vendredi 26 avril 2013

UN RESTE SORT DU MILIEU DE BABYLONE

Reconstruction des murailles de la ville

Vers cette époque naquit un Grec qui était appelé à jouer un rôle important en faisant échec à l'expansion de l'Empire perse en Europe occidentale. Il s'agissait de Thémistocle, qui naquit en Grèce, à Athènes, aux environs de 514 avant notre ère. Quand Thémistocle avait à peu près vingt-quatre ans, soit en 490, le roi Darius ordonna une seconde invasion perse en Grèce. Dans Daniel 11:2 CT, Darius I est le troisième roi perse que les termes de la Prophétie déclaraient devoir se lever: " Voici que trois rois surviendront encore en Perse; le quatrième possédera des richesses supérieures à tout et, puissant par ses richesses, il excitera tout contre le royaume de Grèce." Mais à Marathon, en Grèce, les Athéniens, de loin inférieurs en nombre, se battirent contre les Perses et les vainquirent. Il se pourrait que, dans ce combat victorieux, l'Athénien Thémistocle  ait été stratêgos ou général de sa tribu. En 486, avant même d'avoir fini ses préparatifs pour envahir la Grèce une troisième fois, le rois Darius I mourut.

Alors, le quatrième roi perse prédit dans Daniel 11:2 se leva, en tant que successeur de son père Darius I. Il se mit à exécuter le plan de ce dernier, pour conquérir la Grèce*.

Dans certaines versions modernes de la Bible, le nom de ce conquérant apparaît dans le livre d'Esther, par exemple dans Esther 1:1-3: " C'était au temps de Xerxès, de ce Xerxès qui régnait de l'Inde à l'Ethiopie, sur cent vingt-sep provinces. Au temps où le roi Xerxès siégeait sur son trône royal, établi à la citadelle de Suse. La troisième année de son règne, il offrit un festin à tous ses chefs et dignitaires." (Li; Dh n.m.). Dans d'autres versions, le nom de ce roi perse est rendu, selon l'hébreu, par Assuérus*. Si cet Assuérus est Xerxès, il commença son règne en décembre 486 avant notre ère et, selon ce livre de la Bible, il épousa une vierge juive très belle, nommée Esther ou Hadassa, cousine du Benjamite Mardochée.

Ce fut cette Esther qui obtint que le roi Xerxès I de Perse promulgue un décret selon lequel, le treizième jour du douzième mois adar de la douzième année du règne de Xerxès, tous les Juifs de l'Empire perse auraient le droit de se défendre contre leurs ennemis décidés à les massacrer Esther 3:7,13; 9:1-17. Mardochée, cousin de la reine Esther, exerçait alors la fonction de premier ministre de Xerxès; pour les Juifs, il institua la célébration de la fête commémorative de Pourim (ou des Sorts), les quatorzième et quinzième jours du douzième mois lunaire, adar (février/mars). Puisque cette délivrance des Juifs dans tout l'Empire perse se produisit dans le dernier mois de la douzième année du règne de Xerxès, ce dernier a dû entrer dans la treizième année de son règne et vivre jusqu'en 474, car la délivrance des Juifs fut suivie des événements suivants :

Ainsi, ce fut l'ordre d'Esther qui établit la réglementation de ces Pourim [Purim,sg] et ce fut écrit dans le livre. Le roi Xerxès avait rendu tributaires le continent et les îles de la mer. Tout le déploiement de sa puissance et ses exploits, et l'explication de la grandeur dont le roi magnifia Mardochée, est-ce que cela n'est pas écrit dans le livre des annales des Rois de Médie et de Perse ? Ce qu'était Mardochée le Juif ? Le premier après le roi Xerxès, un grand aux yeux des Juifs, chéri de la multitude de ses frères, soucieux du bien de son peuple, et artisan de paix pour sa race ! - Esther 9:32 à 10:3, Li.
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    * Josèphe, la Septante grecque et les additions apocryphes au livre d'Esther l'assimilent à Artaxerxès Longuemain.

