jeudi 8 novembre 2012

LE SIGNAL

De quel signal s'agit-il ? C'est la nouvelle puissance mondiale, l'Empire médo-perse, qui doit provoquer l'effondrement de la Puissance mondiale Babylonienne. Ce signal doit être élevé comme un point de ralliement. Il faut qu'il soit aussi visible qu'un étendard hissé au sommet d'une montagne nue et que rien ne dissimule aux regards. Autrement dit, Jéhovah Dieu permet à Cyrus le Perse de devenir un personnage de premier plan sur la scène du monde, le fondateur de la monarchie perse, un homme avec qui on doit compter et qu'il ne faut pas perdre de vue.


Par des signes de la main et des appels à haute voix, il faut inviter les exécuteurs des jugements de Jéhovah à se réunir autour de ce signal élevé puis à donner l'assaut aux portes de Babylone, aux portes de ses princes. La prise des portes des puissants murailles de Babylone et la possibilité de se rendre maîtres de la ville, voilà ce qui appelle les sanctifiés de Jéhovah. Selon le dessein divin, cette tâche n'incombe pas aux Juifs en captivité.


Le rassemblement des nations pour soutenir les fondateurs de ce qui va devenir la Quatrième Puissance mondiale s'accorde avec les desseins de Jéhovah. Comme s'il apercevait déjà la tournure que prendront les affaires internationales immédiatement avant l'an 539, le prophète Esaïe déclare : " On entend sur les montagnes une rumeur : on dirait le bruit d'un peuple nombreux; on entend un tumulte de royaumes, de nations rassemblées : c'est Jéhovah des armées qui passe en revue ses troupes de guerres. Ils viennent d'un pays lointain, de l'extrémité du ciel, Jéhovah et les instruments de son courroux, pour ravager toute la terre." - Esaïe 13 : 4, 5, AC.


Les soixante-dix années de désolation de Jérusalem, ville dévastée par Nébucadnetsar, roi de Babylone, arrivent à leur terme. L'heure approche donc où il faut combattre contre Babylone. Jéhovah des armées, dont le temple à Jérusalem a été détruit par les Babyloniens, est l'invisible commandant en chef des forces terrestres qui vont exprimer son courroux contre Babylone. Il rassemble ces forces d'exécution en les convoquant de pays lointains, en dehors de l'Empire babylonien, en les faisant venir de l'extrémité du ciel. Les éléments de cette armée représentant plusieurs nations* seront les "instruments de son courroux". Par eux, il va ravager Babylone en tant que puissance dominant sur la terre, et renverser du trône babylonien la dynastie de maîtres du monde, dont le premier fut Nébucadnetsar.



Ainsi, le jour du triomphe de Jéhovah sur Babylone se prépare, et il va s'abattre inéluctablement sur cette puissance mondiale cupide et oppressive. Se rendant pleinement compte de ce que cela signifiera pour la souveraineté universelle et le saint nom de Jéhovah, et aussi pour la délivrance du peuple de Jéhovah tenu en captivité, Esaïe dit aux Babyloniens : " Poussez des hurlements, car le jour de Jéhovah est proche : il vient comme une dévastation du Tout-Puissant. C'est pourquoi toute main sera défaillante, et tout coeur d'homme se fondra. Ils seront frappés d'épouvante; les transes et les douleurs les saisiront; ils se tordent comme une femme qui enfante; ils se regardent les uns les autres avec stupeur; leurs visages sont comme la flamme." - Esaïe 13 : 6 - 8, AC.


Après avoir subjugué le puissant royaume de Lydie et étendu son hégémonie sur toute l'Asie Mineure (auj. la Turquie), Cyrus le Perse, aidé de ses alliés les Mèdes, porta son attention sur Babylone. Au terme d'environ une année de préparatifs, il se mit en campagne contre elle, en 539 av. notre ère. A l'issue de la bataille, les Babyloniens durent s'enfuir dans leurs villes fortifiées, le roi Nabonide se réfugiant à Borsippa. Les babyloniens devaient pousser des hurlements, car le jour de Jéhovah était désormais très proche et ils boiraient alors la coupe de la défaite et de l'assujettissement, celle-là même qu'ils avaient fait boire à Jérusalem, à Juda et à d'autres nations.
       Babylone devait être dépouillée de sa domination mondiale.

Pour les Babyloniens, une telle chose était incroyable; elle les frapperait de stupeur, faisait rougir de honte leurs visages orgueilleux et provoquait en eux des douleurs semblables à celles de l'enfantement.
______
     * A propos de ces nations, voir les pages 269 à 271 du présent ouvrage.
*******


Aucun commentaire: