vendredi 5 avril 2013

BABYLONE LA GRANDE EST TOMBÉE Esaïe 48 : 14,15.

Lève-toi, Sion !





Aussitôt après avoir annoncé comment la " fille des Chaldéens " serait détrônée et abandonnée par les prêtres qui l'avaient trahie, Jéhovah des armées déclare ce qu'il a l'intention de faire pour son peuple exilé, et cela dans le chapitre suivant de la prophétie d'Esaïe. Avant leur exil à Babylone, les Israélites adoraient Jéhovah à Sion (Jérusalem) d'une manière formaliste, avec la bouche et par des actes extérieurs, mais non avec le coeur. Maintenant, par son prophète Esaïe, Jéhovah leur tient des propos importants qu'ils n'avaient jamais entendus auparavant. Ils ne peuvent prouver les avoir déjà entendus de la part d'un quelconque faux dieu ou de prêtres serviteurs d'une idole.


Le vrai Dieu, Jéhovah, est le Créateur du ciel et de la terre. Du commencement jusqu'à la fin, il est toujours le même Dieu et il n'a pas oublié qu'il a appelé la nation de Jacob ou Israël pour qu'elle soit un peuple élu. Par amour pour lui-même, il agira en faveur de son peuple, mais il sévira contre Babylone. Il ne laissera pas profaner son nom, faute d'accomplir ce qu'il a annoncé ; il ne cédera pas non plus sa gloire à un faux dieu Esaïe 48 : 1 - 13, AC. Il est le seul à pouvoir adresser ces paroles à son peuple, disant :
                                                                                                                      " Assemblez-vous tous et écoutez : Qui d'entre eux a annoncé ces choses ? Celui qu'aime Jéhovah accomplira sa volonté dans Babel [ Babylone, Sg], et son bras sera contre les Chaldéens. Moi, moi, j'ai parlé, et je l'ai appelé ; je l'ai fait venir, et sa voie sera prospère." - Esaïe 48 : 14, 15, AC.


Lorsque Jéhovah pose à son peuple rassemblé la question : " Qui d'entre eux ont annoncé ces choses?" , il veut dire : Qui d'entre les faux dieux du monde païen a annoncé ces choses concernant la chute de Babylone et la délivrance du peuple de Dieu par l'intermédiaire de Cyrus le Perse ? C'est ce conquérant perse que Jéhovah a aimé à cause de la mission qu'il a résolu de lui confier contre Babylone. C'est ce Cyrus qui accomplira la volonté de Jéhovah contre cette ville impie, tout comme dans la prophétie antérieure Esaïe 44 : 28, AC. Jéhovah déclare être celui qui dit de Cyrus : " C'est mon berger; il accomplira ma volonté." Le bras de Cyrus sera contre les Chaldéens avec une force telle qu'ils ne sauront résister.


Le sens d'Esaïe 48 : 14b est tellement évident que la Bible de Jérusalem (nm) rend ce verset comme suit : " Rassemblez-vous tous et écoutez : qui d'entre les faux dieux a prédit cela ? Mon ami Cyrus accomplira mon bon plaisir contre Babylone et la race des Chaldéens." La vision Moderna espagnole de la Bible rend ainsi ce passage : " Rassemblez-vous, vous tous, et écoutez ! Qui, de ces dieux, a annoncé ces choses ? Cyrus, que Jéhovah aime, fera Sa volonté à Babylone, et son bras sera sur les Chaldéens*."


Pas un de ces faux dieux ou idoles des  nations païennes n'a " annoncé ces choses " à l'avance, mais c'est Jéhovah lui-même qui les a prédites. C'est lui qui a appelé Cyrus pour conquérir Babylone, alors que ce dernier ignorait qu'il avait été choisi par Jéhovah et que celui-ci le manoeuvrait pour qu'il monte au temps marqué contre cette ville maudite. Ce fut Jéhovah qui facilita les choses à Cyrus. Ce n'est donc pas à ce roi que revient le mérite de la victoire sur la Troisième Puissance mondiale.
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    * Le texte espagnol dit ceci : " Réunios, todos vosotros, y escuchad !Quién de entre aquellos dioses ha anunciado estas cosas ? Ciro a quien ama Jehovà, hara la voluntad de El en Babilonia, y su brazo estara sobre los caldeos."


