vendredi 12 avril 2013

LÈVE-TOI, SION ! Esaïe 52 : 6 , 7




IL FAIT CONNAITRE SON NOM SOUS SON VRAI JOUR




   Voyant à l'avance ce jour où il ferait connaître à son peuple son nom comme étant celui de son Libérateur , Jéhovah décrivit prophétiquement les effets de sa délivrance hors de Babylone , délivrance qui eut lieu en 537 avant notre ère. Il inspira son prophète Esaïe à parler comme un sentinelle aux regards perçants , se tenant sur l'emplacement dévasté de la ville de Sion , le faisant s'exclamer avec admiration :
                                                                                                                            "Qu'ils sont beaux sur les montagnes , les pieds de celui qui apporte de bonnes nouvelles , qui publie la paix ! De celui qui apporte les bonnes nouvelles , qui publie le salut ! De celui qui dit à Sion : Ton Dieu règne ! " - Esaïe 52 : 7.


Comme Sion était située à plus de 600 mètres au-dessus du niveau de la mer Méditerranée, on pouvait voir de loin s'approcher des nouvelles sensationnelles pour Sion. Il avait des nouvelles de paix , annonçant le dessein pacifique de Jéhovah envers Sion , et parlant de bonne volonté et non plus de colère de sa part. Le messager apportait de bonnes nouvelles pour les amis de Sion. C'étaient des nouvelles annonçant quelque chose de meilleur que sa désolation et l'exil de ses enfants, l'annonce de la délivrance pour ses fils , la publication de l'édit selon lequel Sion et son temple seraient rebâtis. Le messager publiait le salut , le salut de Jéhovah pour Sion et pour son peuple.

Le messager devait dire à la Sion dévastée : " Ton Dieu règne ! " En 607 avant notre ère , par l'intermédiaire des Babyloniens , Dieu avait renversé le " trône de Jéhovah " sur lequel les rois de la lignée de David s'étaient assis à Sion. Il sembla alors que le Dieu de Sion n'était plus roi , mais que c'était plutôt Mardouk , le principal dieu de Babylone , qui l'était. Mais à présent , en renversant Babylone , Jéhovah avait de nouveau prouvé sa souveraineté universelle. Maintenant , la " ville du grand Roi " devait être rétablie , avec son temple. Quant au messager qui apportait de pareilles bonnes nouvelles , ses pieds étaient couverts de poussière , brisés , rompus de fatigue , mais comme ils paraissaient beaux aux amis de Sion et à son Dieu !


Ainsi , en un sens , la chute de Babylone signifiait l'établissement du Royaume de Dieu. Aussi le porteur de bonnes nouvelles était-il un proclamateur du Royaume de Dieu. Le messager qui , dans les temps anciens , apporta la bonne nouvelle à la Sion terrestre fut un type prophétique préfigurant un messager d'une bonne nouvelle plus importante , celui qui annoncerait l'établissement du Royaume de Dieu dans les cieux et la chute de la Babylone moderne , cette Babylone la Grande prédite dans le dernier livre de la Parole écrite de Dieu. Le plus grand messager de la bonne nouvelle est principalement le Messie promis , l'Oint de la prophétie , le  Christ , comme l'appelaient les Juifs d'expression grecque. Ses disciples oints , qui prennent modèle sur lui et marchent sur ses traces , deviennent à ses côtés des messagers de la bonne nouvelle , les messagers de l' Évangile , comme leur Chef. Cette vérité ressort clairement du fait que l'apôtre chrétien Paul cite la prophétie d'Esaïe 52 : 7 et l'applique à son époque, disant :

                                                               " Car ' quiconque invoquera le nom de Jéhovah sera sauvé'.

Cependant , comment invoqueront-ils celui en qui ils n'ont pas foi ? Comment , de leur côté , auront-ils foi en celui dont ils n'ont pas entendu parler ? Comment de leur côté , entendront-ils sans quelqu'un qui prêche ? Comment, de leur côté, prêcheront-ils à moins qu'ils aient été envoyés ? Selon qu'il est écrit : ' Qu'ils sont avenants les pieds de ceux qui déclarent la bonne nouvelle de bonnes choses ! '" - Romain 10 : 13 - 15. 


En accord avec ce fait , il existe une plus grande Babylone , une  Babylone mystique, à savoir Babylone la Grande, de laquelle il faut s'enfuir. Il existe aussi une plus grande Sion , une Sion spirituelle, vers laquelle il faut venir pour obtenir le salut. Gardons cela à l'esprit , tandis que nous examinons l'autre partie de la prophétie d'Esaïe et que nous voyons son ancien accomplissement.


Comme s'il entendait lui-même les voix des sentinelles , Esaïe , sous inspiration , dit à Sion : " Ecoute tes sentinelles ! Elles élèvent la voix , elles poussent ensemble des cris d'allégresses , car elles voient de leurs yeux le retour de Jéhovah en Sion." - Esaïe 52 : 8, AC.


