Dieu avait fait une promesse dans le jardin d'Eden, la première demeure de l'homme. Les Babyloniens, qui avaient abandonné Jéhovah Dieu, s'emparèrent de cette prophétie et en firent une application erronée. Il s'agit de la promesse que Dieu fit quand il prononça son jugement contre le grand Serpent, Satan le Diable, qui avait amené le couple humain parfait, Adam et Eve, à se joindre à lui dans sa rébellion contre le Créateur. Jéhovah Dieu avait informé le grand Serpent de la destruction qui l'attendait et lui avait dit en ces termes qui l'exécuterait : " Jéhovah Dieu dit au serpent : ' Parce que tu as fait cela, (...) je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité; celle-ci te meurtrira à la tête, et tu la meurtriras au talon.'" - Genèse 3 : 14,15, AC. Lorsque Nimrod devint " un puissant sur la terre", se révéla être un " puissant chasseur" et s’éleva au rang de premier roi humain à Babylone, les Babyloniens n'hésitèrent pas à devancer l'accomplissement véritable de la prophétie édénique. Il leur fut facile de se montrer patriotes et nationalistes en appliquant à Nimrod la prophétie sur la postérité de la femme. Il va de soi que Nimrod poussa les Babyloniens à adopter cette attitude, afin de les rattacher plus fortement à sa personne, en tant que roi, et à ceux qui lui succéderaient. D'après la bénédiction que le patriarche Noé avait prononcée sur Sem, la postérité de la femme devait venir dans la descendance de Sem, et non de celle de Cham, dont le fils, Canaan, avait été maudit par Noé ( Genèse 9 : 24-27). Or Canaan était le frère de Cusch, donc l'oncle de Nimrod. Par suite, en appliquant la prophétie de Genèse 3 : 15 à Nimrod, on faisait de la postérité de la femme Cuschite, d'ascendance chamitique. En outre, s'il est vrai que Nimrod mourut de mort violente, comme le racontent certaines légendes, les Babyloniens ont dû y voir l'action du grand Serpent qui, selon la prophétie, devait meurtrir au talon la postérité de la femme. Par voie de conséquence, la mère de Nimrod ou femme de Cusch a dû être considérée comme la mère de la postérité destinée à meurtrir à la tête le grand Serpent. En cette qualité, elle partageait la gloire de son fils Nimrod, regardé comme la postérité promise. Cette situation devait aboutir au culte de la mère et du fils. C'est peut-être aussi la raison pour laquelle cette femme, épouse de Cusch et mère de Nimrod, en vint à être appelée Sémiramis ou Z'emir-ramit, qui signifie " celle qui porte le rameau*". En l’occurrence, le rameau était Nimrod, celui qui devait apporter la paix et mettre fin aux malheurs dans le monde. Sa mère, la femme de Cusch, était la petite-fille de la femme de Noé. Or, cette dernière avait survécu au déluge, tout comme les poissons. A ce propos, il est intéressant de noter ce commentaire sur la mère de Nimrod dans l'Encyclopédie britannique ( édition de 1911, tome XXIV, page 617, sous " Sémiramis") : Nous en avons déjà les preuves dans les écrits d'Hérodote [historien grec], qui lui attribue [à Sémiramis] les rives de l'Euphrate (i. 184) et déclare que son nom est porté par l'une des portes de Babylone ( iii. 155). (...) Selon les légendes qui entourent sa naissance et sa disparition de la terre, Sémiramis apparaît comme une déesse, fille d'Atargatis, la déesse-poisson, elle-même apparentée aux colombes d'Ishtar ou Asta [ CF. aussi Hislop, les deux Babylones, pages 127 et 411.]
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