vendredi 3 mai 2013

LE MESSIE VIENT A SION

LE PRINCIPAL TÉMOIN DE JÉHOVAH


 La libération ne préoccupait pas la majeure partie des descendants Israélites du fidèle reste revenu de la Babylone antique. Jésus poursuivit néanmoins son oeuvre de délivrance, se sachant oint pour "annoncer aux captifs la liberté et aux prisonniers le retour à la lumière". C'est pourquoi, après que ses concitoyens eurent tenté de le tuer à Nazareth, il persévéra dans l'oeuvre pour laquelle il avait été oint. L'histoire de sa vie rapporte ce qui suit :
                                                           " Ayant quitté Nazareth, il vint s'établir à Capernaüm près de la mer (...). A partir de ce moment Jésus commença à prêcher et à dire : 'Repentez-vous, car le royaume des cieux c'est approché.'" A ce moment-là, il appela Pierre et André son frère, ainsi que Jacques et Jean son frère, pour qu'ils le suivent continuellement en qualité de pêcheurs d'hommes, après avoir abandonné leur entreprise de pêche. "Alors il alla par toute la Galilée, enseignant dans leurs synagogues, prêchant la bonne nouvelle du royaume et guérissant toute sorte de maladie et toute sorte d'infirmité parmi le peuple." - Matthieu 4:12-23.

Peu de temps avant la Pentecôte de l'an 32, Jean-Baptiste, le précurseur de Jésus, fut décapité par le chef de district Hérode Antipas. Mais Jésus poursuivit son ministère consistant à propager la vérité qui affranchissait les hommes Matthieu 14:1-14. Il savait qu'il était né dans la nation d'Israël ou Jacob, à laquelle s'appliquaient les paroles suivantes du prophète Esaïe : " Ainsi parle Jéhovah, celui qui t'a créé, ô Jacob, celui qui t'a formé, ô Israël : (...) Vous êtes mes témoins, dit Jéhovah, et mon serviteur que j'ai choisi, (...) vous êtes mes témoins, dit Jéhovah; c'est moi qui suis Dieu !" Esaïe 43:1,10-12, AC. Mieux que tout autre Israélite, Jésus savait et comprenait qu'il devait être témoin de Jéhovah. Non seulement il était né pour cela, mais encore il avait été oint de l'esprit de Dieu pour "publier une année de grâce de Jéhovah et un jour de vengeance de notre Dieu". Conformément à ces paroles, Jésus devint le plus grand témoin de Jéhovah qui ait jamais vécu sur la terre. - Esaïe 61:1,2 AC; Luc 4:19.

Jusqu'au jour de sa mort en tant qu'homme, Jésus eut conscience de ses obligations de témoin de Jéhovah. Ce jour-là, alors qu'il comparaissait devant le gouverneur romain Ponce Pilate, Jésus dit à ce dernier : "Tu dis toi-même que je suis roi. c'est pour ceci que je suis né, et c'est pour ceci que je suis venu dans le monde, afin de rendre témoignage à la vérité." Jean 18:37. C'est en raison de la déclaration même faite par Jésus devant l'autorité romaine que l'apôtre Paul parle de lui comme de " Christ Jésus, qui, comme témoin, a fait l'excellente déclaration publique devant Ponce Pilate". - I Timothée 6:13.

L'apôtre Jean qui se trouvait près de Jésus au moment de sa mort sur le poteau le décrivit comme "Jésus-Christ, ' le Témoin fidèle', Le premier-né d'entre les morts', et 'Le Chef des rois de la terre'". Révélation 1:5. Jésus ressuscité avait donc toutes raisons de parler de lui comme du "témoin fidèle et véritable, le commencement de la création de Dieu". Révélation 3:14. A tous égards, il fut un exemple pour ses disciples.

Jéhovah avait promis de récompenser son Fils Jésus-Christ qui avait témoigné sa fidélité jusqu'à la mort, une mort douloureuse, exposé aux regards hostiles de la foule. L'une des récompenses promises à Jésus consistait en une épouse, non pas une créature terrestre, une femme, mais une épouse selon l'esprit, un groupe choisi de fidèles disciples, lesquels, à son image, seraient des témoins fidèles jusqu'à leur mort sacrificielle. Conformément à cette image, Jésus-Christ était comparé à un époux.

