mercredi 13 février 2013

"PAS DE GUÉRISON POUR BABYLONE" Jérémie 51 : 25,26.

LA GUERRE CONTRE ELLE EST SANCTIFIÉE


En donnant des ordres supplémentaires aux assaillants de Babylone, Jéhovah mentionne certains des alliés des Mèdes et des Perses qui feront partie de l'armée du conquérant Cyrus. Il ordonne :
                                                                                                                       " Arborez un étendard sur la terre; sonnez de la trompette parmi les nations, consacrez [sanctifiez, Da n.m.] les nations contre elle; appelez contre elle les royaumes d'Ararat, de Menni et d'Ascenez; établissez contre elle un chef d'armée [officier d'enrôlement, Jé], lancez les chevaux comme des sauterelles hérissées ; sacrez contre elle les nations, les rois de Médie, ses capitaines et ses chefs. La terre tremble, elle s'agite; car le dessein de Jéhovah s'accomplit contre Babel, pour changer le pays de Babel en un désert inhabité." - Jérémie 51 : 27-29, AC.


A l'époque qui nous intéresse, la guerre est considérée comme une chose sacrée. Avant d'envoyer leurs armées au combat, les nations présentent des sacrifices et des prières à leurs dieux. Ainsi, les soldats sont sanctifiés pour la guerre. Dans chaque pays, il faut arborer un étendard comme signal de ralliement pour les troupes. La trompette annonçant la guerre contre Babylone doit sonner parmi les nations, non seulement en Médie et en Perse, mais encore dans les royaumes d'Ararat, de Menni et d'Ascenez, situées dans la région du lac de Van, entre la mer Noire et la mer Caspienne. Des officiers d'enrôlement seront envoyés dans ces pays pour recruter des armées. Ces armées nationales seront sanctifiées pour la guerre contre Babylone, chacun selon ses propres coutumes. Etant donné que ces combattants serviront à vrai dire les desseins de Jéhovah, celui-ci les appelle " mes consacrés [NW: sanctifiés]". - Isaïe 13 : 3, AC.


En harmonie avec Isaïe 13 : 17, parmi les nations qui doivent être sanctifiées, la prophétie mentionne tout particulièrement " les rois de Médie, ses capitaines et ses chefs". En fait, les " royaumes d'Ararat, de Menni et d'Ascenez" sont compris dans les territoires de l'Empire mède conquis par Cyrus, lui-même en partie d'origine mède. Puisque l'armée de Cyrus doit être grande, avec des chevaux en grand nombre qui s'élanceront " comme des sauterelles hérissées", les troupes et les chevaux doivent venir des nombreuses nations sous la domination de Cyrus. Il s'agit d'une mobilisation générale !
       Sous les pas de cette grande armée internationale, la terre soumise à la domination de Babylone tremblera et s'agitera, car ces envahisseurs seront irrésistibles. Tout cela arrivera pour que s'accomplisse le dessein de Jéhovah contre Babylone, pour changer le pays de Babel en un désert inhabité, un sujet d'étonnement. C'est exactement ce que Babylone deviendra après l'époque de l'apôtre Pierre.

Toute résistance de la part des guerriers de Babylone sera vouée à l'échec. " Les vaillants de Babel ont cessé de combattre ; ils se tiennent dans les forteresses; leur vigueur est à bout, ils sont devenus des femmes. On a mis le feu à ses habitations, brisés les barres de ses portes." - Jérémie 51 : 30, AC.


Quant à la manière dont les soldats babyloniens " sont devenus des femmes ", se tenant dans leurs forteresses et cessant de combattre contre l'armée de Cyrus, nous lisons :
              Nabonide, dernier roi de Babylone, (...) livra une bataille à portée de vue de Babylone. Après sa défaite totale, le gros de son armée chercha le salut à l'intérieur des hautes murailles, tandis que lui-même pénétra avec une petite troupe dans Borsippa, ville importante au sud-ouest de Babylone, vraisemblablement dans l'espoir d'obliger Cyrus à diviser l'armée perse. Son beau-fils, Belschatsar [ Bêl-Shar-Ousour), (...) apparemment cosouverain, dirigea la défense de Babylone. Après la chute de la capitale, Nabonide se rendit ; Cyrus le traita avec bonté, le nommant même gouverneur de la province de Carmanie. - Am1, tome XIX, page 677.


Ne voulant pas risquer une nouvelle bataille avec les Mèdes et les Perses en pleins champs, ceux qui étaient naguère " les vaillants de Babel " trouveront que " leur vigueur est à bout ". Ils se sentiront faibles comme des femmes non accoutumées à la guerre et non entraînées pour la bataille. Ils préfèrent se réfugier derrières les puissantes murailles en briques de Babylone et compter, pour se défendre, sur les eaux de l’Euphrate. Ils seront d'avis que ces moyens de défense résisteront aux agresseurs, même s'ils n'ont pas été capables d'y résister eux-mêmes sur le champ de bataille. La nuit de la prise de Babylone, ses défenseurs seront d'autant plus affaiblis qu'ils se seront adonnés au vin et aux orgies. Comme ils se sentiront faibles et à bout de forces quand ils apprendront que, de quelque façon inexplicable, les Mèdes et les Perses se trouvent déjà à l'intérieur de la ville, ayant franchi les murailles et les barres de leurs énormes portes ! Ce sera comme si ces barres avaient vraiment été brisées. C'est peut-être au sens figuré qu'on mettra " le feu à ses habitations ", bien que, pour des raisons de stratégie, il ne soit pas impossible qu'après la prise de la ville certaines de ses résidences soient brûlées.
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