Le terme " Mèdes " employé dans Esaïe 13 : 17 englobe également les Perses*. Jéhovah se borna à mentionner les Mèdes, ce qui nous fait penser à Darius le Mède qui, d'après Daniel 5 : 28, 31 AC, " reçut le royaume" après que l'Empire babylonien tomba et fut " divisé et donné aux Mèdes et aux Perses". Cependant, selon l'historien Hérodote I, 95, la mère de Cyrus le Grand était Mède. Il s'agit de Mandane, fille du roi Astyage, souverain de l'Empire mède. Mandane fut donnée en mariage au Perse Cambyse 1, fils de Cyrus 1. Le fruit de cette union reçut le même nom que son grand-père, Cyrus. Par suite, Cyrus II, le Perse, avait en lui du sang mède. Il se révolta contre son grand-père Astyage et conquit son royaume, après quoi les Mèdes devinrent ses alliées et le soutinrent fidèlement dans ses opérations militaires. D'après Esaïe 21 : 2 - 9, outre les Mèdes, les Elamites devaient eux aussi prendre part à la conquête de Babylone.
Les Mèdes et les Perses étaient passés maîtres dans le tir à l'arc. A ce sujet, l'Encyclopédie britannique ( éd. de 1911, tome XXI, page 207) nous fournit les renseignements suivants :
L'arme principale des Perses, comme tous les Iraniens, était l'arc; les portraits du roi le représentaient tenant cette arme, par exemple sur la paroi rocheuse de Béshistoun et sur les pièces de monnaie (dariques). Outre l'arc, les Perses portaient des piques et de petits poignards. Mais ce ne fut pas par ces dernières armes ni par le combat corps à corps qu'ils remportèrent leurs victoires.
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* Dans un article intitulé " Les derniers jours de Babylone", D. J. Wiseman, chef du service des antiquités de l'Asie occidentale du British Museum, décrit la découverte d'un monument de pierre gravé en caractères babyloniens, portant le récit fait par le roi Nabonide des évènements qui marquèrent son règne sur la Babylonie. Sur ce monument, la stèle de Haran, Nabonide, roi de Babylone, fait allusion au roi des Mèdes par rapport à l'année 546 av. notre ère, soit plusieurs années avant l'annexion de l'Empire mède par Cyrus le Grand. C'est donc à juste titre que les prophètes Esaïe et Jérémie parlent des conquérants de Babylone comme étant des " Mèdes ". Bien que la prophétie de Daniel parle du royaume de Darius le Mède, elle ne dit pas qu'il s'agit d'un royaume mède indépendant, ayant sa capitale à Ecbatane, après la chute de Babylone. L'article de Wiseman fut publié dans Christianity Today du 25 novembre 1957, tome II, n°4.
Ils faisaient véritablement pleuvoir des flèches sur leurs ennemis, et ne leur permettaient jamais de se rapprocher. Quand l'infanterie mettait un genou en terre pour tirer, la cavalerie encerclait les escadrons ennemis, semait la confusion dans leurs rangs et achevait leur défaite en se lançant vigoureusement à leur poursuite. Quand elle chargeait, l'infanterie pouvait aussi utiliser pique et poignard, mais l'essentiel était d'assurer la mobilité des archers et de leur donner la possibilité de se servir de leur arme sans être gênés.
(...) En dépit de toute leur bravoure, ils tombèrent devant les phalanges grecques, dès que des tacticiens comme Miltiade ou Pausonias imposèrent le combat corps à corps; c'est donc à juste titre que les Grecs, - Eschyle par exemple, - regardent leurs batailles avec les Perses comme une épreuve entre l'arc et la lance. Il n’empêche que jusqu'à Marathon, les Perses réussirent à mettre en déroute tous leurs ennemis avant que ces derniers ne pussent se rapprocher, et cela quel que fût l'ennemi : archers ( comme les Mèdes), cavaliers armés de piques ( les Lydiens par exemple) ou guerriers porteurs de puissantes armures ( tels que les Babyloniens, les Égyptiens et les Grecs).Il convient d'ajouter à cela la supériorité de leurs chefs; Cyrus, en particulier, a dû être un générale extrêmement compétent. Et de toute évidence, il possédait l'art d'organiser son peuple , de susciter en lui le sentiment du nationalisme et le courage que donne l'abnégation de soi.
Les arcs des Perses étant métalliques, ils pourraient s'en servir pour fracasser la Crâne des jeunes gens. Les Mèdes et les Perses ne recherchaient ni l'argent ni l'or, mais la conquête. Aussi ne pourrait-on pas les éloigner en en leur offrant ces métaux précieux. Ils n'avaient pas de pitié pour leurs ennemis, par conséquent ils ne feraient pas grâce au fruit des entrailles des Babyloniens.
Après que Jéhovah aurait fait lever les archers mèdes contre les Babyloniens, que se produirait-ils ? L'issue étonnante fut annoncée par Jéhovah lui-même, qui décréta : " Et Babylone, l'ornement des royaumes, la parure des fiers Chaldéens, sera semblable à Sodome et Gomorrhe, que Dieu a détruites. Elle ne sera plus peuplée dans le cours des âges; l'Arabe n'y dressera pas sa tente et le berger n'y parquera pas ses troupeaux. Les animaux du désert y feront leur gîte; les hiboux rempliront les maisons; là habitera l'autruche, et le satyre [NW: démons ayants la formes de boucs] y bondira. Le chacal hurlera dans ses palais déserts, et les chiens sauvages [NW: le grand serpent sera] dans ses maisons de plaisirs. Son temps est proche, et ses jours ne seront prolongés." - Esaïe 13 : 19 - 22, AC.
Quelle fin honteuse pour Babylone ! Quelle chute pour celle qui était " l'ornement des royaumes, la parure des fiers Chaldéens"! Elle allait devenir un désert qu'éviteraient même les arabes nomades et les berger superstitieux, le croyant hanté !
Les ruines de Babylone seraient visitées par des animaux qui fréquentent les lieux désertiques : hiboux, autruches, boucs qu'on croyait habités par les démons, chacals, voire même le grand serpent !
Ce grand serpent ou dragon ne serait pas un symbole de Mérodac ( Mardouk), le dieu de Babylone, comme ci cette divinité y habitait toujours en tant que souverain invisible. Il serait plutôt l'un des signes de la vengeance de Jéhovah Dieu exécutée sur cette capitale du monde et centre de la fausse religion. Plusieurs siècles pourraient s'écouler entre la chute de Babylone devant les Mèdes et les Perses, en 539, et sa dévastation totale. Néanmoins, cette destruction l'atteindrait inéluctablement, aussi sûrement que le feu et le soufre tombèrent du ciel et détruisirent les villes iniques de Sodome et Gomorrhe. - Genèse 19 : 23 - 25.
De même que les soixante-dix années de la désolation de Jérusalem arrivaient à leur terme, de même le temps ou saison approchait où Babylone connaîtrait son déclin. Cet évènement ne serait pas remis pour plus tard, mais il se produirait exactement à l'heure fixée par Jéhovah Dieu. Parallèlement de nos jours, la chute et la terrible dévastation de la grande Babylone auront lieu exactement au temps marqué*.
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