Jean-Baptiste se déclara l'ami de cet Époux lorsqu'il dit à certains de ses disciples : " Vous-mêmes, vous me rendez témoignage que j'ai dit : Je ne suis pas le Christ, mais : J'ai été envoyé devant lui. Celui qui a l'épouse, c'est l'époux. Cependant l'ami de l'époux, lorsqu'il se tient là et l'entend, a beaucoup de joie à cause de la voix de l'époux. Cette joie donc, qui est la mienne, est complète. Lui, il faut qu'il croisse, mais moi, il faut que je décroisse." - Jean 3:28-30.

Finalement, Jean fut décapité et perdit de la sorte tous ses disciples. L’Époux Jésus-Christ augmenta le nombre de ses disciples. Parmi ceux-ci, seuls les fidèles seraient dignes de faire partie de son Épouse céleste à la résurrection. Par ailleurs, dans certaines de ses comparaisons prophétiques, Jésus se compara lui-même à un époux Matthieu 9 :15 ; 22 : 1-14 ; 25 :1-13. Dans le même ordre d'idées, l'apôtre Paul écrivit aux disciples qu'il avait acquis au Christ, disant : "Je vous ai personnellement promis en mariage à un seul mari, afin que je puisse vous présenter au Christ comme une vierge chaste." - II Corinthiens 11:2.

Parmi tous les disciples de son époque, Jésus en choisit douze comme apôtres. Il leur donna un enseignement spécial et les envoya prêcher, disant : " Le royaume des cieux s'est approché." Matthieu 10: 1-7 ; Marc 3 : 14-19 ; Luc 6 :13-16. Ses douze apôtres correspondaient aux douze fils du patriarche Jacob desquels descendaient les douze tribus d'Israël Genèse 49 :28. De la même manière, la nouvelle congrégation chrétienne, en tant qu'Israël spirituel, devait reposer sur les douze apôtres de l'Agneau Jésus-Christ, douze pierres de fondement qui cependant s'appuieraient toutes sur la principale pierre de fondement, le Messie Jésus-Christ. - Éphésiens 2 : 20.

LE ROI VIENT A SION

La célébration de la Pâque de l'an 33 allait marquer le milieu de la soixante-dixième semaines d'années prédite dans Daniel 9 : 26 , 27 ,Da. Le jour approchait où le Messie 'serait retranché' en tant que sacrifice humain offert à Dieu, et où les sacrifices d'animaux et les offrandes faites au temple de Jérusalem n'auraient plus aucune valeur véritable. C'était le moment où "l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde" devait être sacrifié, non sur l'autel de Jérusalem, mais sur le grand autel de Dieu Hébreux 13 : 10 ; I Pierre 1 : 19. En tant que Juif fidèle, Jésus avait le devoir d'assister à la célébration de la Pâque à Jérusalem. Il avait dit en outre : Il n'est pas admissible qu'un prophète soir détruit hors de Jérusalem. Jérusalem , Jérusalem, celle qui tue les prophètes et lapide ceux qui lui sont envoyés." Luc 13 : 33, 34. Une grande foule déjà à Jérusalem pour la célébration de la fête apprit que Jésus allait venir, et il se produisit un événement remarquable qui réalisa la prophétie selon laquelle le Messie devrait entrer à Sion.

Alors que Jésus était un bébé de quarante jours, on l'avait emmené à Jérusalem et introduit dans le temple au moment de la cérémonie purificatrice de sa mère Marie Luc 2 : 21- 38 ; Lévitique 12 : 1-4. Depuis lors, il était souvent venu à Jérusalem mais jusque-là, il ne s'était jamais présenté comme roi. C'est ainsi qu'il était monté à Jérusalem, à l'occasion de la fête des Tabernacles antérieure à la Pâque, " non pas ouvertement, mais comme en secret", parce que même alors les Juifs "cherchaient à le tuer", quoi que l'heure de sa mort ne fût pas encore venue Jean 7 : 1- 13. Selon les prophéties, Jésus devait mourir le jour de la Pâque, le 14 nisan de l'an 33. Mais il fallait d'abord qu'il se présentât à la ville de Sion comme Roi de la lignée de David pour accomplir les prophéties d'Esaïe 62 : 11 AC et de Zacharie 9 : 9.

