L'emprise de la magie et de la sorcellerie sur Babylone a dû être très forte, car seize siècles après Nimrod, le roi Nébucadnetsar y eut recours pour déterminer si, oui ou non, il devait attaquer Jérusalem. A ce sujet, Jéhovah Dieu déclara à Ezéchiel : " Le roi de Babel se tient à la naissance du chemin, à la tête de deux chemins, pour recourir à la divination ; il secoue les flèches, interroge les teraphim, examine le foie. Dans sa main droite il y a le signe de Jérusalem si bien qu'il ouvrira la bouche avec un cri de guerre, il vociférera avec une clameur guerrière, il placera des béliers aux portes, il amoncellera un remblai, il édifiera un retranchement." - Ezéchiel 21 : 25- 27, Dh. C'est sous le roi Nébucadnetsar II que la ville de Babylone atteignit le sommet de sa gloire et s'éleva au rang de Troisième Puissance mondiale de l'histoire biblique. Elle connut donc son apogée peu avant sa chute. Puisque même son plus grand roi s'obstinait à pratiquer les arts magiques, Esaïe, prophète de Jéhovah, pouvait de bon droit inviter Babylone, à qui il annonçait un destin funeste, à recourir à ses sciences occultes et à consulter ses astrologues, ses sorciers et ses pronostiqueurs mensuels, pour essayer d'échapper au désastre qui l'attendait. Mais une telle tentative eût été vaine, car Jéhovah avait condamné cette ville. A cause de sa fausse religion, concrétisée historiquement dans la première tout de Babel, Babylone était vouée à la destruction dès sa fondation. A l'époque de Nébucadnesar II, son roi le plus glorieux, Babylone possédait une tour religieuse érigée sans doute sur les fondations de la tour bâtie par les hommes dont Jéhovah Dieu confondit le langage. Elle était située dans la partie sud de la ville, non loin de la rive gauche ou orientale de l'Euphrate. A l'exemple de son père, le roi Nébucadnetsar appelait cet édifice Ziggourat-Balili, c'est-à-dire " La Tour de Babylone". Elle était dédiée à la divinité principale de Babylone, Mérodac , et sa femme Zarpanitoum. Bâtie sur un terre-plein, la tour consistait en une série de six étages de forme carrée, surmontés d'un sanctuaire dédié au dieu Bel-Mérodac, qui semble n'être autre que le puissant chasseur Nimrod déifié. Au pied de la tour se trouvaient de petits temples ou chapelles voués à d'autres dieux du panthéon babylonien. Au cinquième siècle avant notre ère, l'historien grec Hérodote fit une description de la tour de Babel. Il mentionne huit étages, comptant sans doute dans ce nombre le terre-plein servant de fondations, les six étages proprement dits et enfin le sanctuaire ou chapelle surmontant l'édifice.Voici ce que déclare une encyclopédie à propos de la religion de Babylone et de son culte trinitaire : " A basse époque, le culte Babylonien semble avoir été voué principalement à Mardouk, à Nabou [ Nébo, " celui qui parle, qui annonce"], à Sin, à Shamash et à Ishtar. (...) Malgré tous leurs dons magiques, les Babyloniens ne purent jamais concevoir la notion d'un seul dieu, du dieu unique dont l’existence même exclurait logiquement l'existence de toute autre divinité. Le monothéisme dépassait l'entendement spirituel des Babyloniens. (...) Les Babyloniens bâtirent d'immenses temples et composèrent de nombreuses inscriptions mettant en valeur les oeuvres de paix plutôt que la guerre. Dès lors on comprend pourquoi leur conception des dieux différait de celle des Assyriens, qui déployèrent leur énergie surtout dans les conquêtes et les guerres. Mais ni les Babyloniens ni les Assyriens ne parvinrent à l'élévation des pensées exprimées dans les Psaumes des Hébreux. A mesure que déclinait l'influence des Babyloniens et des Assyriens, le pouvoir de leurs dieux diminuait, si bien qu'aucune de leurs divinités ne survécut au déferlement de la civilisation grecque à l'époque d'Alexandre [ le Grand]." - ISBE, tome I, page 370.
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