samedi 16 mars 2013

TOMBE, SOUVERAINE DU MONDE ! Esaïe 14 : 12-14

Esaïe 14 : 12-14.

Le passage d'Esaïe 14 : 12-14 s'applique donc en premier lieu au roi humain de Babylone, ce qui implique l'emploi dans ces versets de certains termes, Schéol par exemple. Satan le Diable n'a jamais été dans le Schéol, l'enfer ou la tombe, et il n'y sera jamais, car c'est un esprit demeurant dans les lieux invisibles, tandis que le Schéol, l'enfer ou la tombe se trouve dans la terre. C'est le lieu matériel et visible où l'on dépose les cadavres humains. Au dire d'un témoin chrétien, l'apôtre Pierre, Jésus-Christ lui-même, après sa mort en tant qu'homme, alla dans le Schéol, l'enfer ou la tombe pendant trois jours, les premier et dernier en partie Actes 2 : 27-32 ; Psaume 16 : 10, Da. De tout ce qui précède il ressort que la prophétie d'Esaïe chapitre quatorze s'applique directement au " roi de Babylone ", qui est lui-même un type prophétique de quelque chose de plus grand.

En conséquence, la suite de la prophétie s'adresse à l'homme qui s'était élevé, au " roi [humain] de Babylone ". " Toutefois, on t'a fait descendre dans le Schéol [ en enfer, Vers. aut.; Glaire ], au fond de la fosse. Ceux qui te voient fixent leurs regards sur toi, ils te considèrent, disant : Est-ce ici l'homme qui a fait trembler la terre, qui ébranlait les royaumes, qui a fait du monde un désert, et qui ruinait ses villes ? Ses prisonniers  il ne les renvoyait pas chez eux. Tous les rois des nations, eux tous, reposent dans leur gloire, chacun dans sa maison ; mais toi, tu a été jeté hors de ton sépulcre comme une branche qui fait horreur , recouvert de tués , percés par l'épée, descendus jusqu'aux pierres d'une fosse , comme un cadavre foulé aux pieds. Tu ne seras pas réuni avec eux dans le sépulcre ; car tu as ruiné ton pays , tu as tué ton peuple. De la race des méchants il ne sera jamais fait mention ". - Esaïe 14 : 15-20, Da.

L'emploi du mot Schéol, le " fond de la fosse ", indique que du haut de sa glorieuse et puissante position comparable aux cieux, le " roi de Babylone " est tombé bien bas. Figurément parlant, c'est la condition la plus basse dans laquelle un humain puisse tomber. Cependant, bien que le " roi de Babylone " soit tombé à une telle profondeur, il n'est pas enseveli dans le Schéol, la tombe commune aux morts.

Certes, Belschatsar, roi de Babylone, fut tué la nuit où les Mèdes et le Perses envahirent la ville, mais rien n'indique qu'il reçut une sépulture décente. Par égard pour la position royale qu'il avait occupée, on l'a peut-être enseveli dans une tombe, et il se peut que son père Nabonide, qui lui survécut fût enterré décemment dans le Schéol ou tombe commune à tous. Mais quant au symbolique " roi de Babylone ", la dynastie impériale des souverains issue du roi Nébucadnetsar, qui détruisit le temple de Jéhovah, il fut déshonoré. Il n'eut même pas une place auprès des autres " rois des nations ", dans le Schéol. Il fut jeté dehors, sans aucun sépulcre respectable. Tout comme " une branche qui fait horreur " , il fut émondé et jeté au loin. Il était comme un cadavre recouvert de soldats tués, percés par l'épée, comme un cadavre foulé aux pieds. Abandonné sur le sol, il fut dévoré par les bêtes. Il ne fut pas réuni aux rois des autres peuples dans un sépulcre, aux souverains des autres nations qui reposaient dans leur gloire, chacun dans sa maison ou mausolée. Il n'est pourtant pas étonnant que la dynastie impériale des souverains babyloniens ne reçût pas une sépulture glorieuse. Considérez ces crimes !

Les Israélites exilés et d'autres hommes qui sont témoins de la chute extraordinaire de cet " astre brillant, fils de l'aurore " expriment leur étonnement sur la façon remarquable dont Jéhovah a provoqué son anéantissement. En même temps, ils attirent l'attention sur les crimes perpétrés par le " roi de Babylone ".

Quels crimes ?

