samedi 10 novembre 2012

L'OURAGAN SYMBOLIQUE...

L'ouragan symbolique qui allait s'abattre sur Babylone venait donc d'un pays terrible, comme le redoutable désert du midi cf Job 1 : 19. La vision qui est révélée à Esaïe à propos de Babylone est cruelle, mais cette dernière méritera d'être traitée ainsi. A l'égard du peuple élu de Jéhovah, les fils d'Israël, la nation à laquelle appartient Esaïe lui-même, le royaume de Babylone deviendra un perfide et un destructeur. En provoquant sa chute, Jéhovah fera cesser les gémissements de ceux envers qui Babylone a agi perfidement, et il les fera se réjouir. Afin de punir Babylone, Jéhovah ordonne aux Elamites et aux Mèdes de monter contre elle et de l'assiéger.

L'effet que cette cruelle vision eut sur Esaïe préfigurait celui de l'accomplissement de la Prophétie produirait sur les Babyloniens et leurs suppôts. Personnifiant cette réaction de leur part, Esaïe déclare: " C'est pourquoi mes reins sont remplis de douleur ; des angoisses m'ont saisi comme les angoisses de celle qui enfante ; je suis courbé, à ne pas entendre; je suis terrifié, à n'y pas voir ; mon coeur bat ; le tremblement s'est emparé de moi ; la nuit de mon plaisir, il me l'a changée en effroi". Esaïe 21 : 3 , 4, Da.

           Cette nuit-là, les Babyloniens ne connaîtraient pas le plaisir d'un sommeil paisible.

Comme s'il voyait à l'avance la nuit fatale où Belschatsar organiserait un festin babylonien, Esaïe s'adresse ensuite aux habitants de Babylone, et plus particulièrement aux notables de la ville. Il dit: " Dresse la table; fais le guet; mange, bois... Prince, levez-vous, oignez le bouclier ! Car ainsi m'a dit le Seigneur [NW: Jéhovah]: Va, place une sentinelle; qu'elle déclare ce qu'elle voit." Esaïe 21 : 5, 6, Da. Cette prophétie revêt la forme d'un ordre; aussi doit-elle s'accomplir inéluctablement. C'est commandement auquel on ne pourra pas déroger.

L'histoire atteste que la nuit du 5 au 6 octobre 539, on se livra à des festivités à Babylone, surtout dans le palais du roi.
Mais cette nuit-là, la ville tomba aux mains des Elamites, des Mèdes et des Perses. Les princes de Babylone furent contraints de choisir entre deux lignes de conduite, ou plutôt d'adopter la seconde après avoir essayé la première. Ils durent d'abord oindre le bouclier pour défendre leur ville contre la stratégie des assiégeants, mais en vain, car ceux-ci tuèrent le roi Belschatsar dans son palais, détruisant ainsi le bouclier symbolique des Babyloniens. De ce fait, les princes durent oindre un nouveau bouclier,  un nouveau roi.

Le nouveau bouclier symbolique devait être conquérant, sinon les princes babyloniens subiraient des représailles.

Conformément au commandement divin, Esaïe, dans sa vision, s'en va placer une sentinelle comme sur les murs de Jérusalem. Elle doit déclarer exactement ce qu'elle voit, car son rapport sera d'une portée mondiale. Comme s'il entendait ce que la sentinelle crie à l'intention de ceux qui se trouvent dans la ville de Jérusalem, Esaïe rapporte les paroles suivantes : " Et elle vit un char, un couple de cavaliers, un char attelé d'ânes, un char attelé de chameaux. Et elle écouta diligemment, avec grande attention; et elle cria comme un lion : Seigneur [NW: Jéhovah ], je me tiens dans la vedette [NW: la tour de garde ] constamment, de jour, et je suis là faisant ma garde toutes les nuits...Et voici, il vient un char d'hommes, un couple de cavaliers !" - Esaïe 21 : 7-9, Da.

Si cette sentinelle s'était trouvée sur les murailles de Babylone en l'année qui devait modifier le cours des évènements mondiaux, elle aurait littéralement vu s'avancer contre la ville la machine de guerre des conquérants symbolisée par " un char, une couple de cavaliers, un char attelé d'ânes, un char attelé de chameaux". Mais bien avant qu'une sentinelle réellement en faction sur les murs de Babylone ait pu observer cet assaut, la sentinelle prophétique de Jéhovah le vit dans une vision miraculeuse. Il fallait guetter ce grand évènement diligemment, avec grande attention, jour et nuit, afin de pouvoir l'annoncer. Cela était particulièrement vrai du peuple de Jéhovah, envers qui Babylone allait agir comme un perfide et un destructeur.
                              Le prophète Daniel, qui se trouvait en exil depuis plus de soixante-dix ans, était l'un des Juifs qui guettaient diligemment, comme l'attestent les paroles suivantes :
                                                                                                                         " La première année de Darius, fils d'Assuérus, de la semence des Mèdes, qui fut fait roi sur le royaume des Chaldéens, la première année de son règne, moi , Daniel, je compris par les livres que le nombre des années touchant lequel la parole de l’Éternel [Jéhovah] vint à Jérémie le prophète, pour l'accomplissement des désolations de Jérusalem, était de soixante-dix années. Et je tournai ma face vers le Seigneur [Jéhovah] Dieu." Daniel 9 : 1-3, Da.
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