Cependant, puisque la délivrance des Juifs avait eu lieu au mois d'adar, dans la douzième année de Xerxès, elle se produisit après sa tentative pour conquérir la Grèce, tentative qui fut soldée par un échec. En se préparant à subir l'invasion perse, la troisième en date, la ville grecque d'Athènes agit sous l'influence de Thémistocle, général et homme d'Etat, et construisit une flotte d'environ cent quatre-vingts navires de guerre, des trirèmes. Au début de 480, la formidable armée perse pénétra en Europe en traversant l'Hellespont (ancien nom des Dardanelles). La flotte de Xerxès, qui comprenait plus de mille bâtiments, couvrait son armée à mesure que celle-ci descendait la côte est de la Grèce. Au célèbre défilé des Thermopyles, elle subit un échec temporaire mais coûteux. Comme l'armée ennemie marchait sur Athènes, Thémistocle persuada les Athéniens d'abandonner la ville aux Perses, conseillant à ceux qui pouvaient prendre les armes de gagner les navires. Les Athéniens se réfugièrent sur l'île de Salamine et la flotte grecque se retira dans la baie de Salamine. Grâce à sa tactique, Thémistocle limita le combat naval avec la flotte perse au détroit resserré qui sépare Salamine du continent grec.

Du haut d'une colline, Xerxès assista à la défaite de sa puissante flotte; les vaillants Grecs détruisirent plus de la moitié de ces navires. Il fut donc obligé de se retirer de Grèce. L'année suivante, l'armée perse que Xerxès avait laissée en Grèce sous le commandement d'un de ses plus habiles généraux fut vaincue à Platée, à environ quarante kilomètres au nord-ouest d'Athènes. Ce même jour, le reste de la flotte perse qui avait échappé au désastre à Salamine fut anéanti près du promontoire de Mycale, en Asie Mineure. C'est ainsi que les Perses furent chassés de la Grèce d'Europe, pour ne plus jamais y revenir. Les projets de Xerxès, qui tendaient à ce que la Quatrième Puissance mondiale pénètre profondément en Europe, échouèrent en 479 avant notre ère, soit dans la huitième année du règne de Xerxès. Néanmoins, la Perse continua d'exercer la domination mondiale pendant un siècle et demi.

Thémistocle devint alors une personnalité de premier plan en Grèce. Grâce à lui, Athènes, incendiée par l'armée perse, fut reconstruite et fortifiée avec des robustes murailles défensives, et le port du Pirée devint vraiment une forteresse pour Athènes. Mais après cela, Thémistocle commença à perdre la confiance du peuple. Finalement, il fut ostracisé. Accusé d'avoir conspiré avec les Perses, il finit par prendre la fuite en Asie Mineure. Il fut alors proclamé traître à Athènes, et ses biens furent confisqués. Les Perses, toutefois, lui firent un excellent accueil. Nous lisons à ce propos :

Il (...) chercha finalement protection auprès de la cour de Perse, où il gagna les bonnes grâces du roi au pouvoir, Artaxerxès Longumain. Il s'engagea à fond dans des négociations pour amener l'assujettissement de la Grèce par les Perses, assujettissement qu'il avait promis à Artaxerxès de réaliser, quand (...) d'après certains récits, il absorba du poison (...). - Am1, tome XXVI, page 507.