L'apôtre Matthieu, qui prit part à cette manifestation, nous en fait le récit en ces termes : "Quand ils furent proche de Jérusalem et arrivèrent à Bethphagé sur le mon des Oliviers, Jésus envoya deux disciples en leur disant : " Allez au village qui est à la portée de votre vue, et vous trouverez aussitôt une ânesse attachée, et un ânon avec elle; détachez-les et amenez-les-moi. Et si quelqu'un vous dit quelque chose, vous devez dire : " Le Seigneur en a besoin." Et il les enverra immédiatement'. Ceci eut effectivement lieu afin que s'accomplît ce qui avait été annoncé par le prophète [Zacharie 9:9] en ces mots : "Dis à la fille de Sion : Voici toi Roi vient à toi, de disposition douce, et monté sur un âne, oui, sur un ânon, le petit d'une bête de somme.' Les disciples allèrent donc et firent exactement comme Jésus leur avait ordonné. Et ils amenèrent l'ânesse et l'ânon, et ils mirent sur ceux-ci leurs vêtements de dessus, et il s'assit dessus.

" Dans la foule, la plupart étendaient leurs vêtements de dessus sur le chemin, tandis que d'autres coupaient des branches aux arbres et les étendaient sur le chemin. Quant aux foules, celles qui marchaient devant lui et celles qui suivaient, elles criaient : ' Sauve, nous t'en prions, le Fils de David ! Béni soit celui qui vient au nom de Jéhovah ! Sauve-le, nous t'en prions, dans les lieux très hauts !' Quand il entra dans Jérusalem, toute la ville fut en émoi ; on disait : 'Qui est-ce ?' Les foules disaient : ' C'est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée !'" - Matthieu 21 : 1-11.

Jean 12 : 12-16 rapporte que " la grande foule qui était venue à la fête, en apprenant que Jésus était venu à Jérusalem, prit les branches de palmiers et sortit à sa rencontre. Et ils criaient : ' Sauve, nous t'en prions ! Béni soit celui qui vient au nom de Jéhovah, oui le roi d'Israël !' Mais quand Jésus eut trouvé un petit âne, il s'assit dessus, selon ce qui est écrit : 'N'aie pas de crainte, fille de Sion. Voici ton roi vient à toi, assis sur l'ânon d'une ânesse.' De ces choses, ses disciples n'en prirent pas note d'abord, mais quand Jésus fut glorifié, ils se rappelèrent que ces choses avaient été écrites de lui et qu'ils lui avaient fait ces choses".

Marc 11 : 11 ajoute : "Et il entra dans Jérusalem, dans le temple; et il regarda toutes choses autour de lui, et, comme l'heure était déjà avancée, il sortit pour aller à Béthanie avec les douze."

En cette circonstance, la Sion terrestre avait l'occasion d'accepter son roi légitime, mais elle refusa de la saisir. Les chefs religieux furent responsables de cette décision, ce que Matthieu 21 : 15 , 16 confirme en ces termes : "Quand les principaux prêtres et les scribes virent les choses merveilleuses qu'il avait faites et les garçons qui criaient dans le temple et disaient : ' Sauve, nous t'en prions, le Fils de David !' Ils s'indignèrent et lui dirent : 'Entends-tu ce qu'ils disent ?'
La "Beauté" de David.
Jésus leur dit : 'Oui. N'avez-vous jamais lu ceci : " De la bouche des tout-petits et des nourrissons tu as produit la louange."'" Psaume 8 : 3. Quelque temps auparavant, les principaux prêtres et les Pharisiens avaient fermement décidé de tuer Jésus de crainte que " les Romains viennent et ôtent leur lieu et nation' s'ils le laissaient en vie. - Jean 11 : 47 - 57.

Jésus avait fait une entrée triomphale à Jérusalem, mais il ne fut pas élu roi. Le lendemain, il revint à Jérusalem et pénétra dans le temple pour le purifier une seconde fois du mercantilisme religieux qui s'y pratiquait. " Là Jésus entra dans le temple et se mit à jeter dehors ceux qui vendaient et achetaient dans le temple, il renversa les tables des changeurs et les bancs de ceux qui vendaient des colombes ; il ne laissait personne transporter d'ustensile à travers le temple, mais il enseignait et disait : ' N'est-il pas écrit : " Ma maison sera appelée maison de prières pour toutes les nations"? Mais vous en avez fait une caverne de brigands.' Et les principaux prêtres et les scribes entendirent cela, et ils cherchaient à le détruire; car ils le craignaient, parce que toute la foule était continuellement frappée par son enseignement." Marc 11 : 12-18. Le soir de la Pâque, l'occasion leur fut offerte. Guidés par l'apôtre félon Judas Iscariot, ils se saisirent de Jésus au jardin de Gethsémané. Pendant une séance tenue de nuit, le Sanhédrin juif ou cour suprême de Jérusalem le condamna à mort. Le lendemain matin, ils le remirent au gouverneur romain Ponce Pilate qui l'interrogea pour déterminer si la peine de mort était fondée ou non. - Matthieu 26 : 47 à 27 : 14.

