jeudi 13 juin 2013

BABYLONE LA GRANDE ET LA SION CÉLESTE révélation 14:8

RIVALITÉ RELIGIEUSE SECTAIRE


 Ce processus devait, à la longue, provoquer des divisions au sein de la chrétienté et donner naissance aux quatre grands groupements sectaires actuels : l'Eglise orthodoxe grecque, l'Eglise catholique romaine, le protestantisme et l'Eglise orthodoxe russe.
       En 364, Valentinien, fils aîné de Gratien de Pannonie, fut proclamé empereur à Nicée en Bithynie par les officiers de l'armée romaine. En cette qualité, il devenait pontifexe maximus. Peu après, il s'associa son frère Valens comme collègue pour gouverner l'empire. Valentinien Ier opta pour l'Occident, tandis que Valens, devenu empereur d'Orient, se vit confier la moitié orientale de la péninsule Balkanique, la Grèce, l'Egypte, la Syrie et l'Asie Mineure jusqu'aux frontières de la Perse. Valens, baptisé par l'évêque arien de Constantinople, se mit par la suite à persécuter les sujets trinitaires de son territoire. Mais son frère Valentinien Ier, empereur d'Occident et pontifexe maximus, était trinitaire comme l'évêque de l'ancienne Rome.

Pendant quelque temps, Nectaire, évêque de la nouvelle Rome ou Constantinople, remplit la fonction de chef ex officio des évêques d'Orient qui avaient juridiction sur les provinces de l'empereur d'Orient. Mais en 381, le deuxième concile général, réuni à Constantinople, le nomma patriarche de cette ville. Ce fut le premier pas accompli vers le schisme religieux entre les Eglises orientale et occidentale de la chrétienté. Ce concile assura en outre au patriarche de Constantinople la préséance d'honneur après l'évêque de Rome, Constantinople étant la nouvelle Rome. En 553, le troisième concile général, tenu à Constantinople, fut présidé par le patriarche de cette ville malgré les protestations de l'évêque de Rome.

La rivalité entre les deux évêques s'affirmait de plus en plus.


En 375, à la mort de Valentinien Ier, empereur d'Occident, son fils Gratien devint empereur et pontifexe maximus. La partie orientale de l'Empire romain demeurait soumise à l'empereur Valens, arien convaincu. Mais celui-ci ayant trouvé la mort en 378, Gratien confia cette partie de l'empire à Théodose, l'un de ses généraux. Dans les dernières années de sa vie, Gratien traita durement les païens et les hérétiques. Il interdit l'exercice public du culte païen à Rome, refusa de porter les insignes pontifexe maximus en déclarant que ceux-ci ne convenaient pas à un chrétien, et abolit certains privilèges réservés aux pontifes. Toutefois, même si un homme politique (Gratien en l’occurrence) jugea que le titre et la fonction de pontifexe maximus ou souverain pontife ne convenaient pas à un chrétien, cela n'empêcha nullement l'évêque Damase de Rome d'en penser autrement : il adopta immédiatement ce titre païen avec toutes ses attaches et ses obligations païennes.

C'est ainsi que les papes de Rome portent ce titre encore de nos jours, comme si son adoption par l'Eglise suffisait pour le sanctifier.


LE SCHISME D'ORIENT


La rivalité religieuse entre Rome et Constantinople la Nouvelle Rome devait s'accentuer davantage après 395, année de la mort de Théodose, devenu seul maître de tout l'empire. En effet, l'Empire romain fut alors partagé entre ses deux fils, Arcadius recevant la partie orientale et Honorius, la partie occidentale avec Rome. Les évêques des Eglises d'Orient se trouvèrent ainsi séparés de ceux des Eglises d'Occident non seulement sur le plan géographique, mais encore quant à l'autorité politique.

La "chute" de Rome se produisit en 476. Cette année-là, une armée romaine, composée en grande partie de mercenaires germaniques, se révolta et proclama roi son chef Odoacre, Germanique lui aussi. L'empereur d'Occident, encore enfant, dut se retirer dans la vie privée, ce qui permit à Odoacre de prendre le titre de roi d'Italie, rôle qu'il remplit habilement pendant un certain temps. Cette destitution marqua la fin de l'Empire romain d'Occident.

Rome passa en suite sous la domination des Ostrogoths, peuple germanique.


L'Empire romain d'Orient, par contre, subsista avec sa dynastie indépendante de maîtres fidèles à l'Eglise orientale. L'Encyclopédie américaine (tome XIV, page 327b) précise : " L'Empereur régnant à Constantinople était, en théorie du moins, le maître de tout l'Empire romain." Mais tel n'était pas l'avis du pape de Rome. Aussi voit-on bientôt, sur le plan religieux, le pape Félix III de Rome excommunier le patriarche de Constantinople. La chose devait d'ailleurs se répéter quelques siècles plus tard. L'Empereur Léon III de Constantinople, membre de l'Eglise d'Orient, ayant interdit en 726 le culte des images et ordonné leur destruction, le pape Grégoire II de Rome prit sur lui de l'excommunier. Cette excommunication entraîna à long terme la rupture entre l'Eglise (grecque) d'Orient et l'Eglise (romaine ou latine) d'Occident. Le règne de plusieurs empereurs d'Orient fut marqué soit par l'interdiction des images, soit par leur rétablissement.