Les sentinelles de Sion seraient ceux des Israélites qui obtiendraient avant les autres des renseignements concernant sa restauration, tout comme une sentinelle sur une tour voit au loin et discerne l'approche de quelqu'un avant qu'il n'arrive. Ils ont la responsabilité de transmettre le renseignement au reste des enfants de Sion. Comme les sentinelles vigilantes de Sion discernent l'arrivée du messager de la bonne nouvelle, elles remplissent leur devoir en élevant la voix afin que tous les habitants puissent entendre, mais il y a un accent de joie dans leurs voix. II Samuel 18 : 27. Elles ne peuvent se retenir de crier. Elles crient toutes ensemble, car elles sont toutes d'accord : le messager qui arrive apporte de bonnes nouvelles. Leurs voix unies rendent la joyeuse annonce d'autant plus audible, et ainsi chacun peut l'entendre.


Le fait que de nombreuses sentinelles joignent leur voix pour crier avec joie confirme ce qui est annoncé. Cela montre que les sentinelles de Sion n'ont aucun doute à ce sujet. Ce qu'elles voient est tout à fait évident ; c'est trop clair pour être mal compris. C'est comme si elles voyaient Jéhovah lui-même rétablissant Sion à son emplacement convenable. C'est comme si elles le voyaient face à face, ou dans les yeux, c'est-à-dire, comme s'ils se regardaient l'un l'autre, ou comme si leurs yeux regardaient les siens, établissant ainsi un contact étroit et personnel Nombre 14 : 14. Il est clairement visible que Jéhovah est Celui qui accomplit cet acte de délivrance et de restauration, et non pas vraiment Cyrus le Perse. Jéhovah réalise sa promesse. Il rétablit le lieu de son ancienne résidence, le lieu où son nom demeurait.


Il est vrai que Jéhovah Dieu est invisible ; cependant la vision est si remarquable et il est si évident que c'est son oeuvre, que c'est comme si on le voyait lui-même en tête du cortège , conduisant son reste adorateurs fidèles pour qu'ils occupent de nouveau l'emplacement de Sion et qu'ils rebâtissent la ville sainte. Personne d'autre que le Dieu tout-puissant n'aurait pu ramener son peuple sans ressources de Babylone jusqu'à son pays longtemps désolé. Jusqu'en 537 avant notre ère, les Juifs qui guettaient comme des sentinelles avaient une telle conviction à cause de leur foi.


C'était le moment pour tous ceux qui s'étaient affligés sur Sion de se réjouir, oui, même pour ces collines sur lesquelles la ville s'élevait autrefois mais qui étaient restées désolées pendant soixante-dix ans. C'est pourquoi, puisque la ville ne devait pas rester dévastée pour toujours mais allait être reconstruite, Esaïe tourna son attention vers son territoire et déclara : " Éclatez ensemble en cris de joie, ruines de Jérusalem ! Car Jéhovah a consolé son peuple, il a racheté Jérusalem. Jéhovah a découvert le bras de sa sainteté aux yeux de toutes les nations, et toutes les extrémités de la terre verront le salut de notre Dieu." - Esaïe 52 : 9 , 10, AC.


Ah, maintenant ces lieux à l'aspect désolé devaient être réoccupés par le peuple élu de Jéhovah, afin d'être cultivés de nouveau et devenir semblables à un paradis ! Cela devait arriver parce que Jéhovah avait réconforté son peuple en provoquant la chute de Babylone, et en le libérant de son joug, mettant fin à son exil et ramenant ce peuple en proie à la nostalgie dans son pays bien-aimé. Jéhovah avait racheté Jérusalem, lui donnant l'occasion de revenir à la vie comme une ville libre de la sujétion à la Babylone idolâtre. Elle était de nouveau la propriété de son Dieu Jéhovah et devait être une fois de plus le siège de son adoration et l'emplacement terrestre de son gouvernement théocratique. C'est pourquoi les lieux longtemps dévastés de Jérusalem avaient raison de se réjouir.

Cet événement encourageant avait été rendu possible par l'action de la force sainte, ou, figurément parlant, le " bras de la sainteté" de Jéhovah. Il avait découvert son bras, comme s'il avait relevé sa manche, afin de travailler pour sauver son peuple de Babylone. Cela ne fut pas fait en secret, de façon à passer inaperçu. Au contraire, toutes les nations du monde furent à même de voir le bras découvert de Jéhovah en action. Ainsi les peuples vivant aux extrémités de la terre habitée purent voir le salut effectué par le Dieu d'Esaïe, Jéhovah. Pour ces nations et peuples éloignés, cela prouverait de façon concluante que le Dieu de Sion est le seul vrai Dieu vivant. Beaucoup acceptèrent cette preuve de sa divinité et décidèrent de l'adorer.

