mardi 10 janvier 2012

LE GRAND DRAGON ROUGE - 4 -

LE GRAND DRAGON ROUGE - 4 -


Mais l'analogie ne s'arrête pas là. En examinant à fond les annales de l'histoire, on s'aperçoit que lorsque le chef de l'idolâtrie païenne de Rome fut frappé de l'épée par l'abolition de l'office de Pontifex Maximux, le dernier Pontife Maximus de Rome était le représentant unique et légitime de son système idolâtre, alors en existence.Il est nécessaire pour éclaircir ceci, de jeter un rapide coup d'oeil sur l'histoire Romaine. D'accord avec toute la terre, Rome, à une époque préhistorique fort reculée, avait bu largement à la coupe d'or de Babylone. Mais plus que toutes les autres nations, elle avait eu avec l'idolâtrie de Babylone des rapports qui la plaçaient dans une position exceptionnelle. Bien avant Romulus, un représentant du Messie Babylonien, appelé de son nom, avait établi son temple comme dieu et son palais comme roi sur l'une des hauteurs qui furent enfermées dans les murs de la cité que devaient fonder Rémus et son frère. C'est sur le mont Capitolin, si fameux plus tard pour avoir été le siège principal du culte Romain, que Saturnia, ou la cité de Saturne, la grande déesse Chaldéenne, fut bâtie à une époque d'une antiquité obscure et fort reculée. Une révolution survint ; les images taillées de Babylone furent détruites ; on interdit formellement d'élever des idoles, et quand les deux jumeaux fondateurs de la cité si fameuse élevèrent ses humbles murailles , la ville et le palais de leur prédécesseur Babylonien étaient depuis longtemps tombés en ruines. L'état de cette ville sacrée même à l'époque reculée d'Evandre est décrit par Virgile; il parle du temps où Enée, dit-on, visita cet ancien roi d'Italie :

" Ces deux villes, dont vous voyez les murs renversés sont les débris des 
monuments de nos anciens héros : l'une bâtie par Janus, et l'autre
 par Saturne, celle-ci s'appelait Saturnia, celle-là Janicule."

Le coup mortel ainsi donné au système chaldéen devait cependant guérir. Une colonie étrusque étroitement attachée à l'idolâtrie chaldéenne avait émigré, les uns disent d'Asie Mineure, les autres de Grèce, et s'était fixée près de Rome. Ces Étrusques furent plus tard incorporés à l'Etat romain, mais longtemps avant cette union politique ils exerçaient une puissante influence sur la religion romaine. Dès le premier jour, leur adresse dans la divination, les prédictions, et toute leur science réelle ou prétendue, dont les augures et les devins déclaraient avoir le monopole, inspirèrent aux Romains le plus grand respect. Tout le monde s'accorde à reconnaître que les Romains ont emprunté surtout aux Toscans, c'est-à-dire aux habitants de l'Etrurie, leur connaissance des augures, qui occupaient une place si importante dans toutes leurs entreprises publiques, et tout d'abord les indigènes de ce pays avaient seuls le droit d'exercer l'office d'Apurex, qui concernait tous les rites essentiellement compris dans le sacrifice. Des guerres et des disputes s'élevèrent entre les Romains et les Étrusques ; mais cependant les plus distingués d'entre les jeunes nobles de Rome furent envoyés en Etrurie pour être instruits dans la science sacrée qui florissait. Aussi grâce à l'influence des hommes dont l'esprit était façonné pour ceux qui demeuraient encore attachés à l'ancien culte des idoles, les Romains furent ramenés en grande partie à cette idolâtrie qu'ils avaient autrefois répudiée et rejetée. Bien que Nuna cependant, en érigeant son système religieux, se laissât guider par le sentiment qui dominait alors et défendit le culte des images, toutefois par suite à l'alliance existant entre Rome et l'Etrurie pour les choses sacrées, tout fut mis en oeuvre pour faire disparaître entièrement cette défense. Le collège de pontifes dont il posa les fondements, devint avec le temps un collège essentiellement étrusque et le souverain pontife, qui présidait ce collège et contrôlait tous les rites religieux publics ou privés du peuple romain dans tous les points essentiels, devint en esprit et en réalité un pontife étrusque. Cependant le souverain pontife de Rome, même lorsque l'idolâtrie eût été absorbée dans le système romain, n'était qu'un rejeton du grand système Babylonien primitif. C'était un adorateur dévoué du dieu Babylonien, mais ce n'était pas le représentant légitime de dieu. Le véritable pontife babylonien avait son siège hors des limites de l'empire romain. Ce siège, après la mort de Bethazzar et l'expulsion de Babylone du clergé chaldéen par les rois de Mèdes et Perses, était à Pergame, où fut plus tard l'une des sept églises d'Asie. Ce fut donc là que se maintint, pendant des siècles, le siège de Satan, Apocalypse. 2:13,