Artaxerxès avait succédé à son père Xerxès I en 474 avant notre ère, et au cours de son règne, Thémistocle mourut en exil, en Asie Mineure. Dans ses annales ou chronologie, Diodore de Sicile, historien grec du premier siècle avant notre ère, avance la date de 471 pour la mort de Thémistocle. Il va de soi que ce dernier a dû arriver en Asie Mineure avant cette date. Dés son arrivée, il écrivit une lettre au roi Artaxerxès pour lui demander audience, mais il le priait d'attendre un an, le temps qu'il lui fallait pour apprendre le perse, après quoi il se rendrait auprès du roi et lui soumettrait certains projets pour assujettir la Grèce. Artaxerxès accéda à sa requête, et Thémistocle se présenta à la cour à la fin de l'année. Pour remplir ces conditions, il devait être en Asie deux ans avant sa mort qui survint en 471. Il a donc fallu qu'il arrive en Asie Mineure en 473. A cette époque, Artaxerxès Longuemain régnait, ayant récemment succédé à Xerxès I sur le trône de l'Empire perse. Sous "Thémistocle", le biographe grec Plutarque, du premier siècle de notre ère, écrivit ceci:

Thucidide et Charon de Lampsaque disent que Xerxès alors était mort et que ce fut son fils [ Artaxerxès] que Thémistocle alla trouver; mais Ephore, Deinon, Clitarchos, Héraclide et plusieurs autres encore prétendent que ce fut Xerxès lui-même qui le reçut. Thucidide semble plus exactement d'accord avec les Tables chonologiques. - chapitre 27, texte établi et traduit par Robert Plachère, Emile Chambry et Marcel Juneaux, Paris, " Les belles lettres", 1957*.

Compte tenu de ce qui précède, Artaxerxès, qui venait d'accéder au trône lorsque Thémistocle arriva en Asie, doit avoir régné en 474 avant notre ère, date que nous acceptons donc comme sa première année.

Il est de la plus haute importance de fixer la date exacte du commencement du règne d'Artaxerxès, car c'est au cours de son règne que sortit le commandement de restaurer et rebâtir la ville de Jérusalem, comme cela est prédit dans Daniel 9:25 Da. De la date à partir de laquelle ce commandement prit effet, il s'écoulerait une période de temps marquée, qui indiquerait l'année exacte où apparaîtrait sur la terre la Postérité promise de la "femme" de Dieu, le Messie (Christ). L'intervalle de temps allant jusqu'à l'arrivée de l'Oint serait de soixante-neuf ( 7 + 62 ) semaines, des semaines symboliques de sept années chacune, lesquelles seraient suivies d'une soixante-dixième semaine importante.
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     * L'historien athénien Thucidide vécut pendant le règne du roi perse Artaxerxès, et il nous raconte que, lorsque le général Thémistocle quitta sa patrie pour s'enfuir en Asie (perse), Artaxerxès était " depuis peu monté sur le trône". ( Voir le livre I, chapitre 137, de Thucidide.) Népos, historien romain du premier siècle avant notre ère, appuie la déclaration de Thucidide en disant: "Certains écrivains, je le sais, ont dit que Thémistocle avait, sous le règne de Xerxès, passé en Asie. Mais moi je préfère m'en rapporter à Thucidide qui non seulement était par la date de sa vie plus rapproché que les autres de l'époque lointaine de cette histoire, mais encore appartenait au même Etat. Or, lui dit que c'est Artaxerxès que Thémistocle alla trouver." - Cornélius Népos, Thémistocle, Oeuvres, chapitre IX, texte établi par Anne-Marie Guillemin, Paris, " Les Belles Lettres", 1923.
        Eusèbe, de Jérôme, situe l'arrivée de Thémistocle en Asie dans la quatrième année de la 76ème olympiade, c'est-à-dire en 473 avant notre ère.

