vendredi 30 novembre 2012

LA DÉFAITE DES FAUX DIEUX

Jéhovah sait d'avance qui l'emportera dans le futur combat de dieux qui impliquera son peuple à son ennemi, Babylone. Aussi peut-il parler prophétiquement de la chute de Babylone et de la défaite de ses dieux comme si cet évènement s'était déjà produit au temps d'Esaïe. La divinité principale de la Babylonie est Bel, nom qui signifie " Seigneur". Bel a fini par être identifié avec Mérodac ou Mardouk. Dans la Babylonie de basse époque, ses adorateurs laisseront tomber son nom Mardouk en faveur de son titre de " Seigneur",  et le désigneront communément par le nom de Bel, et sa compagne par celui de Bêlit ( ISBE, tome I, page 371b). Une autre divinité importante de Babylone, autrefois encore plus plus grande que Mardouk, est appelée Nébo, nom qui signifie" Celui qui parle, annonce et prophétise". C'est le dieu de la végétation, identifié avec la planète Mercure. Prédisant la défaite des célèbres dieux de Babylone, et après avoir annoncé le salut de la  "race" ou postérité d'Israël, Jéhovah poursuit en ces termes : " Bel s'écroule, Nébo chancelle; on met leurs images sur des animaux, sur des bêtes de somme, ces idoles que vous portiez accablent de leur poids les bêtes fatiguées. Ils ont chancelé, ils sont écroulés ensemble; ils n'ont pu sauver le fardeau; ils s'en vont eux-mêmes en captivité." Esaïe 46 : 1,2, AC.

Le faux dieu Bel devra s'écrouler, et le faux  Nébo chancellera devant le vrai Dieu Jéhovah. Leur défaite sera humiliante. Quelle désillusion pour les adorateurs de Bel et de Nébo! Pourquoi leurs images ne s'élèveront-elles pas pour sauver les Babyloniens ? Ces idoles n'ont-elles pas des pieds? Si, mais elles ne peuvent ni marcher ni courir. Aussi ne pourront-elles pas s'enfuir de devant les conquérants élamites, mèdes et perses. Il faudra les placer sur des bêtes de somme pour les emmener en lieu sûr. Que les animaux sauvages, - le lion et le dragon ( ou mushrushshu), les animaux sacrés de Mardouk, - emportent les idoles dans un endroit désertique, s'ils le peuvent ! Ou bien, qu'elles soient transportées comme autant de  bagages par des animaux domestiques, qu'elles " accablent de leur poids les bêtes fatiguées"! Bel et Nébo devront chanceler et se soumettre, et les bêtes de somme qui devront porter leurs idoles pesantes chancelleront, elles aussi, de sorte qu'ils s'écrouleront ensemble.
Bel et Nébo, impuissants à assurer eux-mêmes la sécurité de leurs idoles pesantes, dépendront des bêtes de somme pour " sauver le fardeau"! Cette fois-ci, leurs images ne seront pas transportées dans la gloire le long de la Voie processionnelle de Babylone, sous les regards d'admiration des adorateurs. Elles seront enlevées dans une fuite humiliante devant les conquérants.
Ainsi, Bel et Nébo s'en iront " eux-mêmes en captivités", et leurs adorateurs babyloniens seront assujettis à Cyrus le Grand. 
  Jéhovah, en revanche, n'a pas besoin d'être transporté. En outre, il ne possède aucune image idolâtrique qu'il faut transporter, car sa loi interdit toute représentation de lui imaginée à des fins cultuelles Exode 20 : 4,5. Bien au contraire, le Dieu tout-puissant peut porter son peuple élu vers la liberté et le délivrer de la puissante Babylone et de ses dieux  Bel et Nébo. Par contraste avec les faux dieux de Babylone, Jéhovah parle en ces termes au peuple qu'il a suscité au vieux patriarche Jacob ou Israël : " Ecoute-moi, maison de Jacob, et vous tous, restes de la maison d'Israël, vous, que j'ai pris sur mes épaules dès votre naissance, que j'ai portés dès le sein de votre mère. Jusqu'à votre vieillesse je serai le même, jusqu'à vos cheveux blancs je vous porterai, moi qui vous prendrai sur mes épaules et qui délivrerai." - Esaïe 46 : 3,4, AC.