Le rétablissement de Sion ou Jérusalem eut des répercussions dans les siècles futurs. Ce fut un sujet de louanges pour son Dieu dont elle abritait de nouveau le temple. Cette nouvelle internationale se répandit parmi tous ceux des Israélites qui se trouvaient encore dans la Diaspora, terme qui signifie la dispersion des Juifs à travers la terre habitée. Ils pourraient parler de Jéhovah comme de " notre Dieu ", et ils avaient l'occasion d'être ses témoins, attestant de quelle façon il avait délivré son peuple de la puissance mondiale apparemment imprenable qu'était Babylone. Jusqu'aux extrémités de la terre ils étaient dans l'obligation d'être ses témoins et de rendre témoignage au sujet de son pouvoir de sauver, car il est le seul vers qui on peut chercher le salut. Le fait qu'ils rendirent ce témoignage parmi toutes les nations constituait une preuve supplémentaire que la nation des témoins de Jéhovah avait été délivrée et rétablie et qu'elle prospérait. En confirmation de ce fait, ils quitteraient ces contrées étrangères à l'époque des fêtes établies par Jéhovah et monteraient vers sa ville sainte, afin de participer aux célébrations et d'apporter leurs offrandes.

En vue de la libération prochaine de Sion, l'appel prophétique d'Esaïe invitait celle-ci à se " réveiller " et à revêtir sa force. Cet appel imposait une responsabilité à ses enfants exilés à Babylone. Il leur fallait faire quelque chose, pour que Sion puisse se réveiller de la stupeur de son ivresse d'affliction. Esaïe leur montra prophétiquement leur responsabilité, en disant : "Partez, partez, sortez de là ! Ne touchez rien d'impur ; sortez du milieu d'elle; purifiez-vous, vous qui portez les vases de Jéhovah. Car vous ne sortirez pas avec précipitation, et vous ne vous en irez pas en fuyant; car Jéhovah marche devant vous, et le Dieu d'Israël est votre arrière-garde !" - Esaïe 52 : 11 , 12, AC.

Par ces paroles, Esaïe disait effectivement aux Israélites qui devaient être délivrés de Babylone par l'édit de Cyrus en 537 avant notre ère : 'Partez de Babylone. Entrez dans la liberté que Dieu vous donne. Revenez au culte de Dieu dans votre pays lointain. Il ne convient pas aux adorateurs de Dieu de demeurer à Babylone. Aussi, partez, sortez de là ! C'est un lieu impur. N'ayez pas de part à son impureté. N'y touchez pas et ne vous y attachez pas, car vous êtes le peuple saint de Dieu. Vous ne pouvez continuer à être son peuple et à vous attacher aux choses de l'impure et répugnante Babylone. Pour revenir au culte pur de Dieu vous devez fuir toute l'impureté religieuse de Babylone. Aussi, laissez-moi répéter : " Sortez du milieu d'elle." Allez dans votre pays, là où votre Dieu désire vous voir. Allez dans le lieu unique vers lequel il faut partir, et qui est celui du culte de Jéhovah. Fuyez et soyez purs sur le plan religieux.'

Il y avait une raison importante pour laquelle les Israélites devaient partir s'ils voulaient se garder purs sur les plans religieux et moral. Ils devaient porter les vases de Jéhovah. Quelle émotion a dû leur causer cette pensée ! Quel stimulant cela a dû leur donner pour les inciter à être purs et à le demeurer ! Cela signifiait que les vases sacrés du temple de Jéhovah que le roi Nébucadnetsar avait volés à Jérusalem et que, plus tard, le roi Belschatsar avait profanés la nuit de la chute de Babylone, allaient être confiés à leurs soins, pour être rapportés au lieu saint sur le mont Morija, afin d'être de nouveau employés d'une manière sacrée dans le temple rebâti de Jéhovah.

Il était tout à fait approprié que ces vases sacrés soient rapportés par des adorateurs purs. Jéhovah n'utilise pas l'impureté pour son service. Ceux qui seraient porteurs de ses objets de culte devaient se purifier de toute souillure provenant de l'impureté de Babylone. Ils ne devaient plus se soumettre à elle mais fuir loin d'elle et de son idolâtrie. Ils devaient être purs, non seulement extérieurement, d'une manière rituelle, mais essentiellement dans le coeur. Environ huit siècles plus tard, l'apôtre Paul, un Juif devenu chrétien, s'étendit sur le sens profond de ces paroles d'Esaïe 52 : 11, lorsqu'il en cita un extrait et l'appliqua aux chrétiens qui sortent de Babylone la Grande.

