mercredi 1 mai 2013

LE MESSIE VIENT A SION

LES JUIFS REVIENNENT DE L'EXIL RELIGIEUX

Le temple de Salomon.

Luc 3:1-6 établit nettement qu'il s'agit de l'an 29 en déclarant que ces événements eurent lieu dans la "quinzième année du règne de Tibère César, alors que Ponce Pilate était gouverneur de Judée, qu'Hérode était chef de district de Galilée, (...) aux jours des principaux prêtres Anne et Caïphe". Ces dernières paroles ne voulaient pas dire que le grand prêtre juif Anne était pontifex maximus de la province romaine de Judée, ni que son gendre Caïphe était membre du collège des pontifes. L'empereur romain païen Tibère César était le pontifex maximus. 
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    *Le pontifex maximus Jules César augmenta le nombre des pontifes du collège qu'il fixa à seize. Sous PONTIFEX, Br1 tome XXII, page 66b, déclare ce qui suit: "Il est certain que ce nom vient de pons [pont] et de facere [faire], mais aujourd'hui on ne peut dire avec précision si l'institution est liée à la construction du pont sacré sur le Tibre [pont Sublicius], ni dire quelle est sa sa signification originale. Le collège existait sous la monarchie de [Rome]; il comptait alors probablement trois (3)membres. On peut sans risque considérer ces pontifes comme les conseillers juridiques du rex [roi] dans toutes les questions religieuses. Sous la  république [de Rome], ils occupèrent un rang éminent sous la conduite d'un pontifex maximus [grand faiseur de ponts], qui remplace le roi dans ses fonctions d'administrateurs principal de la loi religieuse (...) Ils étaient nommés à vie de leur charge. L'autorité immense exercée par le collège reposait sur le pontifex maximus, les autres pontifes constituant son consilium ou corps de conseillers. Ses fonctions étaient en partie sacrificielles ou ritualistes, mais de toutes les fonctions qu'il remplissait, c'étaient là les moins importantes; le pouvoir véritable résidait dans l'administration du jus divinum [droit divin] (...) Il est évident qu'une prêtrise ayant de telles fonctions, et les exerçant à vie, a dû constituer une grande puissance dans l'Etat, et pendant les trois premiers siècles de la république, il est possible que le pontifex maximus ait été en réalité le membre le plus puissant. (...) Jules César assuma cette charge pendant les vingt dernières années de sa vie, et Auguste l'exerça après la mort de Lépide en l'an 12 avant notre ère, après quoi cette charge et l'exercice du pouvoir par l'empereur devinrent inséparables. A la suite de la décadence de l'empire [romain], le titre échut tout naturellement aux papes, dont les fonctions en tant qu'administrateurs de la loi religieuse ressemblaient étroitement à celles de l'ancienne prêtrise romaine, d'où l'emploi, à notre époque, des mots 'pontife' et 'pontifical'." voir page 389.

Le collège se composait de seize pontifes, tous païens*. Anne, Caïphe et Jean-Baptiste, fils du prêtre Zacharie, n'étaient pas des pontifes. Tous trois étaient kohen (hébreu), hiéreus (grec), ou sacerdos (Vulgate latine) Luc 1:5;3:2. Tibère devint César et pontifex maximus après la mort de César Auguste survenue le 19 août de l'an 14 de notre ère. Ainsi, la quinzième année du règne de Tibère César a commencé le 19 août 28 et s'est terminée le 18 août 29. Avant la fin de cette quinzième année, Jean-Baptiste, qui faisait l'objet de la prophétie, devint celui qui
 "crie dans le désert: Préparez la voie de Jéhovah ! Rendez droits ses chemins.'" 
En fait, Jean le devint au printemps de l'an 29, soit six mois avant d'avoir baptisé Jésus à l'automne de la même année.