"Soixante-dix semaines [d'années, n.m.] ont été déterminées sur ton peuple et sur ta ville sainte pour enfermer la prévarication, pour sceller les péchés et pour expier l'iniquité, et pour amener la justice éternelle, pour sceller vision et prophète et pour oindre le Saint des saints. Sache donc et comprends : depuis la sortie d'une parole ordonnant de rebâtir Jérusalem jusqu'à un oint, un chef il y a sept semaines, et soixante-deux semaines; elle reviendra et sera rebâtie, places et enceinte, dans la détresse des temps. Et après soixante-deux semaines, un oint sera retranché et personne pour lui. Et le peuple d'un chef qui viendra détruira la ville et le sanctuaire, et sa fin sera dans cette inondation, et jusqu'à la fin il y aura guerre, dévastation décrétée. Il conclura une alliance ferme avec un grand nombre pendant une semaine, et au milieu de la semaine il fera cesser le sacrifice et l'oblation, et sur l'aile des abominations viendra un dévastateur, et cela jusqu'à ce que la destruction qui a été décrétée se répande sur le dévasté." - Daniel 9:24-27. - Voir aussi la Bible du cardinal Liénart.


La sortie de la parole ou du commandement enjoignant de restaurer et rebâtir Jérusalem eut lieu dans la vingtième année du roi Artaxerxès. Son échanson Juif Néhémie fut celui qui, la même année, fit prendre effet cette parole ou à ce commandement. D'après la façon dont Néhémie calculait l'année lunaire, celle-ci commençait au mois de tisri (que les Juifs reconnaissent aujourd'hui comme le premier mois de l'année civile) et se terminait au mois d'élul, le douzième mois. Le mois de kislev était le deuxième mois après tisri, et il chevauchait novembre et décembre. Au mois lunaire de kislev, dans la vingtième année du roi Artxerxès, Néhémie reçut de mauvaises nouvelles concernant l'état dans lequel se trouvait Jérusalem au pays de Juda. Il nous les rapporte en ces termes:
"Au mois de Kislev, la vingtième année, comme j'étais à Suse, dans la capitale, Hamani, l'un de mes frères, et quelques hommes arrivèrent de Juda. Je les questionnai au sujet des Juifs réchappés qui étaient restés de la captivités, et au sujet de Jérusalem. Ils me répondirent : Ceux qui sont restés de la captivité sont là dans la province, au comble du malheur et de l'opprobre; les murailles de Jérusalem sont en ruines, et ses portes sont consumées par le feu. (...) J'étais alors échanson du roi." - Néhémie 1:1-3,11.


Néhémie fit de cette question l'objet de ses prières à Jéhovah, voulant travailler au relèvement de Jérusalem. L'occasion se présenta en cette même vingtième année du règne d'Artaxerxès, au septième mois (nisan, selon le calcul de Néhémie), en 455 avant notre ère*, selon ce qu'il nous rapporte :
"Au mois de Nisan, la vingtième année du roi Artaxerxès, comme le vin était devant lui, je pris le vin et je l'offris au roi. Jamais je n'avais paru triste en sa présence. Le roi me dit: Pourquoi as-tu mauvais visage? Tu n'es pourtant pas malade; ce ne peut être qu'un chagrin de coeur. Je fus saisi d'une grande crainte." - Néhémie 2:1,2.


Néhémie expliqua alors la raison de sa tristesse, et après avoir adressé une prière silencieuse à Jéhovah Dieu, il demanda au roi de l'envoyer à Jérusalem pour la reconstruire. Le roi Artaxerxès accéda à sa requête et posa à Néhémie la question suivante: " Combien ton voyage durera-t-il, et quand seras-tu de retour ?" Néhémie lui donna sa réponse, et voici le résultat de cette intervention:
"Il plut au roi de me laisser partir, et je lui fixai un temps. Puis je dis au roi: Si le roi le trouve bon, qu'on me donne des lettres pour les gouverneurs de l'autre côté du fleuve [Euphrate], afin qu'ils me laissent passer et entrer en Juda, et une lettre pour Asaph, garde forestier du roi, afin qu'il me fournisse du bois de charpente pour les portes de la citadelle près de la maison, pour la muraille de la ville, et pour la maison que j'occuperai. Le roi me donna ces lettres, car la bonne main de mon Dieu était sur moi." - Néhémie 2:3-8.