Suivant la coutume pascale, Pilate était libre de relâcher ou condamné à mort. Les autorités religieuses juives exigèrent que Barabbas, voleur et meurtrier, soit libéré au lieu de Jésus Actes 3 : 13 - 15 ; 13 : 28. Ils réclamaient à grands cris que Jésus soit pendu au poteau. Alors que Pilate voulait rester innocent du sang de Jésus, ils criaient : "Son sang vienne sur nous et sur nos enfants !" Matthieu 27 : 15-26. Ils prétendaient que Jésus était l'adversaire de Tibère César qui régnait alors. Mais Pilate tenta de faire appel à leur nationalisme juif en leur montrant Jésus et en disant : "Voyez ! Votre roi !" et "Mettrai-je au poteau votre roi ?" Quelle fut leur réaction devant cette manœuvre ? " Les principaux prêtres répondirent :
'Nous n'avons de roi que César.'"
Ainsi, ces chefs religieux qui se prétendaient prêtres (kohanim) de Jéhovah Dieu déclaraient n'avoir d'autre roi que le pontifex maximus de la religion païenne, fonction que Tibère César remplissait à l'époque. En dépit de leurs objections, le gouverneur Ponce Pilate insista pour fixer sur le poteau de torture, au-dessus de la tête de Jésus, un écriteau portant ces mots : "Jésus le Nazaréen, le Roi des Juifs." - Jean 19 : 12-22.

Jésus une fois mort et enseveli, les principaux prêtres et autres chefs religieux prirent sûrement plus  plaisir à leur fête de Pâque formaliste. Il était mort, cet "Agneau de Dieu", celui que ses disciples allaient appeler "Christ notre pâque". Pour empêcher que les disciples du Christ ne se dérobent son corps, les chefs juifs avaient demandé à Pilate de sceller la porte de la tombe commémorative creusée dans le roc, tombe où Jésus avait été déposé.

Puis vint le troisième jour, le 16 nisan, date à laquelle le grand prêtre offrait à Jéhovah, dans son temple, les prémices de la moisson des orges. Ce même jour, le Dieu tout-puissant produisit des prémices plus grandes encore en ressuscitant d'entre les morts son Fils fidèle Jésus-Christ. Les soldats de faction qui assuraient la garde de sécurité devant la tombe de Jésus ne le virent pas ressusciter des morts. Pour quelle raison? Parce que, comme le dit l'apôtre Pierre dans I Pierre 3 : 18, "Christ lui-même est mort une fois pour toutes concernant les péchés, juste pour des injustes, afin de vous mener à Dieu, ayant été mis à mort dans la chair, mais rendu vivant dans l'esprit". Il va de soit que les Romains ne purent voir une créature spirituelle, mais ils virent à coup sûr l'ange de Dieu qui se matérialisa glorieusement, rompit le sceau de Pilate et roula la pierre qui obturait l'entrée de la tombe. - Matthieu 27 : 57 à 28 : 4 , 11- 15.

Le 50ème jour après, lors de la fête de la Pentecôte où l'on offrait les prémices de la moisson au temple de Jéhovah, l'apôtre Pierre déclara publiquement à des milliers d'Israélites perplexes que la résurrection de Jésus était l'accomplissement du Psaume 16 : 10 (Li) écrit par le roi David. Ce verset adressé à Dieu dit ceci : "Tu ne laisseras pas mon âme descendre au schéol, tu ne laisseras pas descendre au sépulcre celui qui t'est fidèle." Après avoir cité ces paroles, Pierre poursuivit en ces termes : "David (...) vit à l'avance la résurrection du Christ et en parla, disant qu'il n'a pas été abandonné dans le Hadès [ traduction grecque du mot hébreu Schéol] et que sa chair non plus n'a pas vu la corruption. Ce Jésus, Dieu l'a ressuscité, fait dont nous sommes tous témoins". Actes 2 : 29-33. Pierre et les autres apôtres fidèles avaient vu Jésus après sa résurrection. Grâce au pouvoir miraculeux qu'il avait de se matérialiser sous forme humaine, Jésus apparut en de nombreuses occasions, non plus à la Sion terrestre, mais à ses fidèles disciples.Il prouva ainsi qu'il était revenu de la mort à la vie, étant le même Jésus-Christ, en tant qu'esprit cette fois.
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