Il est important de noter que la prophétie accomplie par Jean-Baptiste était étroitement liée au retour d'exil du fidèle reste juif de Babylone à Sion. Cela ressort nettement du contexte de la prophétie d'Esaïe. Après avoir déclaré, dans son chapitre trente-neuf, que les trésors amassés par le roi Ézéchias dans son palais de Jérusalem seraient emportés à Babylone, et après avoir dit que certains descendants du roi seraient chargés de fonctions dans le palais du roi de Babylone, Esaïe commence aussitôt le chapitre quarante. Dans les versets 1 à 5 AC, il déclare ce qui suit:
   "Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu. Parlez au cœur de Jérusalem, et criez-lui: Que sa servitude est finie, que son iniquité est expiée, qu'elle a reçu de la main de Jéhovah le double pour ses péchés. Une voix crie: Frayez dans le désert le chemin de Jéhovah, aplanissez dans la steppe une route pour notre Dieu ! Que toute vallée soit relevée, toute montagne et toute colline abaissées; que la hauteur devienne une plaine, et les roches escarpées un vallon ! Alors la gloire de Jéhovah apparaîtra, et toute chair sans exception la verra; car la bouche de Jéhovah a parlé."


Cette prophétie prédit que, grâce au roi Cyrus le Perse, la route serait aplanie pour permettre aux Juifs de retourner dans leur cher pays après un long exil à Babylone, et de rebâtir leur ville sainte et son temple. Naturellement, ces événements furent d'un grand réconfort pour Jérusalem et rendirent gloire à son Dieu Jéhovah. La "gloire de Jéhovah" fut ainsi révélée pour que toute chair pût la voir. Esaïe 52:12 prédit que Jéhovah précéderait les exilés et qu'il serait leur arrière-garde. C'est la raison pour laquelle on pouvait dire que la préparation du chemin en vue du retour des exilés consistait à préparer ou à frayer le chemin de Jéhovah et à aplanir la route pour leur Dieu. Toutefois, Jéhovah ne les précédait pas d'une manière visible. L'accomplissement historique de la prophétie en 537 avant notre ère, montre que le gouverneur Zorobabel, descendant du roi David et ancêtre de Jésus-Christ, fit sortir le fidèle reste de Babylone sous la conduite et la protection invisibles de Jéhovah.


Il s'ensuit qu'en accomplissant la prophétie d'Esaïe 40:3 ayant pour arrière-plan historique l'exil à Babylone, Jean-Baptiste étendait l'application du retour d'exil des Israélites. De quel exil s'agissait-il ? D'un exil religieux identique à celui des Juifs dans l'ancienne Babylone, bien que ces derniers fussent déjà de retour à Jérusalem et dans le pays de Juda.

Aux jours de Jean, Babylone, inconquise par les Romains, existait toujours sur l’Euphrate, mais elle avait perdu sa splendeur d'antan et ne détenait plus la suprématie dans le monde*. Rome était alors la puissance mondiale dominante, la sixième de l'histoire biblique.

Les prophéties ayant un fond historique babylonien s'accomplirent à l'époque de Jean. Leur réalisation prouve qu'il se produisit, figurément parlant, une délivrance religieuse libérant les Juifs de Babylone et un retour au culte de Jéhovah. Du point de vue religieux, Jean fraya le chemin de Jéhovah et 'aplanit dans la steppe une route pour Dieu', ce qui ne voulait pas dire que Jéhovah Dieu parcourait ce chemin au sens littéral, pas plus que cela ne se produisit au temps de Zorobabel en 537. En réalité, Jean attendait le Messie ou Christ de Jéhovah et préparait sa venue. Il devait baptiser dans l'eau ce représentant de Jéhovah. Après quoi, il attesta que cet homme était non pas Jéhovah, mais son Fils.