Quatre mois environ après avoir quitté Suse, capitale d'hiver du roi, Néhémie atteignit Jérusalem vers le début du mois lunaire d'ab (le onzième mois d'après ses calculs).
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    * A la page 62 de l'ouvrage Le temps est proche de C.T. Russell (édition de 1889), nous lisons ce qui suit : " La date de la mission donnée à Néhémie est ordinairement admise comme étant l'an 445 av. J.-C.. Mais le Dr Hale, dans son ouvrage sur la chronologie (pp.449 et 531), ainsi que le Dr Priestlie dans son traité sur l'harmonie des évangélistes (pp. 24-38) démontrent que cette manière de voir est en retard de neuf ans, et donnent 454 av. J.- C. comme la vraie date de la mission de Néhémie; cette date s'accorde avec celle de la prédiction de Daniel 9:25, concernant le décret de rétablir et rebâtir Jérusalem."

Après trois jours consacrés au repos et à des conférences, il inspecta de nuit les murailles de la ville et donna l'ordre de reconstruction Néhémie 2:11-18. Ces événements se passèrent environ le troisième ou le quatrième jour du mois d'ab 455 avant notre ère, soit vers le 26/27 ou le 27/28 juillet 455, toujours dans la vingtième année d'Artaxerxès. C'est alors que le commandement ou la parole de restaurer et de rebâtir Jérusalem entra en vigueur*. Les soixante-neuf semaines d'années jusqu'à la venue du Messie, le Chef et Prince, ne commencèrent pas avant cette date.

Selon ce calcul, le Messie ou Christ devait apparaître en l'an 29 de notre ère, car les soixante-neuf semaines d'années, ou 483 ans, commencèrent en 455 avant notre ère, pour se terminer en l'an 29 de notre ère. L'histoire prouve que, cette année-là, Jean baptisa Jésus de Nazareth dans le Jourdain, et le saint esprit descendit du ciel sur Jésus pour l'oindre et faire de lui le Messie ou Christ, l'Oint Luc 3:1,2,21-23. Fait très intéressant, l'année qui marqua le point de départ des soixante-neuf semaines commença, non pas en nisan, mais en tisri, mois pendant lequel eurent lieu le baptême et l'onction de Jésus.

Comme Daniel 9:25 Da l'avait prédit, l'oeuvre de reconstruction devait s'effectuer "en des temps troubles", et Néhémie et ses compagnons de travail endurèrent les menaces et l'opposition des peuples non juifs des environs. Mais en raison de leur foi et de leur confiance dans le Dieu tout-puissant, en s'armant contre les attaques, et en refusant d'interrompre leur tâche, ils construisirent en moins de deux mois les murs d'enceinte de Sion ou Jérusalem.
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     * Le tome IX de la Cyclopoedia of Biblical, Theological and Ecclesiastical Literature de M'Clintock et Strong traite des "soixante-dix semaines de la prophétie de Daniel", et à la page 602, sous le titre "1. La date de l'édit", cet ouvrage déclare : "Nous avons supposé que cette période compte à partir du moment où l'édit entre vraiment en vigueur à Jérusalem plutôt qu'à partir du moment où il a été publié à Babylone. Toutefois, le différence (de quatre mois seulement) n'influe pas sur la discussion."

Néhémie 6:15 nous rapporte ce qui suit: " La muraille fut achevée le vingt-cinquième jour du mois d'Elul [le douzième mois], en cinquante-deux jours." Puisque le mois d'ab, qui précédait élul, comprenait trente jours, l'oeuvre de construction a dû commencer le 4 ab 455 avant notre ère, soit le 27/28 juillet, et se terminer le 16/17 septembre 455, toujours dans la vingtième année d'Artaxerxès. Les efforts des ennemis du peuple de Jéhovah furent contrecarrés, et la prophétie de la Parole divine s'accomplit pour prouver que Dieu est véridique et infaillible.