Dés lors, Cyrus a eu toutes raisons de déclarer ce que nous lisons dans II Chroniques 36 : 23 et Esdras 1 : 1, 2. Par ce raisonnement, nous n'entendons pas que Cyrus était personnellement un peu homme capable, mais nous rendons l'honneur à qui il appartient en titre, c'est-à-dire à Jéhovah.

Jéhovah n'a pas prophétisé en secret.

Il n'a pas annoncé ces Evénements dans un lieu caché, de telle sorte que personne ne puisse fournir la preuve certaine que c'est bien lui qui a prophétisé. Environ deux cents ans à l'avance, il a ouvertement prophétisé par Esaïe son prophète ; et vers l'an 732 avant notre ère, donc avant la naissance de Cyrus, Esaïe écrivit le livre qui porte son nom et qui renferme, par écrit, la prophétie de Jéhovah concernant Cyrus. Le prophète Daniel, qui vint ensuite, fut en mesure de montrer la prophétie d'Esaïe à Cyrus, après que ce dernier eut capturé Babylone et assujetti les Chaldéens Daniel 6 : 28 ; 10 : 1.
                                                    Si cette prophétie écrite ne s'était pas avérée véridique, on aurait pu la retenir contre Jéhovah.
                                      Mais Jéhovah était là, dès le début, pour veiller à ce qu'elle se réalise. De même, lorsque se produisit le dénouement de l'accomplissement de la prophétie, il était là, en tant que responsable de ce qui se passait. A ce sujet, voici ce qu'il déclara au peuple d'Israël : " Approchez-vous de moi, et écoutez ! Dès le commencement, je n'ai point parlé en cachette, dès l'origine de ces choses, j'ai été là." - Esaïe 48 : 16.

Le Seigneur Dieu fut celui qui envoya son prophète et plaça son esprit sur lui Esaïe 6 : 8-10. Ainsi, lorsqu'il suscita Esaïe, il envoya également sur lui son esprit comme force inspiratrice. A juste titre, le prophète pouvait donc s'adresser au peuple d'Israël ou Jacob en ces termes : " Et maintenant le Seigneur Jéhovah m'envoie avec son esprit.
                        Ainsi parle Jéhovah, ton Rédempteur, le Saint d'Israël : Moi, Jéhovah, ton Dieu, je t'enseigne pour ton bien, je te conduis dans le chemin où tu dois marcher. Oh ! sois attentif à mes commandements, et ta paix sera comme un fleuve, ta justice comme les flots de la mer ; ta postérité sera comme le sable et le fruit de tes entrailles comme les grains de sable ; son nom ne sera ni retranché ni effacé devant moi ." - Esaïe 48 : 16 - 19, AC.

Jéhovah se proclamait lui-même le Rédempteur d'Israël. Il indiquait par là que les Babyloniens allaient disposer des Israélites et les déporter loin de leur patrie. Il faudrait qu'il les rachète de Babylone par l'intermédiaire de Cyrus le perse, celui qu'il aimait. En prédisant cela, Jéhovah révélait son désir sincère de voir les Israélites éviter ce châtiment en étant attentifs à ses commandements. Alors, au lieu que le malheur fonde sur eux de Babylone, ils jouiraient d'une paix et d'une prospérité aussi abondantes, profondes et intarissables qu'un fleuve. Leurs actes de justice seraient aussi innombrables que les flots de la mer.

En outre, la promesse que Jéhovah avait faite à Abraham s'accomplirait en eux : Dieu rendrait sa postérité aussi nombreuse que les grains de sable sur le bord de la mer. En tant que nation, leur nom ne serait pas retranché de devant Jéhovah, ni réduit à néant. Leur témoignant un intérêt sincère, il les enseignait pour leur bien et les conduisait avec amour dans le chemin où ils devaient marcher. Cependant, il savait d'avance qu'ils ne suivraient pas on enseignement et ses conseils. Pour les discipliner, il les déporterait à Babylone.

     Aussi, s'adressant en termes prophétiques aux Israélites, descendants du patriarche Jacob, comme s'ils se trouvaient déjà en exil à Babylone, Esaïe leur parla de la sorte : " Sortez de Babylone, fuyez loin des Chaldéens avec des cris de joie ! Publiez-le, proclamez-le, faites le savoir jusqu'à l'extrémité de la terre ! Dites : ' Jéhovah a racheté son serviteur Jacob ! Ils n'ont pas eu soif ceux qu'il a conduits par le désert ; il a fait couler pour eux de l'eau du rocher ; il a fendu le rocher, et l'eau a jailli !'" - Esaïe 48 : 20,21, AC.

