lundi 12 novembre 2012

CHOSES OBSERVÉES DEPUIS LA TOUR DE GARDE

Rien ne pouvait être plus certain que la chute de Babylone, elle qui avait dominé le monde ! Pour rassurer son peuple à ce sujet, Jéhovah Dieu, qui ne peut mentir, multiplia longtemps d'avance ses prophéties sur cet évènement. En fait, la chute de Babylone devint l'un des thèmes dominants de sa sainte Parole, et ce leitmotiv d'une importance mondiale revient continuellement presque jusqu'aux toutes dernières pages de la Bible. 
                                             Les paroles électrisantes " Babylone la grande est tombée", que nous trouvons dans le dernier livre de la Bible Révélation 18 : 2, ne sont pas l'écho du cri de la sentinelle que le prophète Esaïe vit dans une vision qu'il reçut quelque 825 années avant celle décrite par l'apôtre Jean dans le dernier livre biblique Esaïe 21 : 9.


Ne laissant planer aucun doute quant à ceux que son Dieu Jéhovah utiliserait pour provoquer cet épisode remarquable de l'histoire du monde, Esaïe déclara sous l'inspiration divine:
               " L'oracle touchant le désert de la mer. Comme des tourbillons dans le midi quand ils passent, il vient du désert, du pays terrible. Une cruelle vision m'est révélée : Le perfide agit perfidement, et le destructeur détruit. Monte, Elam ! assiège, Médie ! J'ai fait cesser tout (...) gémissement". - Esaïe 21 : 1 , 2 , Da.
                Dans ce passage descriptif, le " désert de la mer" désigne la région de l'antique Babylone. Dans les inscriptions cunéiformes de Mésopotamie, seule la Babylonie méridionale est appelée " le pays de la mer".
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    *Certaines pensées sur l'accomplissement final et complet de la prophétie d'Esaïe sur la grande Babylone de notre temps sont exposées dans les articles intitulés " Il est plus proche qu'ils ne le pensent" et " Le jour de Jéhovah menaçant le monde", parus dans La Tour de Garde du 1 mars 1950, pages 67-75.


La ville de Babylone était située sur le cours inférieur de l'Euphrate, la partie orientale de la cité étant bâtie sur la rive gauche, qui s'étendait jusqu'au Tigre. Les deux fleuves se jetaient dans le golfe Persique, et quand ils débordaient, ils transformaient la Basse Mésopotamie en un désert d'eau, une mer. 
            Pour combattre contre cette "mer", qui revenait périodiquement, ou tout au moins pour en amoindrir le danger, les Babyloniens construisirent un nombre impressionnant de digues, de canaux, d'écluses et de bassins collecteurs.


Dans la Bible, cependant, le terme "mer" désigne parfois l'occident. Dans Esaïe 21 : 1, ce mot peut donc se rapporter à la région située à l'ouest des pays d'Elam et de Perse. Dans ce cas, la prophétie signifierait que la Babylonie, qui se trouvait précisément à l'ouest de ces deux pays, allait devenir une solitude, ' le désert de l'occident'.
              Les tourbillons d'un ouragan s'approchaient de Babylone, prêts à s'abattre sur elle au moment même où elle parviendrait au zénith de sa puissance. Ces tourbillons commençaient à se former dans un pays terrible, la Perse, dont le roi était l'ambitieux Cyrus II, qui s'était fait  également roi de Médie.

L'encyclopédie britannique déclare à son sujet :
                Certaines autorités modernes ont souvent émis l'hypothèse que Cyrus et ses ancêtres étaient en fait Elamites; mais cette idée est contraire à la tradition, et il ne peut y avoir de doute que Cyrus était réellement perse et qu'il croyait à la religion de Zoroastre. Dans Hérodote vii, II, la généalogie de Cyrus est exactement la même que dans la Proclamation faite par Cyrus ; Téispès (arrière-grand-père de Cyrus) est appelé fils du héros éponyme Akhéménès. - encyclopédie britannique, onzième édition, tome VII, pages 706, 707.

Dans sa proclamation aux Babyloniens, Cyrus désigne ses ancêtres Téispès, Cyrus 1 et Cambyse 1 par le titre de roi d'Anzan". Ce même titre est attribué à Cyrus II lui-même dans les inscriptions cunéiformes et dans la chronique de Nabonide, roi de Babylone, et cela avant que Cyrus n'ait vaincu et déposé Asyage, roi de Médie. Le pays d'Anzan était une région de l'Elam ou Susiane située à l'est du Tigre. Selon la prophétie de Jérémie 49 : 34 - 39, à une date postérieure à 617 av. notre ère, les Elamites devaient subir une défaite, et il est possible qu'en 596, Téispès, fils d'Akhéménès et arrière-grand-père de Cyrus, ait conquis la région d'Anzan ou Anshan, au sud de laquelle les Perses s'étaient déjà établis.
                              Téispès s'arrogea le titre de " roi grand, roi de la ville d'Anzan".
Ces détails nous permettent de comprendre les relations qui existaient entre les Perses, les Elamites et les Mèdes.
                               Les Elamites, dont la capitale était Suse ou Shushan, possédaient leur propre idiome, la langue anzanite, et un système d'écriture qui leur était particulier.
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