Paul déclara : " Ne vous mettez pas sous un joug inégal avec les incroyants. Car quelle participation ont la justice et l'iniquité ? Ou quelle communion la lumière a-telle avec les ténèbres ? De plus, quelle harmonie y a-t-il entre le Christ et Bélial ? Ou quelle part une personne fidèle a-t-elle avec un incroyant ? Et quel accord le temple de Dieu a-t-il avec les idoles ? Car nous sommes le temple d'un Dieu vivant ; comme Dieu a dit : ' Je résiderai au milieu d'eux et je marcherai au milieu d'eux, et je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.' ' " C'est pourquoi sortez du milieu d'eux, et séparez-vous", dit Jéhovah, " et cessez de toucher la chose impure".'" - II Corinthiens 6 : 14 - 17.

Quelle pensée consolante pour le peuple de Dieu quittant la ville souillée de Babylone, de savoir que son Dieu Jéhovah était avec lui, pour le guider et le protéger ! Evidemment, il lui fallait d'abord fuir hors de Babylone après sa chute en 539 avant notre ère pour qu'il soit manifeste que Jéhovah était son Libérateur. Il ne devait pas y avoir de fuite précipitée hors de Babylone avant sa chute. Il ne devait se produire aucune désertion de la prison de Babylone dans une tentative désespérée visant à lui échapper alors qu'elle dominait encore comme Troisième Puissance mondiale. Cela constituerait de la part des Israélites un effort personnel pour se libérer, effort auquel Jéhovah ne donnerait pas son appui. Dieu n'autorisa pas son peuple exilé à s'échapper de sa prison avant qu'il ait renversé Babylone, parce que le pays de Juda et Jérusalem devaient demeurer désolés pendant soixante-dix ans afin de jouir du nombre exact d'années sabbatiques II Chroniques 36 : 20, 21. Les Juifs devaient attendre leur salut de Dieu, qui l'accorderait à son heure.

Leur départ de Babylone ne devait pas même ressembler à la sortie d'Egypte. Leurs ancêtres durent fuir très rapidement de ce pays, car le pharaon d'Egypte les pressait de partir, les poussant hors de son pays, ainsi que Jéhovah l'avait prédit. Les Égyptiens eux-mêmes pressaient les Israélites de quitter le pays au plus vite. Cela causa quelques difficultés à ces derniers. Selon le récit d'Exode 12 : 30 - 34, 39, ils furent " chassés d'Egypte, sans pouvoir tarder, et sans prendre des provisions avec eux", si bien qu'ils ' emportèrent leur pâte avant qu'elle fût levée. Ils enveloppèrent les pétrins dans leurs vêtements, et les mirent sur leurs épaules'. Il n'y eut cependant aucun désordre.

Exode 13 : 18 déclare ce qui suit : " Les enfants d'Israël montèrent en armes hors du pays d'Egypte [ c'est-à-dire, comme une armée en cinq parties, avec une avant-garde, une arrière-garde, le gros de l'armée, et deux ailes; NW, note marginale de l'édition de 1953]." Ainsi, il n'y eut pas de folle bousculade. Il devait en être de même lorsque les Israélites exilés quitteraient Babylone. Pourquoi ? Parce que Jéhovah leur Dieu marcherait devant eux, et Jéhovah ne court pas avec affolement. Il se déplace avec dignité, ordre, calme et courage.

Bien entendu, les Israélites ne traîneraient pas pour quitter le pays de leur exil. Pas du tout ! En fait, ils seraient si empressés et si prompts à fuir qu'ils ne perdraient pas de temps. Leur départ serait si rapide qu'il ressemblerait à une fuite. Ils ne pourraient pas pousser leur Dieu qui marchait à leur tête comme leur Chef. Ils ne devaient pas non plus courir frénétiquement comme si des poursuivants sanguinaires les talonnaient pour les ramener en esclavage. Le Dieu d'Israël ne serait pas seulement leur Guide, mais aussi leur arrière-garde. - Esdras 8 : 21 - 23.

Aussi n'y avait-il nul besoin d'échapper à des poursuivants. Jéhovah peut combattre à l'arrière et il peut mettre en déroute tous les poursuivants criminels, permettant ainsi à son peuple de partir en ordre, comme une sainte armée.

Cela donnait au reste des Israélites l'assurance qu'ils reviendraient sains et saufs à Sion avec les " vases de Jéhovah ". Jéhovah se tenant devant eux comme leur Chef conduisant le cortège, les sentinelles de Sion pourraient, en quelque sorte, le voir " face à face ", " voir de leurs yeux le retour de Jéhovah en Sion". Quelle vision glorieuse pour ces sentinelles ! Jéhovah entourant son peuple de sa protection tandis qu'il les guidait jusqu'à leur destination, n'était-ce pas là une bénédiction pour ces Israélites exilés qui obéirent à ce commandement divin :

" Sortez de là ! Ne touchez rien d'impur ; sortez du milieu " de Babylone ! - Esaïe 52 : 11, AC.
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