Aussitôt après son baptême dans les eaux du Jourdain, Jésus se rendit dans le désert de Judée où il resta seul pendant quarante jours. C'est en ce lieu qu'il surmonta les tentations que lui fit subir Satan le Diable dans le but de sonder son cœur Matthieu 4:1-11 ; Luc 4:1-13. Jésus savait que Jean-Baptiste était désigné pour accomplir les prophéties et préparer un peuple pour Jéhovah Luc 1:13-17. En conséquence, Jésus revint vers Jean qui se trouvait alors "à Béthanie de l'autre côté du Jourdain, où Jean baptisait". Des prêtres et des Lévites venaient d'arriver de Jérusalem et demandaient à Jean quel était son rôle dans l'accomplissement des prophéties. "Le lendemain, il vit Jésus venir à lui et il lui dit : 'Voyez l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde !'"  - Jean 1:28,29.


Par ces paroles, Jean entendait que Jésus serait sacrifié comme un agneau offert par Dieu lui-même. L'emploi d'un agneau en tant que symbole peut faire allusion au bélier offert par Abraham à la place de son fils Isaac sur le mont Morija dix-neuf siècles auparavant, ou à l'agneau pascal qui fut immolé en Egypte pour permettre la délivrance des Israélites réduits en esclavage, ou bien encore à l'agneau offert sur l'autel de Dieu à Jérusalem chaque matin et chaque soir Genèse 22:9-14 ; Exode 12: 1-28; 29:38-42; Nombres 28:1-10. L'apôtre chrétien Paul assimilait Jésus-Christ à un agneau lorsqu'il écrivit:
" Christ notre pâque a été sacrifié." - 1 Corinthiens 5:7.
Pour 'ôter le péché du monde', l'Agneau Jésus devait verser son sang humain. Il serait semblable à un agneau égorgé Esaïe 53:7; Révélation 5:6-9. Il devait en être ainsi selon la règle définie dans Hébreux 9:22 : "Presque toutes choses sont purifiées par le sang selon la Loi, et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon."

Rien n'indique que certains disciples de Jean-Baptiste aient commencé à suivre Jésus, en tant que Fils de Dieu oint de l'esprit saint, le jour où sa qualité d'Agneau de Dieu fut annoncée pour la première fois. Mais qu'advint-il le lendemain ? "Le lendemain encore Jean se tenait là avec deux de ses disciples, et regardant Jésus qui passait, il dit: 'Voyez l'Agneau de Dieu !' Et les disciples l'entendirent parler, et ils suivirent Jésus. Alors Jésus se retourna et, les voyant qui le suivaient, il leur dit : 'Que cherchez-vous ?' Ils lui dire : 'Rabbi, ce qui traduit, signifie Enseignant, où demeures-tu ?' Il leur dit: 'Venez et vous verrez.' Ils allèrent donc et virent où il demeurait; et ils demeurèrent auprès de lui ce jour-là; c'était environ la dixième heure [16 heures]. André, frère de Simon Pierre, était l'un des deux qui avaient entendu ce que Jean avait et suivi Jésus. Celui-ci trouva d'abord son propre frère Simon et lui dit : 'Nous avons trouvé le Messie' ce qui, traduit, signifie Christ. Il l'amena à Jésus. Jésus,le regardant, dit : 'Tu es Simon, le fils de Jean; tu seras appelé Céphas' ce qui se traduit par Pierre." Ce n'est pas à ce moment-là que Pierre et son frère André ont tout quitté pour suivre continuellement Jésus. Cela eut lieu plus tard, en Galilée. - Jean 1:35-42 ; Matthieu 4: 18-23.

Le printemps suivant, en l'an 30, Jésus assista à la célébration de la Pâque à Jérusalem et il purifia le temple en chassant ceux qui essayaient de faire du culte de Dieu une affaire commerciale.
 "Et il dit à ceux qui vendaient des colombes : 'Ôtez ces choses d'ici ! Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de trafic !'" 
Les disciples de Jésus étaient alors avec lui Jean 2:13-17 . Après ces événements, le chef du district Hérode fit arrêter Jean-Baptiste et le mit en prison. Pour cette raison, Jésus quitta la Judée et traversa la Samarie en remontant vers le nord.
"Or, ayant appris que Jean avait été arrêté, il se retira en Galilée." Matthieu 4:12; 14: 1-5 ; Jean 4: 1-4, 43-45 ; Luc 4: 14,15.
Tête de Jean-Baptiste
 Il avait grandi et atteint l'âge adulte dans la ville de Nazareth, en Galilée. Les Nazaréens le connaissaient comme charpentier, le fils de Joseph, lui-même charpentier. Jésus savait qu'un prophète de Jéhovah Dieu n'était pas honoré dans son propre pays. Il résolut néanmoins de se rendre à Nazareth et de se présenter comme prophète de Dieu oint de l'esprit saint. Où se présenta-t-il, et comment ?