Jéhovah ne vieillit pas. Le temps ne compte pas pour lui puisqu'il est sans commencement et sans fin, toujours le même Dieu tout-puissant. Son peuple, Israël, n'a pas donc pas à s'inquiéter si sa nation commence à vieillir. Certes, en l'an 537, Israël sera âgé de plus de mille ans , à compter de la mort de son ancêtre Jacob en 1711, mais Jéhovah pourra porter et soutenir la nation tout entière, en la délivrant de Babylone.


Dès lors, à quelle fausse divinité peut-on comparer Jéhovah, et surtout à quelle image idolâtrique devant être portée sur les épaules de ses adorateurs peut-on l'assimiler ?


 A aucune Esaïe 46 : 5-7! Quand le peuple de Jéhovah sera exilé à cause de ses transgressions et attendra la délivrance, il devra alors se rappeler que Jéhovah est le seul vrai Dieu et qu'il a annoncé quel homme il appellera pour délivrer Israël de Babylone. Cette pensée donnera aux déportés du courage. A cet effet, Jéhovah déclare :
                                                                         " Pensez à cela et montrez-vous hommes; rebelles, rentrez en vous-mêmes ! Rappelez-vous les choses passées des jours d'autrefois, et vous comprendrez que c'est moi qui suis Dieu [El], et qu'il n'y a point d'autre ! Que je suis Dieu [Elohim] et que nul n'est semblable à moi : moi qui dès le commencement annonce la fin, et longtemps à l'avance ce qui n'est pas encore; qui dis : ' Mon dessein subsistera, et je ferai toute ma volonté;' qui de l'Orient appelle l' aigle, d'un pays éloigné l'homme de mon dessein. J'ai parlé, j'accomplirai ! J'ai résolu, j'exécuterai !" - Esaïe 46 : 8-11, AC.


Nul dieu n'est semblable à Jéhovah, aussi ce dernier n'agit-il pas conformément aux attentes ou aux prédictions des adorateurs de faux dieux. Sa parole écrite tout entière ou sainte Bible, jointe aux évènements historiques qui ont accompli ses prophéties, suffisent pour convaincre l'homme honnête que Dieu a annoncé la fin ou accomplissement de son dessein dès le commencement, et que déjà au jardin d'Eden il a prophétisé des choses qui n'étaient pas encore, mais qui depuis se sont produites.
         Pour arrêter son dessein, Jéhovah n'a eu besoin de consulter aucune de ses créatures. Ainsi, quand ce dessein se réalise, nul autre que Jéhovah ne peut en revendiquer la conception. Jéhovah seul à conçu ce dessein, et celui-ci a subsisté, conformément à la déclaration divine.


Dans sa parole écrite, Jéhovah nous a révélé sa volonté. Les faits démontrent de façon irréfutable qu'il a toujours agi selon son bon plaisir, n'en déplaise à certains qui auraient voulu contrarier ses desseins. A titre de preuve, citons le cas de Cyrus le Perse. C'est lui l'homme que Jéhovah appela par son nom de Cyrus, afin d'exécuter son dessein. Et effectivement, Jéhovah accomplit sa volonté par cet homme désigné à l'avance. Cyrus n'était pas Judéen, mais venait d'un pays éloigné, loin du royaume de Juda. Il venait de la Perse, située à l'est de Babylone, plus à l'est que le Tigre, voire même que le pays d'Elam et le golfe Persique. L'emblème de Cyrus était un aigle d'or, un oiseau de proie. En accord avec ces faits, Jéhovah appela Cyrus de l'Orient et lui ordonna de fondre sur Babylone tout comme un oiseau de proie, un aigle*.


