samedi 12 mai 2012

L'ORDRE RELATIF AU SANG EST VIOLE

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 Par ces paroles, Dieu le Créateur informa l'homme que le sang est nécessaire à la vie d'une créature, à telle enseigne que sa vie est représentée par son sang. C'est pourquoi quiconque verserait du sang ou tuerait sans motif valable, aurait des comptes à rendre au grand Auteur de la vie, Dieu. C'est Dieu qui donne la vie à ses créatures. Leur vie lui appartient, aussi ni Noé ni les membres de sa famille n'avaient le droit d'ôter la vie d'une créature sans raison valable. Puisque le sang est indispensable à l'existence d'une créature et qu'aux yeux du Créateur le sang représente la vie, ni Noé ni aucun de ses descendants n'étaient autorisés à manger ou à boire le sang avec la chair. Celui qui mangerait du sang s'approprierait l'âme ou la vie de la créature, âme qui appartient à Dieu, l'Auteur de la vie. Voilà pourquoi Dieu déclara à Noé et à ses fils : " Seulement, la chair avec son âme - son sang - vous ne devrez pas la manger." De même que Dieu considère la vie comme sacrée, parce qu'elle lui appartient et qu'il en a donné la jouissance à ses créatures, de même il tient le sang pour sacré.
          Puisque la loi de Dieu interdisait l'absorption du sang, que fallait-il faire de celui-ci quand on tuait un animal pour le manger ? On devait vider l'animal de son sang et le répandre ce dernier sur le sol. Dieu ne laissa aucune équivoque à ce sujet, car il ordonna à son prophète Moïse d'écrire cette loi à l'intention non seulement des Israélites, mais aussi pour les chasseurs de toutes les nations : " Tout homme d'entre les fils d'Israël ou d'entre les étrangers habitant au milieu de vous, qui, à la chasse, aura tué quelque gibier ou quelque oiseau qui se mange, en versera le sang qu'il recouvrira de poussière, car la vie de toute chair est dans son sang, c'est pourquoi je dis aux fils d’Israël : Vous ne consommerez le sang d'aucun être car la vie de toute chair, c'est son sang; quiconque le consomme sera exterminé." ( Lévitique 17:13,14, Li).
           Ce fut en l'an 1512 avant notre ère que le prophète Moïse consigna par écrit cet ordre divin relatif au sang, ce qui prouve que 857 années après le déluge, le commandement que Dieu avait donné à Noé et à ses fils concernant la sainteté du sang était toujours en vigueur. Or, nous descendons tous de Noé; aussi sommes-nous astreints à respecter cette loi.
          Arrière-petit-fils de Noé, Nimrod était, lui aussi, tenu d'observer cet ordre divin sur l'emploi du sang. Le fit-il ? Sa notoriété comme " puissant chasseur " prouve le contraire, savoir qu'il pratiqua la chasse comme un sport, pour le simple plaisir d'éprouver des sensations fortes.Il tua les animaux gratuitement, sans tenir compte du fait que Dieu leur avait donné le droit de vivre. Il ne chassa pas non plus pour protéger ses semblables contre les bêtes sauvages. Quant à savoir si Nimrod, au mépris de l'ordre divin concernant le sang, mangea la chair du gibier avec son sang, nous ne pouvons l'affirmer avec certitude, mais il il y a lieu de le penser. Quoi qu'il en soit, la conduite de cet homme montre qu'il ne tint aucun compte du grand prix que Jéhovah attache au sang, d'autant plus qu'il y a des raisons de croire que Nimrod ne se borna pas à chasser les animaux sauvages et les oiseaux, mais qu'il tua également des créatures humaines.


IL NE S'AGIT PAS LA D'UNE HYPOTHÈSE DE NOTRE INVENTION.