Il est bien évident que cet ordre divin de sortir de Babylone ne pourrait s'appliquer qu'après la chute de cette ville impériale et la promulgation de l'édit du conquérant Cyrus, édit qui permettait aux Israélites exilés de retourner à Jérusalem, à Sion,  pour y rebâtir le temple de leur Dieu.
        En agissant suivant ce décret de libération, les exilés seraient si impatients et si prompts à sortir de la capitale idolâtre des Chaldéens qu'ils en fuiraient pour ainsi dire. Babylone n'ouvrit jamais sa prison pour les exilés, afin de permettre aux Israélites de s'enfuir, et ce n'était pas la volonté de Jéhovah à leur égard qu'ils organisent une évasion pour tenter de sortir de Babylone avant qu'elle soit tombée. Même s'ils avaient fait cela, ils ne seraient pas retournés dans leur patrie, car elle devait demeurer désolée pendant soixante-dix ans. Ainsi ils devaient attendre encore, jusqu'à ce que la puissance des Chaldéens fût brisée et que Cyrus leur eût donné la liberté et le signal de fuir vers le pays du culte de Jéhovah. - Jérémie 25 : 11-14.

L'édit de Cyrus libérant les Israélites fut publié par tout l'Empire médo-perse jusqu'aux frontières de l'Egypte. C'était donc une nouvelle internationale qui pourrait être connue du monde entier. Mais les Israélites qui devaient mettre à profit le décret impérial devaient en parler avec les autres et leur en expliquer la signification exacte. L'édit n'était pas une simple manifestation de générosité ou d'humanité de la part de l'empereur Cyrus.  Il y avait autre chose derrière cela.

Aussi, après que les Israélites furent revenus dans leur patrie désolée et qu'ils eurent commencé leur oeuvre de reconstruction, ils devaient faire connaître jusqu'à l'extrémité de la terre et avec des cris de joie, qui était le véritable Libérateur et Rédempteur, en disant : " Jéhovah a racheté son serviteur Jacob." Jéhovah n'avait pas rejeté son serviteur Jacob ou Israël ; il avait toujours des droits sur cette nation de serviteurs. C'est ce qu'il prouva en les ramenant par un chemin difficile pour qu'ils occupent de nouveau leur patrie. Ils devaient donc dire comment, tout en les ramenant  à travers un territoire dévasté, probablement par la route directe du désert, il ne les avait cependant pas laissé souffrir de la soif. Tout comme lorsqu'il avait conduit leurs ancêtres hors d'Egypte et à travers le désert jusqu'à la Terre promise, de même maintenant à leur retour de Babylone, il faisait couler l'eau du rocher, fendant même miraculeusement le roc pour que les eaux en jaillissent.

Tout ce que Jéhovah avait prédit si longtemps à l'avance concernait la délivrance de la domination de Babylone. Cette délivrance aurait été sans intérêt si Jéhovah n'avait pas ramené les Israélites à Jérusalem pour rebâtir son temple et rétablir son culte. Il démontrait ainsi qu'il était de nouveau en paix avec son peuple. Mais il n'y avait pas de paix ou de prospérité pour Babylone. " Il n'y a point de paix pour les méchants,, dit Jéhovah." Esaïe 48 : 22, AC. A l'époque d'Esaïe, il n'y avait pas de paix non plus pour les Israélites qui rejetaient l'enseignement de Jéhovah et violaient ses commandements. La paix ne coulerait pas comme un fleuve majestueux pour ces Israélites désobéissants, car leur justice ne serait pas comme les flots de la mer.

Les Israélites qui restèrent à Babylone après sa chute ne furent pas nécessairement considérés comme méchants, tel par exemple le vieux patriarche Daniel. Les souverains babyloniens avaient été méchants, et cette dynastie de rois sémites ne connut pas une fin paisible. Quant aux Israélites qui ne trouvaient bon de quitter Babylone, ils pouvaient suivre la suggestion de l'édit de Cyrus et venir en aide à ceux qui s'en retourneraient dès maintenant en leur offrant de l'or, de l'argent, des effets et du bétail, et aussi en envoyant des " offrandes volontaires pour la maison de Dieu qui est à Jérusalem." De cette façon, ils donnèrent un appui matériel et moral au reste qui retournait. - Esdras 1 : 2-4.
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