lundi 17 juin 2013

BABYLONE LA GRANDE ET LA SION CÉLESTE révélation 14:8

LA RÉBELLION PROTESTANTE


En lisant les paragraphes précédents, le lecteur aura compris que les soi-disant protestants ne furent pas les premiers à s'élever contre la prétention catholique romaine à la suprématie religieuse du pape et à se rebeller contre elle. Le mouvement dit protestant ne remonte qu'au seizième siècle. C'est le 31 octobre 1517 que ce mouvement religieux fut déclenché. Ce jour-là, Martin Luther, prêtre catholique romain, afficha sur le portail de l'église du château de Wittenberg (Allemagne) sa liste de 95 thèses, rédigées en latin, pour protester contre la vente des indulgences. L'année suivante, il défendit ses idées à Augsbourg. Il compara Rome à une nouvelle Babylone en déclarant : "Quittons-la afin qu'elle devienne une demeure de dragons, d'esprits mauvais, de lutins et de sorcières, et que son nom se tourne en confusion éternelle."
C'est parce qu'il refusa de se rétracter que Luther fut excommunié de l'Eglise catholique romaine par le pape Léon X. Mais le 10 décembre 1520, Luther lança un défi au pape en brûlant publiquement la bulle d'excommunication.

Ce geste ne manqua pas de soulever d'âpres controverses religieuses. En 1529, Charles Quint, empereur du Saint Empire romain germanique, convoqua à Spire la diète impériale pour demander aux princes allemands de lui apporter leur aide dans la lutte contre les agressions des Turcs et pour rechercher les moyens permettant de régler les controverses religieuses suscitées par l'opposition de Luther au clergé catholique romain. La diète adopta un décret approuvant les doctrines de l'Eglise romaine. Mais le 19 avril 1529, six princes qui soutenaient Luther, ainsi que les députés de treize villes impériales, protestèrent formellement et solennellement contre ce décret de la diète. D'où le nom "protestant" donné aux disciples de Luther, terme dont le sens s'est élargi par la suite pour s'appliquer aussi aux calvinistes et à d'autres sectes religieuses qui s'étaient rebellés contre la papauté. Le 31 décembre 1530, plusieurs villes et princes protestants d'Allemagne conclurent la ligue Smalkalde*.
Luther ne demeura pas longtemps au premier plan de la "Réforme". Bientôt, il ne fut plus le seul à avoir les feux de la rampe dirigés sur lui. A partir de 1531, lui et ses disciples eurent de la peine à contenir la foule grossissante des rivaux protestants. A la même époque, Henri XIII d'Angleterre décida de rompre avec le pape de Rome. Il imposa sa suprématie royale au clergé de son pays et se fit reconnaître comme chef d'une Eglise nationale, l'Eglise d'Angleterre.
En 1534, il fut proclamé " chef suprême de l'Eglise", et l'autorité papale sur l'Angleterre fut abolie. Au siècle suivant, les Britanniques se mirent à coloniser l'Amérique de Nord, et l'Eglise d'Angleterre y prit racine en même temps. D'autres sectes religieuses se transplantèrent dans ces colonies. Ainsi, après la Révolution américaine (1775-1783), l'Eglise protestante épiscopale d'Amérique se détacha de l'Eglise d'Angleterre. Au fur et à mesure que la nation américaine s'agrandissait, au point de s'étendre finalement de l'Atlantique au Pacifique, et la séparation des Eglises et de l'Etat aidant, le pays ne tarda pas à devenir le foyer de plus de deux cents sectes religieuses, qui toutes prétendaient être chrétienne.

La chrétienté dans son ensemble finit par être déchirée en une multitude de sectes, les unes catholiques, les autres orthodoxes orientales et protestantes. En Afrique du Sud, selon une dépêche de l'Associated Press en provenance de Johannesburg et publiée le 12 août 1957, 1400 sectes religieuses se sont formées rien que parmi le peuple bantou depuis 1910, année de l'arrivée des missionnaires de la chrétienté. A l'heure actuelle, la situation religieuse de la chrétienté est une dérision de l'unité chrétienne enseignée par le Christ à ses disciples.

Le mouvement de la Réforme, qui date du seizième siècle, entraîna de honteuses persécutions religieuses aussi bien de la part des protestants que de la part des catholiques, et engendra d'effroyables guerres de religion. Or, ces guerres et ces persécutions étaient les "œuvres de la chair" et non pas les "fruits de l'esprit" de Dieu, décrits dans Galates 5 : 19-23 (Saci). Par ailleurs, en examinant les enseignements des réformateurs dits protestants, on est frappé de constater que, au lieu d'être une "réforme" au sens le plus complet du terme, ce ne fut en réalité qu'une révolte dirigée contre l'autocratie, la domination religieuse de la papauté romaine. Les doctrines religieuses fondamentales de l'Eglise catholique romaine, ainsi que celles des Eglises orthodoxes orientales furent en effet conservées, telles que la "trinité", l'immortalité de l'âme humaine, le châtiment réservé après la mort aux âmes mauvaises dans un monde spirituel invisible ; la séparation des adorateurs religieux en une prêtrise professionnelle ou clergé et en des masses profanes ou laïcat ; l'emploi de la religion à l'appui des affaires politiques du monde, aboutissant en de nombreux pays à l'union entre l'Eglise et l'Etat ; la célébration de fêtes religieuses d'origine païenne ; le manque de respect pour le sang de l'homme et de la bête,  selon l'exemple laissé par le fondateur de Babylone et bâtisseur du premier empire, "Nimrod, puissant chasseur en opposition avec Jéhovah". - Genèse 10 : 8-12 ; 9 : 1-6, NW.

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