Néhémie 7:1,2 nous rapporte ce qui suit : " Lorsque la muraille fut rebâtie et que j'eus posé les battants des portes, on établit dans leurs fonctions les portiers, les chantres et les Lévites. Je donnai mes ordres à Hanani, mon frère, et à Hanania, chef de la citadelle de Jérusalem, homme supérieur au grand nombre par sa fidélité et par sa crainte de Dieu."
Alors, le mois suivant, dans la vingt et unième année d'Artaxerxès, le reste juif célébra, à Jérusalem, les fêtes religieuses normalement prévues pour le mois de tisri, à savoir la fête des Sonneries de trompettes le premier jour, jour de la nouvelle lune, puis le jour des Propitiations le dixième jour et, commençant le quinzième jour, la fête des Huttes ou des Tabernacles. Le prêtre Esdras, éminent copiste de la loi divine, se trouvait parmi eux, ce qui rendit possible la lecture publique de la Parole écrite de Dieu. Après cette lecture, le gouverneur Néhémie conseilla aux Juifs qui célébraient ces fêtes de se réjouir, au lieu de pleurer et de se lamenter. " Ne vous affligez pas, car la joie en Jéhovah est votre force", déclara-t-il. Selon la Loi, la fête des Huttes se poursuivit donc dans les réjouissances. Le récit biblique déclare d'ailleurs à ce propos: " Depuis le temps de Josué, fils de Nun, les enfants d'Israël n'avaient rien fait de pareil. Et il y eut de très grande réjouissances. On lut dans le livre de la loi de Dieu chaque jour, depuis le premier jour jusqu'au dernier. On célébra la fête pendant sept jours, et le huitième jour il y eut une assemblée solennelle, selon le rite prescrit." - Néhémie 7:73 à 8:18, AC.
Le moment où fut célébrée la dédicace des murs reconstruits de Jérusalem n'est pas précisé ; elle eut vraisemblablement lieu après les fêtes religieuses susmentionnées. Poursuivant notre lecture, nous trouvons, plusieurs chapitres après, les paroles suivantes :
"Lors de la dédicace des murailles de Jérusalem, on appela les Lévites de tous les lieux qu'ils habitaient et on les fit venir à Jérusalem, afin de célébrer la dédicace et la fête par des louanges et par des chants, au son des cymbales, des luths et des harpes."
 Les Juifs formèrent deux cortèges qui marchaient en sens inverse sur la muraille continue. Néhémie nous dit :
 " Les deux chœurs s'arrêtèrent dans la maison de Dieu; et nous fîmes de même, moi et les magistrats qui étaient avec moi, et les sacrificateurs (...). Les chantres se firent entendre, dirigés par Jizrachja."
Les participants à la fête montèrent alors au temple sur le mont Morija, et ils offrirent joyeusement de grands sacrifices sur l'autel de Jéhovah. "Car Dieu avait donné au peuple un grand  sujet de joie. Les femmes et les enfants se réjouirent aussi, et les cris de joie de Jérusalem furent entendus au loin." - Néhémie 12:27-43. 
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    * En se fondant sur les faits historiques, le célèbre érudit allemand Ernst Wm Hengstenberg 1802-1869 prouve que la date de 445 avant notre ère, fixée par le Dr Henry Dodwell, est fausse. Dans son ouvrage intitulé "Christologie de l'Ancien Testament", édition anglaise, tome II,page 394 (§ 2), Hengstenberg dit que "la différence [d'opinion] ne concerne que l'année du début du règne d'Artaxerxès. Notre problème sera complètement résolu quand nous aurons indiqué que la première année de ce règne tombe en 474 avant Christ. Car la vingtième année d'Artaxerxès est alors 455 avant Christ, d'après les calculs habituels (...)".
       Quand il prouve que le règne d'Artaxerxès commença en 474 avant notre ère, Hengstenberg, à la page 395, déclare ce qui suit :"Krueger (...) situe la mort de Xerxès en 474 ou 473, et la fuite de Témistocle un an plus tard." A la page 399, Hengstenberg dit que " le règne d'Artaxerxès aurait duré cinquante et un ans', tandis que l'Historien grec Ctésias, du cinquième avant notre ère, calcule qu'il aurait duré 42 ans seulement. - Texte anglais établi par Reuel Keith, première édition, New York 1836-1839, en trois tomes.
        Pour Hengstenberg, la raison possible de l'erreur manifeste commise par Ptolémée quand, dans son canon, il assigne au règne de Xerxès une durée de 21 ans, c'est qu'en compilant la liste des rois d'après l'histoire d'anciens chronologistes, il confondit le ia grec avec le ka, pour les Grecs ces deux groupes de lettres désignant respectivement les nombres 11 et 21.
          L'archevêque James Ussher, d'Irlande 1581-1656, en tant que chronologiste, prétendait à la page 131 de Annales Veteris et Novi Testamentorum, sous le titre 'L'Empire perse", tel que cet ouvrage fut publié en 1650, qu'Artaxerxès Longuemain monta sur le trône de Perse en 474 avant notre ère, mais cette date ne fut pas insérée dans les Bibles avec parallèles. Les célèbres écrivains Vitringa 1659-1722 et Krueger 1838 étaient d'accord avec Ussher pour faire remonter l'accession d'Artaxerxès au trône de Perse en 474 avant notre ère.
  Ainsi, l'année 445 avant notre ère, qui était la vingtième année de l'empereur perse Artaxerxès Longuemain,  fut une année marquée*, Dieu accorde sa faveur à Sion. Cette année méritait d'être bien mise en évidence, car elle était le départ des soixante-neuf semaines d'années aboutissant à la venue de la Postérité de la femme de Dieu promise depuis longtemps, le Messie. - Daniel 9:25, Da.