Entre autres, il a fait trembler la terre ( les peuples ); i a ébranlé les royaumes par ses agressions impérialistes ; il a transformé le monde en un désert, témoin ce qu'il a fait au pays de Juda ; i a ruiné des villes, comme Jérusalem ou Sion ; il a déporté les populations loin de leur pays et les a tenues captives en Babylonie , sans jamais ouvrir la porte de la prison et renvoyer chez eux les prisonniers, comme les Israélites. De tels crimes impérialistes ont occasionné des souffrances pour les Babyloniens eux-mêmes, car le " roi de Babylone " a ruiné son propre pays et a tué son peuple, le sacrifiant sur l'autel de ses ambitions. La dynastie impériale de Babylone s'est révélée être " de la race des méchants " , et de ce fait sa mémoire ne sera pas honorée. Aucune tombe commémorative ne lui sera élevée. Son nom doit disparaître et il ne sera jamais fait mention de lui.

A cet effet, il ne devait subsister aucun héritier ou descendant de cette dynastie ( " le roi de Babylone " ) qui pût se rebeller, renverser la nouvelle puissance mondiale et permettre à Babylone de reconquérir l'hégémonie. Les ordres de Jéhovah adressés aux Mèdes et aux Perses vainqueurs sont formels à ce sujet : " Préparez à ses fils un massacre pour crime de leurs pères, de peur qu'ils ne se relèvent, qu'ils ne conquièrent la terre, et ne couvrent de villes la face du monde." Esaïe 14 : 21, AC. Ce  sont là les paroles qui clôturent le chant que les Israélites délivrés devaient entonner en ce jour-là contre le " roi de Babylone ".

La dynastie sémite des empereurs babyloniens devait tomber définitivement, et aucun successeur ne devait rétablir la Troisième Puissance mondiale. Il est vrai que sous un  Chaldéen appelé Nidintabel, qui prit le nom de Nébucadnetsar III, les Babyloniens secouèrent le joug perse, mais leur indépendance ne dura même pas une année. En effet, le roi Darius Ie  le Perse battit l'armée de Nébucadnetsar III sur les rives du Tigre et de l'Euphrate , et peu de temps après, soit vers la fin de l'an 522 avant notre ère, il le fit prisonnier et l'exécuta à Babylone. L'année suivante, au mois d'août, un homme qui se donna le nom de Nébucadnetsar IV se mit à la tête d'une révolte et fut reconnu roi de Babylone jusqu'à la fin novembre. Darius Ie envoya son armée contre lui, et Nébucadnetsar IV fut vaincu et fait prisonnier le 27 novembre 521*.
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    * Cf. Babylonian Chronology 626 B.C. - A.D. 75 de Parker et Dubberstein, ed. de 1956, pages 15, 16 ; voir aussi ISBE, tome I, page 368a.

A cause du " crime de leurs pères " , aucun " fils " ou successeur du " roi de Babylone " ne devait revenir au pouvoir. 
La prophétie de Jéhovah se révéla véridique.
         " Je me lèverai contre eux, dit Jéhovah des armées."
Les Babyloniens ne pouvaient l'emporter sur lui !
         " Et j'anéantirai de Babylone le nom et le reste, la race et le rejeton, dit Jéhovah." Esaïe 14 : 22, AC. La dynastie impériale des Babyloniens, symbolisée par le " roi de Babylone ", devait être anéantie, arrachée par ses racines. Babylone elle-même n'aurait pas de survivants; " le reste, la race et le rejeton " de cette ville ne subsisteraient pas. Les Chaldéens et les Babyloniens n'existent plus de nos jours. De quelque façon providentielle, ils ont été exterminés, conformément à la volonté divine. C'est ainsi que le Dieu d'Israël exprima la répulsion qu'il éprouvait pour Babylone.
           " Et j'en ferai un nid de hérissons et un étang d'eaux, et je la balaierai avec le balai de la destruction, dit Jéhovah des armées." - Esaïe 14 : 23, AC.

Jéhovah avait décidé d'effacer de la terre toute trace de Babylone et de faire de de son emplacement un lieu inhabitable. Il a fallu plusieurs siècles pour que l'antique ville de Babylone fût complètement balayée de la terre, mais l'état actuel de son emplacement atteste que Jéhovah, le Roi d’Éternité, a accompli sa parole infaillible.
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