"Il vint à Nazareth où il avait été élevé; et, selon sa coutume le jour du sabbat, il entra dans la synagogue, et il se leva pour lire. Et on lui remit le rouleau du prophète Esaïe, et ayant ouvert le rouleau, il trouva l'endroit où il est écrit: 'L'esprit de Jéhovah est sur moi, parce qu'il m'a oint pour déclarer la bonne nouvelle aux pauvres, il m'a envoyé pour prêcher la libération aux captifs et le recouvrement de la vue aux aveugles, pour renvoyer libres ceux qu'on écrase, pour prêcher l'année favorable de Jéhovah.'

Après quoi il roula le rouleau, le rendit au servant et s'assit ; et tous ceux qui étaient dans la synagogue fixaient sur lui des yeux attentifs. Alors il se mit à leur dire:

'Aujourd'hui est accomplie cette écriture que vous venez d'entendre.'"


En quel sens cette écriture s'accomplissait-elle ? En ce que Jésus avait été oint de l'esprit de Jéhovah après son baptême d'eau dans le Jourdain et qu'il annonçait en ce moment-là la bonne nouvelle au peuple de Jéhovah opprimé. Toutefois, les Nazaréens ne reconnaissaient pas que l'ancien charpentier Jésus prêchait grâce à l'esprit saint de Jéhovah. Comme il continuait à parler, ils prirent ses paroles comme une offense. Enflammés de colère, 
 "ils se levèrent et le poussèrent en toute hâte hors de la ville, et ils le conduisirent jusqu'au rebord de la montagne sur laquelle était bâtie leur ville, pour l'en précipiter la tête la première. Mais, passant aux milieu d'eux, il continua son chemin" vers une autre ville, Capernaüm. Luc 4: 16-31.

La prophétie tirée du rouleau d'Esaïe que Jésus lut aux Nazaréens mérite notre attention. Le passage qu'il cita se trouve au chapitre soixante et un, versets un et deux, où nous lisons : 
"L'esprit du Seigneur, de Jéhovah, est sur moi, parce que Jéhovah m'a oint pour porter la bonne nouvelle aux malheureux; il m'a envoyé pour panser ceux qui ont le cœur brisé, pour annoncer aux captifs la liberté et aux prisonniers le retour à la lumière; pour publier une année de grâce de Jéhovah et un jour de vengeance de notre Dieu; pour consoler tous les affligés." Quels affligés ? Le verset suivant (trois) le précise en ces termes : "Pour apporter aux affligés de Sion et leur mettre un diadème au lieu de cendre, l'huile de joie au lieu du deuil, un manteau de fête au lieu d'un esprit abattu, afin qu'on les appelle les térébinthes de justice, que Jéhovah a plantés pour sa gloire." - Esaïe 61:1-3, AC.


Selon cette déclaration, et en harmonie avec le chapitre qui la précède immédiatement, cette prophétie que Jésus appliqua à lui-même fait allusion aux soixante-dix années de désolation de Sion ou Jérusalem et à l'exil des Israélites à Babylone. Le premier verset du chapitre précédent s'adresse en tout premier lieu à Sion et l'évoque en disant :
 "Lève-toi, Jérusalem, et resplendis ! Car ta lumière paraît, et la gloire de Jéhovah s'est levée sur toi." Esaïe 60:1, AC. 
Après cela, le chapitre déclare que ses fils seront rassemblés, qu'elle reviendra une ville, et il conclut en donnant la garantie suivante : 
"Moi, Jéhovah, je hâterai ces choses en leur temps."