Les écritures hébraïques inspirées contenues dans la sainte Bible ne vont pas au-delà de l'époque du gouverneur Néhémie, dont le livre qui porte son nom fut écrit aux environs de 443 avant notre ère, au cours du long règne d'Artaxerxès Longuemain. Le dernier livre canon des Écritures hébraïques fut écrit par un Juif nommé Malachie. L'idée émise par les rédacteurs du Talmud juif et d'un targum, ainsi que par certains "Pères" de l'Eglise, idée selon laquelle Malachie n'était autre qu'Esdras, le prêtre et le copiste, n'est qu'une spéculation. En effet, l'introduction du livre est ainsi conçue:
"Voici que j'envoie mon messager, et il préparera le chemin devant moi, et soudain viendra dans dans le Seigneur que vous cherchez, [et, Jé, Da, NW] l'ange de l'alliance que vous désirez. Voici, il vient, dit Jéhovah des armées.
                                          " Voici que je vous envoie Elie le prophète, avant que vienne le jour de Jéhovah, grand et redoutable." - Malachie 3:1;4:5, AC.

Malachie écrivit probablement son livre prophétique vers l'an 442 avant notre ère, soit au cours du règne du roi Artaxerxès Longuemain. C'est alors que se terminèrent les Écritures hébraïques, nous laissant au milieu de la domination mondiale assumée par l'Empire perse, la Quatrième Puissance mondiale, vraisemblablement parce que l'Empire perse commença avec la domination de Cyrus le Grand, qui provoqua la chute de Babylone en tant que puissance mondiale et libéra le peuple de Jéhovah. Puisque Cyrus était un type ou image prophétique du Messie promis ou Christ, son empire restait invaincu à la conclusion des Écritures hébraïques inspirées vers 442 avant notre ère.

Babylone était tombée aux mains des Mèdes et des Perses. Plus tard, elle fut livrée aux Macédoniens (Grecs), qui fondèrent la Cinquième Puissance mondiale, ce qui signifie également que l'Empire perse tomba devant cette nouvelle puissance. Bien que les Prophéties bibliques l'aient annoncée, la chute de la puissance mondiale perse ne fut pas consignée dans la Bible.
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