires chrétiennes ? Quoi qu'il en soit, à cause des suffragants amenés par les évêques, le nombre des participants au concile avait grossi à tel point qu'il a été évalué entre 1500 et 2000. Constantin assista en personne à ce premier concile de Nicée, qu'il présida lui-même en sa qualité de pontifexe maximus et non pas en celle d'évêque de Rome. De plus, ce concile se tint en grec et non en latin, ce qui explique pourquoi le symbole de Nicée qui en résulta fut rédigé en langue grecque. L'Eglise latine n'y avait d'ailleurs envoyé que sept légats, dont deux presbytes chargés de représenter l'évêque de Rome.

Les partisans de la trinité avaient pour porte-parole le jeune Athanase, archidiacre d'Alexandrie, en Egypte. Les adversaires de cette doctrine, qui démontraient à l'aide des Ecritures que Jésus-Christ est inférieur à Dieu, son Père, avait à leur tête Arius, un presbyte. Les deux partis se querellèrent pendant deux mois environ. Arius soutenait que " le Fils de Dieu n'était qu'une créature, tirée du néant ; qu'il y eut un temps où celui-ci n'avait pas d'existence ; qu'il était capable de son libre arbitre pour opter entre le bien et le mal", et que "s'il est un fils dans le vrai sens du mot, il a du venir après le Père, qu'il y eut donc manifestement un temps où il n'était pas, et que par conséquent il était un être engendré"*. Lorsque Arius se leva pour parler, un certain Nicolas de Myra le frappa au visage. Ensuite, pendant qu'il parlait, beaucoup d'autres assistants se sauvèrent en se bouchant les oreilles, pour marquer leur horreur des "hérésies" du vieillard.
Finalement, le pontifexe maximus Constantin rendit sa décision et se prononça en faveur de la doctrine trinitaire d'Athanase. Voilà comment fut adopté et mis en vigueur le symbole de Nicée relatif à la "trinité". Arius, continuant à s'y opposer, ne tarda pas à être banni et exilé en Illyrie sur l'ordre de Constantin, mais il en fut rappelé cinq ans plus tard. 
Outre qu'il adopta un certains nombre de canons, le concile de Nicée décréta quel dimanche dies solis* de l'année il fallait régulièrement célébrer Pâques.

La décision trinitaire prise par ce concile ne ramena toutefois pas le calme dans l'organisation religieuse d'Orient, et la controverse arienne ne perdit rien de son ardeur. En 381, le concile œcuménique de Constantinople compléta encore le symbole trinitaire de Nicée.

Vers la fin de sa vie, Constantin prit le parti de l'antitrinitaire Arius, influencé en ce sens par Eusèbe de Nicomédie. Arius fut donc rappelé d'exil, tandis que de nombreux évêques trinitaires furent bannis. Athanase lui-même se vit finalement exiler en Gaule France. Mais Constantin eut beau se réclamer du christianisme, il n'accepta le baptême que lorsqu'il fut tombé malade , en 337. Il ne renonça pas pour autant à sa fonction païenne de pontifexe maximus, et il mourut la même année à Nicomédie, sa capitale provisoire, Constantinople étant alors toujours en construction. Entre-temps, le christianisme du jour était devenu la religion officielle de l'empire.

Constantin avait transféré la capitale de l'Empire romain de Rome à Byzance, où il avait entrepris la construction d'une nouvelle capitale à laquelle il donna son nom : Constantinople. Le 26 novembre 329, il avait fait poser les fondations de cette ville, qui reçut aussi le nom de Nouvelle Rome Roma nova.

Constantin étant mort, le Sénat romain l'éleva au rang des dieux. Par ce geste, le Sénat montrait qu'il était encore païen et nullement chrétien. D'ailleurs, cela n'empêcha pas les communautés religieuses d'Orient de faire de Constantin un saint. Les Eglises grecque, copte et russe célèbrent en effet la fête de saint Constantin le 21 mai. Constantin partagea l'Empire romain entre ses trois fils : Constantin, Constance et Constant. Ce fut une erreur politique. Mais en sa qualité de pontifexe maximus païen, il avait essayé de fusionner la religion païenne et le christianisme pour en faire une seule religion, cette fusion, il la réussit parfaitement. On lit à propos des suites que connut son règne :
Il ressort des annales impériales et objectives de l'Histoire que le christianisme a reçu de plus en plus l'empreinte de la religion et de la civilisation babylonienne. John Henry Newman, que le pape Léon XIII a fait cardinal en 1879, reconnaît ouvertement cet état de choses dans un livre " Essai sur le développement de la doctrine chrétienne", publié en 1878. Au chapitre 8 de son livre, il prend la défense
de l'Eglise catholique romaine en ces termes.
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