C'était là une bonne nouvelle pour Sion ou Jérusalem. Il convenait donc parfaitement que, suite à ces paroles, la personne ointe de l'esprit de Jéhovah pour déclarer cette bonne nouvelle à Sion se mettre à l'annoncer et à décrire cette prédication comme une oeuvre de libération destinée à réconforter les "affligés de Sion". Pendant leur exil à Babylone, les Juifs s'étaient lamentés sur l'abandon auquel étaient livrés Sion et le temple de Dieu. Lorsque Jésus prêchait dans les provinces romaines de Palestine, il invitait en fait les Israélites, alors en exil religieux, à sortir de la Babylone religieuse qui les retenait captifs, en dépit du fait qu'ils fussent de retour au pays de Juda depuis 537 avant notre ère.


Nous serons mieux à même de comprendre que ces Israélites éprouvaient un besoin urgent de liberté sur le plan religieux, lorsque nous saurons que les conditions étaient alors si lamentables que Jean-Baptiste fut obligé de reprendre en ces termes les Pharisiens et les Sadducéens qui venaient se faire baptiser par lui :
 " Descendance de vipères, qui vous a montré comment fuir le courroux à venir ? (...) Pour ma part, je vous baptise d'eau à cause de votre repentance; mais celui qui vient après moi est plus fort que moi, et je ne suis pas digne d'enlever ses sandales. Celui-la vous baptisera d'esprit saint et de feu. La pelle à vanner est dans sa main, et il nettoiera complètement son aire; il recueillera son blé dans le magasin, mais il brûlera la balle au feu [dans un baptême de feu] qui ne peut s'éteindre." - Matthieu 3:7-12; Luc 3:7-17.


Dans ses rapports avec les chefs religieux du pays de Juda, Jésus ne fut pas plus tendre que Jean-Baptiste. Ceux-ci accusèrent Jésus et ses disciples de rompre les traditions des hommes du passé mais, à son tour, Jésus rétorqua que leur formalisme religieux n'avait aucune valeur et s'opposait même à Dieu. Il déclara :
  " Vous avez rendu la parole de Dieu nulle et sans effet à cause de votre tradition. Hypocrites, Esaïe a bien prophétisé de vous, quand il a dit :'Ce peuple m'honore des lèvres, mais son cœur est très éloigné de moi. C'est en vain qu'ils continuent à m'adorer, parce qu'ils enseignent, comme doctrines, des commandements d'hommes.'" Après cela, parlant à ses disciples de ces traditionalistes, il ajouta : "Laissez-les. Des guides aveugles, voilà ce qu'ils sont. Si donc un aveugle guide un aveugle, tous les deux tomberont dans une fosse." - Matthieu 15:1-9,14; Esaïe 29:13,14.

Finalement, trois jours avant que les grands prêtres Anne et Caïphe et les autres chefs religieux ne l'aient fait mettre à mort sur un poteau de torture, Jésus dénonça publiquement les oppresseurs religieux, mais plus ouvertement encore. Entre autres choses, il dit d'eux : 
"Ils lient de pesants fardeaux et les mettent sur les épaules des hommes, mais eux-mêmes ne veulent pas les remuer du doigt. Toutes les œuvres qu'ils font, ils les font pour être vus des hommes (...). Malheur à vous, scribes et Pharisiens, hypocrites ! parce que vous fermez le royaume des cieux devant les hommes; car vous-mêmes n'y entrez pas, et vous ne permettez pas non plus d'entrer à ceux qui entrent. (...) Vous ressemblez à des tombeaux blanchis, qui à l'extérieur paraissent beaux mais qui au dedans sont pleins d'ossements de morts et de toute sorte d'impureté. Pareillement, vous aussi, à l'extérieur, vous paraissez justes aux hommes, mais au dedans vous êtes pleins d'hypocrisie et d'iniquité. (...) Vous portez donc témoignage contre vous mêmes que vous êtes fils de ceux qui ont assassiné les prophètes. Eh bien, comblez donc la mesure de vos pères.