En l'an 800 régnait à Constantinople une impératrice nommée Irène, qui fut d'ailleurs la première femme à occuper le trône de l'Empire d'Orient. Certes, pendant un certain temps, Irène était l'usurpatrice du trône de son fils. Il n'empêche que, dans Romains 13 : 1 (Sg), la sainte Bible ordonne aux chrétiens : "Que toute personne soit soumise aux autorités supérieurs ; car il n'y a point d'autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu."  
Or il faut croire que le pape de Rome ne considérait pas qu'il était soumis aux "autorités supérieures", mais qu'il s'estimait supérieur à elles. Il s'arrogea le droit de nommer des rois et des empereurs. Voilà ce qu'il choisit de faire à l'égard de Charles, roi des Francs, le jour de Noël de l'an 800. L'Encyclopédie catholique (tome III, page 615) rapporte à ce sujet :

Reparlant de cet événement à la page 774, la même encyclopédie y voit "son couronnement comme successeur de Constantin.

Après quelques négociations, les empereurs d'Orient reconnurent Charles Ier le Grand ou Charlemagne comme empereur et maître de l'Italie du Nord, Venise exceptée. C'est dans ce sens que l'établissement du " Saint Empire romain" remonte à l'an 800. Celui-ci a survécu jusqu'en 1806 malgré tous les changements et tous les bouleversements qu'il a connus au cours des siècles. Or, ce ne fut pas un véritable Royaume de Dieu, ni une théocratie, et encore moins un commencement du règne millénaire du Christ. Comment aurait-il pu l'être, alors que les "temps des Gentils" ne devaient prendre fin qu'en 1914 ? La domination de cet empire ne s'étendait pas non plus à toute la terre comme ce sera le cas pour le véritable Royaume aux mains du Christ. D'ailleurs, l'Angleterre, une partie de l'Espagne, la Scandinavie, la Russie et les Balkans n'en faisaient pas partie.

 L'Histoire est là pour rendre son jugement quant à savoir si cet Empire romain était saint ou non.

Le neuvième siècle vit le fossé entre l'Eglise d'Orient et celle de l'Occident s'élargir encore davantage. Le pape ne se contenta pas de l'action politique par laquelle il avait couronné Charles empereur. A présent, il redoubla d'efforts pour imposer aux Eglises orientales le joug de la soumission à l'autorité papale romaine en se faisant passer pour le souverain de droit divin de l'Eglise catholique. Cette ambition du pape ne manqua pas de provoquer une vigoureuse opposition de la part des Eglises orientales. Celles-ci virent dans la démarche de la papauté "la cause première de la division" entre les Eglises grecque et latine*.

 La rupture définitive se produisit en 1054. Le 16 juillet de cette année-là, le patriarche grec Michel Cérulaire (ou Keroularios) fut solennellement excommunié par les légats pontificaux, envoyés à Constantinople par le pape Léon IX (mort entre-temps en avril de la même année). Les efforts entrepris par la suite pour raccommoder ce schisme demeurèrent vains. Certains historiens soutiennent que cette séparation fut l'une des causes qui suscitèrent les croisades, organisées par l'Eglise catholique romaine, c'est-à-dire ces guerres engagées en Orient et qui provoquèrent tant de destructions horribles et d'effusions de sang chez les musulmans, les Juifs et aussi chez les catholiques.

Les papes de Rome voulaient réunir les deux groupes d'Eglises. Ils encouragèrent donc ces "guerres saintes" au nom de la croix. C'est ainsi que Constantinople fut prise en 1204, au cours de la quatrième croisade. Ayant put s'emparer de la ville, les croisés passèrent huit jours à brûler et à saccager toutes les propriétés publiques et privées, causant ainsi la plus grande destruction d’œuvres d'art de toute l'Histoire. Des empereurs latins se mirent ensuite à régner à Constantinople, tandis que les empereurs grecs s'installèrent à Nicée, en Asie Mineure, pour continuer à régner. E, 1261, Constantinople fut reconquise par les grecs, ce qui mit fin à l'Empire latin des Francs. Puis ce fut le tour des conquérants musulmans qui, sous la conduite de Mehmet II, s'emparèrent de la ville le 29 mai 1453, date qui marqua la fin de l'Empire d'Orient. Toutefois, le patriarche de Constantinople fut autorisé par les conquérants musulmans à rester dans la ville et garder ses fonctions.

Au cours de l'année 1829 fut créé un royaume indépendant de Grèce, et depuis cette date, ce pays s'est pratiquement séparé du patriarcat de Constantinople. La séparation solennelle se fit plus tard. En 1833 en effet, la régence de Grèce déclara l'Eglise orthodoxe orientale de Grèce indépendante de toute autorité ecclésiastique étrangère, et , pour diriger cette nouvelle Eglise indépendante, elle organisa un "saint synode".

 En 1850, le patriarche de Constantinople reconnut l'indépendance de l'Eglise grecque ou hellénique. De nos jours, l'Eglise nationale de Grèce est soumise à l'archevêque d'Athènes, mais un certain nombre de diocèses du nord de la Grèce restent soumis au patriarche de Constantinople, ville qui s'appelle aujourd'hui Istanbul.
*******





Aucun commentaire: