samedi 30 mars 2013

TOMBE,SOUVERAINE DU MONDE ! Esaïe 47 : 15.

SELON LA TRADITION


Selon la tradition, Rome fut fondée en 753 de l'ère ancienne. Au premier siècle avant notre ère, elle devint la Sixième Puissance mondiale. Concernant le début de son histoire, le livre " Les temps anciens - l'histoire du monde primitif " ( Ancient Times - A History of the Early Word ) par James Breasted ( éd. de 1916, pages 488, 489, 495-499 ) déclare :


(...) une race audacieuse de pirates que nous appelons les Étrusques  Ils (...) vécurent probablement d'abord dans l'ouest de l'Asie Mineure, et les monuments égyptiens nous parlent de leurs raids maritimes sur le delta [du Nil] déjà au XIII* siècle av. J.- C., peut-être à l'époque à laquelle ils quittèrent l'Asie Mineure en quête d'une nouvelle patrie en Italie en l'an 1000 av. J.-C. Ils repoussèrent les tribus indo-européennes, (...) ils jouèrent pendant longtemps un rôle important dans l'histoire de Rome et de l'Occident (...). Après l'an 800 av. J.-C., les Étrusques s'étendirent loin à travers l'Italie du nord. (...) Ainsi Rome devint une cité-royaume sous la domination d'un roi étrusque, de même que les autres villes étrusques qui s'étendaient depuis Capoue loin au nord, jusqu'au port de Gênes. Elle demeura ainsi pendant deux siècles et demi. Bien que Rome fût gouvernée par une dynastie de rois étrusques, il ne faut pas oublier que la population du Latium sous leur domination continua d'être latine et de parler le latin1.


[Note 1 : Cette explication nous présente la lignée des premiers souverains de Rome (d'env.750 à env. 500 av. J.- C.) comme étant exclusivement étrusque. La date traditionnelle de la fondation de Rome se situant peu avant l'an 750, elle correspondrait alors à sa prise et à son affermissement comme royaume puissant par les Étrusques. Nous ne possédons pas de documents écrits sur la Rome de cette période reculée. Nous sommes obligés de fonder nos conclusions en grande partie sur une étude des vestiges archéologiques subsistant à Rome et dans le Latium. Si ces vestiges, ajoutés aux éléments importants de la civilisation étrusque adoptés par les Romains, avaient constitué la seule preuve que nous possédions, personne n'aurait jamais suggéré une autre théorie que celle selon laquelle les souverains de Rome étaient des Étrusques  Mais les Romains de basse époque n'admettaient pas volontiers que leurs premiers rois avaient été des étrangers ; ils chérissaient une tradition affirmant que leurs souverains étaient natifs de Rome. Cette tradition, comprenant de nombreux incidents pittoresques (...), a trouvé place dans la littérature, et est encore largement acceptée. Il est possible qu'elle comporte une petite part de vérité, mais cela n'est guère probable si l"on tient compte des preuves connues.]


Les navires étrusques avaient connu les eaux grecques depuis l'époque mycénienne, et les Étrusques entretenaient un trafic permanent dans les ports grecs. C'est là qu'ils apprirent à écrire leur langue avec les caractères grecs. De nombreuses tombes (...) portant de telles inscriptions subsistent encore en Italie. (...) A la différence des Grecs, ils firent un grand usage de la voûte, qu'ils avaient probablement connue en Asie Mineure. Ce furent les Étrusques qui introduisirent la voûte en Italie.
                                         Les rois étrusques apportèrent de grandes améliorations dans Rome. (...) Mais la cruauté et la tyrannie des souverains étrusques finirent par provoquer une révolte, conduite vraisemblablement par les nobles étrusques eux-mêmes, et les rois de Rome furent chassés. (...) Ainsi, aux environs de l'an 500 av. J.-C., prit fin la période royale de l'histoire de Rome; mais les deux siècles et demi de domination étrusque laissèrent leur empreinte sur Rome, empreinte visible par la suite dans son architecture, sa religion, son organisation tribale et dans bien d'autres choses encore.


Le lecteur aura remarqué cette allusion à la religion. A ce propos, citons l'ouvrage intitulé " L'essor d'une civilisation " ( On the Road to Civilization) par Heckel et Sigman ( éd. de 1937, pages 160, 164, 165) :
                                      Le peuple finit par irriter contre la tyrannie des rois étrusques ; il se révolta, renversa le monarque et établit une république (500 av. J.-C.). (...) Avec le temps, les Romains adoptèrent les divinités étrusques, entre autres Jupiter, Junon et Minerve, et pour la première fois on donna à chaque dieu une forme humaine et une demeure dans un temple ou un sanctuaire. Les dieux devenaient très nombreux, et le contact avec les peuples étrangers augmenta encore leur nombre. On les assimila aux divinités grecques. Par exemple, Jupiter, le " père du ciel " des étrusques, devint la version romaine du zeus-pater des Grecs. Mars, le dieu de la guerre, était la divinité favorite des guerriers romains. (...) Plus tard, les Saturnales furent adoptées par les chrétiens, qui en firent leur fête de Noël en leur donnant une nouvelle signification.
      (...) Le renouveau religieux entrepris par ( César ) auguste fut surtout une mesure politique en vue de la déification de l'empereur. Quelques années après Auguste, le culte de l'empereur devint la religion d'Etat officielle.


Ces citations confirment les renseignements suivants, donnés par Alexander Hislop dans son ouvrage Les deux Babylones ( pages 363-365 ) :
           Une colonie étrusque étroitement attachée à l'idolâtrie chaldéenne avait émigré, les uns disent d'Asie Mineure [ où se trouvait Pergame ], les autres de Grèce, et s'était fixée près de Rome. Ces Étrusques furent plus tard incorporés à l'Etat romain, mais longtemps avant cette union politique ils exerçaient une puissante influence sur la religion romaine. Dés le premier jour, leur adresse dans la divination, les prédictions, et toute leur science réelle ou prétendue, dont les augures et les devins déclaraient avoir le monopole, inspirèrent aux Romains le plus grand respect. Tout le monde s'accorde à reconnaître que les Romains ont emprunté surtout aux Toscans, c'est-à-dire aux habitants de l'Etrurie, leur connaissance des augures, qui occupaient une place si importante dans toutes leurs entreprises publiques, et tout d'abord les indigènes de ce pays avaient seuls le droit d'exercer l'office d' Aruspex, qui concernait tous les rites essentiellement compris dans le sacrifice. Des guerres et des disputes s'élevèrent entre les Romains et les Étrusques  mais cependant les plus distingués d'entre les jeunes nobles de Rome furent envoyés en Etrurie pour être instruits dans la science sacrée qui y florissait. (...) Le collège de pontifes dont il [ Numa ] posa les fondements, devint avec le temps un collège essentiellement étrusque et le souverain pontife, qui présidait ce collège et contrôlait tous les rites religieux publics ou privés du peuple romain dans tous les points essentiels, devint en esprit et en réalité un pontife étrusque. 
(...) Le véritable pontife babylonien avait son siège hors des limites de l'Empire romain [ qui n'envahit jamais la Basse Mésopotamie ou Chaldée ]. Ce siège, après la mort de [Beltazzar] et l'expulsion de Babylone du clergé chaldéen par les rois mèdes et perses, était à Pergame, où fut plus tard l'une des sept églises d'Asie*.
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