lundi 9 janvier 2012

LE GRAND DRAGON ROUGE - 3 -

LE GRAND DRAGON ROUGE - 3 -


Il y  avait dans le système Babylonien une mort symbolique par laquelle tous les initiés devaient passer, avant d'avoir reçu la nouvelle vie qui était impliquée dans la régénération, et cela pour déclarer qu'ils étaient passés de la mort à la vie. Comme le fait de passer à travers le feu était en même temps une purification du péché et un moyen de régénération, c'était aussi pour avoir voulu ressusciter les morts les morts que Phaëton fut terrassé. Esculape était l'enfant soleil, Phaëton l'était aussi. C'était pour symboliser cette parenté qu'on entourait d'ordinaire de rayons la tête d'esculape. C'est ainsi que le pape entoure les têtes des prétendues images du Christ; mais la véritable origine de cet embellissement est évidente pour tous ceux qui connaissent la littérature ou l'art romain. Voici ce que dit Virgile dit de Latinus :


 " Cependant les rois s'avancent. Latinus se montre dans un
 pompeux appareil, sur un char attelé de quatre chevaux ; son
 front est ceint de douze rayons d'or resplendissants, symbole
 du soleil, son aïeul."


Les rayons d'or qui entourent la tête d'esculape avaient la même signification : ils désignaient comme l'enfant du soleil ou le soleil incarné. Les rayons d'or qui entoure la tête des peintures et des statues appelées du nom du Christ, voulaient dire que les païens qu'on pouvait sans crainte les adorer comme les statues de leurs divinité bien connues, quoiqu'elles portassent un nom différent. Or, Esculape pendant une terrible épidémie fut appelé d'Epidaure à Rome. Le dieu, sous la forme d'un grand serpent, entra dans le navire qu'on lui avait envoyé pour l’amener à Rome, et, étant arrivé sain et sauf sur le Tibre, fut solennellement consacré comme dieu protecteur des Romains. Depuis ce jour, en particulier comme parmi le peuple, le culte du serpent d'Epidaure, le serpent qui représentait le soleil comme divinité incarnée, en d'autres termes, du serpent de feu, devint presque universel. dans presque toutes les maisons, on trouvait le serpent sacré, qui était d'une espèce innocentCes serpents nichaient près des autels domestiques, dit l'auteur de Pompéiens : ils se promenaient comme des chats ou des chiens, pour se faire caresser par les visiteurs, et venaient leur demander à manger. Et même, à table, ils se glissaient entre les coupes des convives, et quand il faisait chaud, les dames s'en servaient comme de boas vivants, et se les enroulaient autour du cou pour éprouver de la fraîcheur. Ces animaux sacrés faisaient la guerre aux rats et aux souris et en détruisaient ainsi une grande quantité ; mais comme leur vie était sacrée, et que personne ne leur faisait de mal, ils multipliaient si rapidement, qu'ils devinrent, comme les singes de Bénarès, une engeance insupportable. Les feux qu'on faisait souvent à Rome étaient le seul moyen de s'en débarrasser. Le lecteur verra, dans la gravure ci-jointe, la représentation du culte Romain; du feu et du culte du serpent à la fois distinct et réJe ne puis expliquer ici la raison de la double représentation de ce dieu ; mais il est évident d'après les passages de Virgile déjà cités, que les figures de la partie supérieure avec les têtes entourées de rayons représentent le dieu du feu ou la divinité du soleil; et ce qui est digne de remarque, c'est que ces dieux du feu sont noirs. Cette couleur les identifie ainsi avec le Phaëton Éthiopien ou noir ; tandis que ( l'auteur des Pompéiens lui-même l'admet), ces mêmes dieux du feu sont représentés dans la partie inférieure par d'énormes serpents. Or, si ce culte du serpent sacré du soleil, le grand dieu du feu, était si répandu à Rome, quel autre symbole que le grand serpent de feu pouvait dépeindre plus exactement le pouvoir de la Rome païenne impériale ! C'était évidemment dans ce but que l'étendard impérial lui-même, l'étendard de l'empereur païen de Rome, du Pontifex Maximus, le chef du grand système du culte du feu et du culte du serpent, était un serpent au bout d'un grand bâton, et colorié de manière à la montrer comme le symbole indubitable du culte du feu. A mesure que le christianisme se répandait dans l'empire romain, les puissances de la lumière et des ténèbres finirent par se heurter. Apocalypse. 12:7,8,9. " Et une guerre a éclaté dans le ciel : Michel et ses anges ont lutté contre le dragon, et le dragon et ses anges ont lutté,8 mais il n'a pas été le plus fort, et il ne s'est plus trouvé de place pour eux dans le ciel. 9 Il a donc été précipité le grand dragon, le serpent originel, celui qui est appelé Diable et Satan, celui qui égare la terre habitée tout entière ; il a été précipité sur la terre, et ses anges ont été précipités avec lui. Le grand serpent de feu fut précipité lorsque par décret de Gratien, le paganisme fut aboli dans tout l'empire Romain, lorsque les feux de Vesta furent éteints, et les biens des Vestales confisqués, lorsque l'empereur Romain, ( qui tout en professant le Christianisme pendant plus d'un siècle et demi, avait été Pontifex Maximus, le chef même de l'idolâtrie romaine, et comme tel, se montrait investi de tous les emblèmes idolâtres du paganisme) obéissant à l'impulsion de sa conscience, abolit ses propres fonctions. Si Nemrod fut personnellement et littéralement mis à mort par l'épée de l'esprit que Sem détruisit le système du culte du feu, et soumit tellement les coeurs que pour un temps ce culte fut entièrement détruit. Ainsi le Dragon du feu dans l'empire Romain fut mortellement frappé d'une épée, de l'épée de l'esprit qui est la parole de Dieu.


Il y a donc une analogie profonde et réelle entre le type et le système qui lui correspond.

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