 " Je sais où tu habites, c'set-à-dire là où est le trône de Satan ; 
et pourtant tu continues à tenir ferme mon nom, et tu n'as pas renié
 ta foi en moi, même aux jours d'Antipas, mon témoin, le fidèle, 
qui a été tué à vos côtés, là où habite Satan."

 C'était, sous la protection des rois déifiés de Pergame, sa demeure préférée. Là fut célébré le culte d’Esculape sous la forme d'un serpent, avec des orgies et des excès incroyables, tandis qu'ailleurs il y avait dans ces orgies une certaine mesure. Tout d'abord le pontife romain n'avait aucun rapport avec Pergame et sa hiérarchie, mais avec le temps, le pontificat de Rome et celui de Pergame furent identifiés. Pergame elle-même devint une partie et une dépendance de l'empire romain, lorsqu'Attale, le dernier de ses rois, laissa en mourant, dans son testament, toutes ses possessions au peuple romain, 133 avant J.C. . Quelque temps après, le royaume de Pergame s'étant fondu dans les provinces romaines, personne n'aurait osé, ouvertement et de propos délibéré, prétendre à la dignité inhérente au vieux titre des rois de Pergame. Les pouvoirs originaux des pontifes romains eux-mêmes, paraissent avoir diminué à cette époque ; mais lorsque Jules César qui déjà avait été élu pontife suprême, devint aussi, comme empereur, le chef civil suprême des romains, dès lors, comme il était à la tête de l'état romain et la tête de la religion romaine, il fut investi de tous les pouvoirs et de toutes les fonctions du véritable et légitime pontife babylonien, et il se trouva dans une position où il pouvait revendiquer tous ces pouvoirs. C'est alors qu'il paraît avoir prétendu à la dignité divine d'Attale et au royaume que ce roi avait légué aux Romains, comme y ayant naturellement droit ; car sa devise bien connue : " Vénus Genitrix" qui signifiait que Vénus était la mère de la race de Julius, semble avoir tendu à faire de lui le fils de la grande déesse ; car c'est ainsi qu'on considérait Attale, à la tête de taureau. Alors à de certaines occasions, dans l'exercice de son grand office pontifical, il se montrait solennellement dans tout l'éclat de son costume babylonien, comme aurait pu le faire Balthazzar lui-même avec une robe écarlate, pourtant la crosse de Nemrod, le mitre de Dagon et les clefs de Janus et de Cybèle. Ainsi allaient les choses, nous l'avons vu, même sous les soi-disant empereur chrétiens qui, comme pour sauvegarder leur conscience, nommèrent un païen pour les remplacer dans l'accomplissement des fonctions pontificales le plus ouvertement idolâtres ( ce remplaçant néanmoins agissait en leur nom et par leur autorité) jusque sous le règne de Gratien qui, ainsi le montre Gibbon, refusa le premier de revêtir un appareil pontifical idolâtre ou d'agir comme pontifex. D'après tout cela, il est donc évident que lorsque le paganisme fut aboli dans l'empire romain, lorsque l'office de Pontifex Maximus fut supprimé et que tous les dignitaires du paganisme furent renversés de leur trône qu'ils avaient encore en quelque sorte la permission de garder, ce ne fut pas simplement la chute du dragon de feu de Rome, mais la chute du dragon de feu de Babylone ! C'était le nouvel accomplissement, dans un sens symbolique, à l'égard du véritable et légitime successeur de Nemrod, de ce qui lui était arrivé lui-même, lorsque la profondeur de sa chute fit pousser cette exclamation :


 " Comment es-tu tombé des cieux, ô Lucifer, fils de l'aurore ?" 
monde nouveau : "Oh! comme tu es tombé du ciel, toi le brillant,
 fils de l'aurore ! Comme tu as été abattu à terre, toi qui mettais
 hors de combat les nations !"
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