 " Serpents, descendance de vipères, comment pourrez-vous fuir le jugement de la Géhenne ? Pour cette raison, voici que je vous envoie des prophètes, des sages et des instructeurs publics. Les uns, vous les tuerez et les mettrez au poteau, d'autres, vous les flagellerez dans vos synagogues et les persécuterez de ville en ville; pour que retombe sur vous tout le sang juste répandu sur la terre, depuis le sang du juste Abel jusqu'au sang de Zacharie, fils de Barachie, que vous assassiné entre le sanctuaire et l'autel. En vérité je vous le dis, toutes ces choses viendront sur cette génération."

Alors, pour montrer que Jéhovah Dieu abandonnerait leur maison de culte tout comme il avait livré aux Babyloniens l'ancien temple édifié par Salomon, Jésus s'adressa à leur ville sainte, disant : 
"Jérusalem, Jérusalem, celle qui tue les prophètes et lapide ceux qui lui sont envoyés, - combien de fois ai-je voulu rassembler tes enfants, à la manière dont une poule rassemble ses poussins sous ses ailes ! Mais vous n'avez pas voulu. Voici, votre maison vous est abandonnée. Car je vous le dis, désormais vous ne me verrez plus en aucune façon, jusqu'à ce que vous disiez : 'Béni soit celui qui vient au nom de Jéhovah !'" - Matthieu 23:1-39; Psaume 118:26.


Vu la condition religieuse dans laquelle se trouvaient les Israélites du pays de Juda, dont les pères étaient sortis de l'antique ville terrestre de Babylone, une oeuvre de libération s'imposait. Quelqu'un de plus grand que le roi Cyrus de Perse, celui que Jéhovah avait appelé "mon berger", devait délivrer les Israélites Esaïe 44:28. Ce libérateur serait Jésus, le Messie ou Christ, le Fils de Dieu. C'était le Berger accompli, qui sacrifie sa vie humaine pour les brebis de son troupeau Jean 10:11,14-18. Il était né miraculeusement, comme Israélite, et il venait vers son propre peuple pour le libérer, non seulement de la fausse religion, mais aussi de l'emprise du péché et de la mort qu'il entraîne. Il déclara aux Juifs :
  "Si vous demeurez dans ma parole, vous serez vraiment mes disciples, et vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous fera libres. (...) En toute vérité je vous le dis : Tout pratiquant du péché est esclave du péché. Et l'esclave ne demeure pas pour toujours dans la maison; le fils y demeure pour toujours. Si donc le Fils vous fait libres, vous serez réellement libres." - Jean 8:31-36.


A ceux qui prétextaient qu'ils descendaient du patriarche Abraham et, par suite, qu'ils n'avaient pas besoin d'être libérés, Jésus répondit :
"Maintenant vous cherchez à me tuer, un homme qui vous a dit la vérité que j'ai entendue de Dieu. Abraham n'a pas fait cela. Vous faites les œuvres de votre le Diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Celui qui fut un homicide quand il commença, et il ne tint pas bon dans la vérité, parce que la vérité n'est pas en lui. Quand il dit le mensonge, il parle selon sa propre disposition, parce qu'il est menteur et le père du mensonge. Parce moi, d'autre part, je dis la vérité, vous ne me croyez pas. Qui de vous me convainc de péché [comme si j'étais esclave du péché ]? Si je dis la vérité, pourquoi ne me croyez-vous pas ? Celui qui est de Dieu écoute les paroles de Dieu [par mon intermédiaire, son Messie ]. Voila pourquoi vous ne m'écoutez pas, parce que vous n'êtes pas de Dieu [mais du Diable]," - Jean 8:37-47.
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