mardi 9 juillet 2013

LES EXILES ATTENDENT LA CHUTE DE BABYLONE

L'EXIL du peuple élu de Dieu et la dévastation du pays auquel Jéhovah avait rattaché son saint nom semblait fournir aux nations gentiles une excellente raison de le diffamer. Dieu avait déclaré lui-même au sujet du peuple d'Israël déporté : " Arrivés chez les nations où ils sont allés, ils ont déshonoré mon saint nom, quand on disait d'eux : ' C'est le peuple de Jéhovah, c'est de son pays qu'ils sont sortis.'" Ézéchiel 36 : 20, AC. Néanmoins, même pendant les soixante-dix années de désolation de Jérusalem, le Dieu très-haut donna aux nations gentiles d'abondantes preuves qu'il exerçait toujours la souveraineté dans l'univers, donc aussi bien sur la terre que dans les cieux.

La Babylonie était remplie d'idoles et de temples dédiés aux faux dieux.

Les Juifs exilés pouvaient donc observer et se rendre pleinement compte combien le culte des fausses divinités avilit un peuple, fût-ce une nation aussi puissante que Babylone, la Troisième Puissance mondiale. Par comparaison, combien le culte de leur Dieu était pur ! Ils avaient la nostalgie du pays que Dieu leur avait donné et de sa sainte cité où ils se réunissaient pour adorer Jéhovah dans son temple. Ils n'avaient nullement envie de distraire leurs vainqueurs, les Babyloniens. Ils avaient le coeur brisé, et un psalmiste exprime bien leurs sentiments en ces termes :
      " Au bord des fleuves de Babylone nous étions assis et nous pleurions, en nous souvenant de Sion. Aux saules de ses vallées nous avions suspendu nos harpes. Car là nos vainqueurs nous demandaient nos cantiques, nos oppresseurs des chants joyeux : ' Chantez-nous un cantique de Sion !' Comment chanterions-nous le cantique de Jéhovah sur une terre étrangère ? Si jamais je t'oublie, Jérusalem, que ma droite oublie de se mouvoir ! Que ma langue s'attache à mon palais, si je cesse de penser à toi, si je ne mets pas Jérusalem au premier rang de mes joies ! (...) Fille de Babylone, vouée à la ruine, heureux celui qui te rendra le mal que tu nous a fait ! Heureux celui qui saisira tes petits enfants et les brisera contre la pierre !" - Psaume 137 : 1 - 9, AC.


Malgré la grande puissance de Babylone, ces exilés mélancoliques étaient autorisés à qualifier cette ville de " vouée à la ruine", car dès avant leur captivité les prophètes de Jéhovah avaient annoncé non seulement la destruction de Jérusalem, mais encore celle de Babylone. A présent, Jérusalem était dévastée. O combien ces exilés désiraient voir Jéhovah châtier Babylone ! Ce pendant, même au cours de leur pénible exil dans le pays du conquérant, ils reçurent d'autres promesses concernant la chute de Babylone. Cette ville fut prévenue directement de sa ruine imminente. Daniel, lui-même exilé juif, fut le prophète employé plus particulièrement pour prévenir Babylone de sa chute.


Daniel se trouvait parmi les jeunes hommes emmenés en exil avec le roi Jojakin en 617. Lui et ses trois bons compagnons hébreux, Hanania, Mischaël et Azaria, furent choisis pour recevoir trois années de formation spéciale dans " les lettres et la langue des Chaldéens", afin de pouvoir servir auprès du roi Nébucadnetsar, le roi de Babylone en tant que conseillers. Au bout des trois années, soit en 614, la douzième année du règne de Nébucadnetsar, le roi de Babylone convoqua tous les jeunes exilés juifs qui avaient fait l'objet de cet enseignement spécial, afin de les interroger.

                     

 " Il ne s'en trouva aucun comme Daniel, Hanania, Mischaël et Azaria. Ils furent donc admis au service du roi. Sur tous les objets qui réclamaient de la sagesse et de l'intelligence, et sur lesquels le roi les interrogeait, il les trouvait dix fois supérieurs à tous les magiciens et astrologues qui étaient dans tout son royaume. Ainsi fut Daniel jusqu'à la première année du roi Cyrus [le Perse]." - Daniel 1 : 1 - 21.


Cet examen qui révéla les qualités exceptionnelles de Daniel n'a pas pu avoir lieu avant la douzième année du règne de Nébucadnetsar. Dans ce cas, comment faut-il comprendre Daniel 2 : 1, où on lit : " La seconde année du règne de Nébucadnetsar, Nébucadnetsar eut des songes. Il avait l'esprit agité, et ne pouvait dormir." Tenant compte du fait que le roi oublia le songe et que finalement Daniel se proposa pour le lui rappeler et l'interpréter, certains hébraïsants sont d'avis que le texte hébreu de Daniel 2 : 1 devrait se lire " douzième année" au lieu de "seconde année"*. Mais l'explication la plus logique et appropriée est qu'il s'agit de la "seconde année" à compter d'un évènement important, en l’occurrence la destruction de Jérusalem par Nébucadnetsar en 617. En cette année-là, le roi de Babylone devint le premier souverain à exercer la domination mondiale avec la permission divine.
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