Exactement comme il l'avait annoncé environ deux cents ans à l'avance par la bouche d'Esaïe, Jéhovah appela cet "aigle", à savoir Cyrus. Ce fait est attesté par l'Histoire, tant profane que sacrée.
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      * Cf la Cyropédie ( Education de Cyrus) de Xénophon, livre VII, paragraphes 1,4. Sous le titre Flag ( drapeau), Br1, tome X, page 454b, dit ceci : " Les Perses portaient un aigle fixé à l'extrémité d'une lance, et le soleil, leur divinité, était aussi représenté sur leurs étendards, lesquels (...) étaient gardés avec jalousie par les hommes les plus braves de l'armée."


Il avait arrêté son dessein dans son esprit et, entant que Dieu tout-puissant, il influa sur les affaires humaines de manière à réaliser ce dessein. Tous les faits de l'Histoire attestent donc que Jéhovah est le seul vrai Dieu et qu'il n'y en a pas d'autre.


 Comme il a décidé d'appeler un homme de l'Orient afin d'exécuter son dessein sur Babylone, Jéhovah adresse cet avertissement aux Babyloniens iniques, qui vont détruire Sion ou Jérusalem, la capitale de la nation d'Israël :
                                               " Ecoutez-moi, homme au coeur opiniâtre, qui est loin de la justice. Je fais approcher ma justice; elle n'est pas loin, et mon salut ne tardera pas; je donnerai le salut à Sion, ma gloire à Israël". Esaïe 46 : 12, 13, AC.


Bien avant que Babylone ne devienne la Troisième Puissance mondiale, Jéhovah a arrêté son dessein de délivrer son peuple de la domination Babylonienne. Envisagée du point de vue de Jéhovah, qui est éternel, l'heure du salut de son peuple n'est pas loin, et il ne tardera pas à accomplir cette délivrance. L'exil à Babylone ne sera pas trop long. La durée de la dévastation de Sion, la ville sainte, ne sera pas excessive. Sion sera rebâtit et deviendra la cité d'un peuple sauvé. La nation d'Israël reflétera la gloire divine, la gloire d'être un peuple sauvé par Jéhovah, délivré des Babyloniens, qui sont des "hommes au coeur opiniâtre".
 La libération d'Israël sera un acte de justice de la part de Jéhovah, et prouvera qu'il est juste. C'est pourquoi il fait approcher sa justice; "elle n'est pas loin ", car rien ne pourra l'empêcher d'accomplir son dessein à l'heure prévue.


Les Babyloniens devraient prêter attention à l'avertissement que Jéhovah leur donne par la bouche du prophète Esaïe. Cela les empêcherait d'être opiniâtre et d'agir cruellement envers le peuple de Jéhovah exilé.


En 539, soit deux ans avant le terme des soixante-dix années de la dévastation totale de Sion, Jéhovah appellera l' " aigle" symbolique et lui ordonnera de fondre sur Babylone, afin d'exécuter sur elle le dessein divin. En cette année-là commencera le siège de cette ville aux puissantes murailles. Ce siège obligera-t-il Babylone à capituler assez tôt pour permettre à Jéhovah de donner le salut à Sion au jour prévu qui, selon sa prophétie, n'est pas loin ? Les Babyloniens arriveront-ils à résister pendant des années et à retarder le salut que Jéhovah a promis à son peuple, Israël ?
                  Les oiseaux rapaces, l'"aigle" par exemple, fondent sur leur proie avec une rapidité étonnante. Et Cyrus, dont l'emblème militaire est un aigle d'or, fondra-t-il sur sa proie, Babylone ? Saura-t-il hâter, si possible, la prise de Babylone ?
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    *  Dans Esaïe 46:11, le mot hébreu ayit, rendu dans AC par " aigle", est traduit dans d'autres versions ( NW, Dh, Da) par "oiseau de proie". 
Cependant, les LXX rendent ce terme par le mot grec aetos "aigle", que l'on trouve également dans Lamentations 4:19 et Jérémie 4:13.
Les hébreux appelaient ayit l'oiseau de proie parce que celui-ci fond sur sa victime en poussant des cris perçants, comme l'indique la racine du verbe utilisé dans I Samuel 15:19. - Cf. le Hebrew-Chaldée Lexicon de Gesenius.
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