         En effet, à propos de Nimrod, " puissant chasseur devant le Seigneur ", l'Encyclopédie catholique (angl.), tome X, page 741, déclare : " Cette dernière expression peut être comprise au sens propre - chasseur de bêtes sauvages, car nous savons que les princes Babyloniens pratiquèrent la chasse; ou bien dans le sens de guerrier, puisque le mot original gibbor signifie 'héros.'" En accord avec cette explication, l'encyclopédie américaine, édition de 1929, tome XX, page 350, dit ceci : " Il est qualifié de ' puissant chasseur devant le Seigneur', expression un peu vague qui fait manifestement allusion non seulement à la chasse, mais encore aux combats et aux conquêtes." Cela correspond à l'explication donnée dans l'Encyclopédie biblique de M'Clintock et Strong (angl.), citée ci-dessus ( page 13, paragraphe 5 ). 
           La Bible parle des agressions de Nimrod dans Genèse 10:11,12 (Sy), où il est écrit : " De ce pays là [Schinéar], il alla en Assyrie, et il y bâtit Ninive, Rehoboth-Ir, Calach et Résen, entre Ninive et Calach ; c'est la grande ville." En harmonie avec cette affirmation biblique, l'histoire profane nous apprend que Ninive, capitale de l'Assyrie, fut à l'origine une colonie babylonienne.
            Nimrod était le petit-fils de Cham, fils de Noé, et Cham n'engendra des enfants qu'après le déluge. 
            Par conséquent, l'expédition entreprise par son petit-fils Nimrod en Assyrie, territoire appartenant à Assur, fils de Sem, a dû se produire cent ans ou plus après le déluge. A cette époque, la population de la terre s'était sans doute accrue considérablement, conformément à l'ordre que Dieu avait donné à Noé et à ses fils Sem, Cham et Japhet, en ces termes : " Soyez féconds et multipliez, répandez-vous sur la terre et multipliez-vous sur elle." ( Genèse 9:1,7 ). On voit donc qu'il ne manquait pas d'humains sur lesquels Nimrod pouvait s'établir roi dans la ville de Babylone ( Babel ), au pays de Shinéar.
              Ce fut après que Nimrod eut fondé son royaume dans cette ville qu'il organisa son expédition en Assyrie pour y bâtir Ninive et d'autres villes. Pour mener à bien cette entreprise, il dut très certainement envahir le territoire d'Assur, fils de Sem, car le nom d'Assyrie vient du mot Assur ( Genèse 10:21,22 ).  Ne serait-il pas naturel à un puissant chasseur de bêtes sauvages d'en venir à pourchasser des hommes, non dans le but de les capturer mais pour les tuer, versant ainsi leur sang ?
              Lorsque Nimrod pénétra en Assyrie, il commit une agression. Selon toute vraisemblance, cette action entraîna l'effusion de sang, la mise à mort des hommes dont Nimrod et son armée occupèrent le territoire. La capitale de l'agresseur devint responsable de cette effusion de sang. Le siège de son empire fut bâti avec le sang ( Habacuc 2: 12 ). Quel exemple cette ville donna à son pendant, Babylone la Grande ! - Révélation ou Apocalypse 17:5,6.
               Le commandement que Dieu avait donné à Noé, arrière-grand-père de Nimrod, mit en évidence la valeur sacrée du sang des animaux égorgés pour servir de nourriture et, à plus forte raison, du sang de l'homme fait à l'image de Dieu. Tout comme le sang des animaux et des oiseaux, le sang de l'homme représentait la vie. Nul ne pouvait verser le sang d'un autre homme, c'est-à-dire le faire mourir, sans avoir des comptes à rendre à Dieu, l'Auteur de la vie. Voilà la loi que Dieu promulgua à l'intention de Noé et de tous ses descendants quand il leur interdit de manger du sang. Dieu déclara : " Outre cela, votre sang de vos âmes, je le redemanderai. Je le redemanderai de la main de toute créature vivante; et je redemanderai l'âme de l'homme de la main de l'homme, de la main de chaque homme qui est son frère. Quiconque verse le sang de l'homme, par l'homme son sang sera versé, car à l'image de Dieu il a fait l'homme." - Genèse 9:5,6, NW.
               Si Dieu allait redemander la vie d'un homme à tout animal, à " toute créature vivante " qui aurait tué cet homme, alors il redemanderait la vie à tout homme dont la main aurait tué son frère ou versé son sang, la vie de son âme. Pourquoi ? Parce qu'il s'agirait d'un meurtre. Dieu n'attendit pas l'an 1513 avant notre ère, date à laquelle il dicta les Dix Commandements sur le mont Sinaï, pour condamner le meurtre et en fixer la sanction ( Exode 20:13, CT ). Dieu condamna le meurtre aussitôt après le déluge, au moment où il fournit aux hommes la possibilité de commencer sur la terre une vie nouvelle et juste. Certes, il les autorisa à tuer les animaux pour les manger ( à l'exception du sang ), mais ils ne devaient pas aller plus loin et tuer d'autres hommes, leurs frères fais à l'image de Dieu. Or, Nimrod commit ce crime. D'abord, il chassa les bêtes puis, prenant plaisir à tuer d'autres créatures, il se mit à chasser ses semblables, ses fères.
            Caïn, l'enfant premier-né d'Adam et Eve, qui vint au monde en dehors du jardin d'Eden, fut le premier humain à assassiner l'homme, son frère, en l’occurrence Abel. Ce meurtre fut commis avant le déluge. Pour autant que la Bible nous permet de le savoir, Nimrod fut le premier humain après le déluge à assassiner l'homme, son frère, soit avant soit après son invasion de l'Assyrie. Manifestement, Nimrod ne considérait pas qu'il était " le gardien de [son] frère". ( Genèse 4:1-9. ) C'est donc à juste titre qu'en parlant des agressions de l'Assyrie, en tant que puissance mondiale, Michée 5:4,5 appelle le " pays d'Assyrie" le " pays de Nimrod".
             De quelle manière Dieu, l'Auteur de la vie, redemandera-t-il à Nimrod le sang de toutes les créatures humaines et animales qu'il avait tuées contrairement à l'ordre divin concernant le meurtre et la sainteté du sang ? La Bible ne fournit aucune précision à ce sujet. Elle mentionne Raema, l'un des frères de Nimrod, en nous informe qu'il engendra des fils, mais elle n'attribue aucune descendance à Nimrod, bien qu'il devînt " puissant sur la terre ". Nimrod se trouve comme retranché du récit biblique, car, s'il eut des enfants, la Bible n'en fait aucune mention ( Genèse 10:7-12 ). D'après certaines mythologies qui présentent Nimrod comme le premier roi de Babylone, celui-ci aurait subi une mort violente.


 Il aurait été exécuté*.


          Compte tenu donc de ce que la Bible relate au sujet de Nimrod, en tant que fondateur d'un empire, peut-on, en toute conscience, affirmer qu'il était un vaillant chasseur " par la grâce de Dieu " ou avec l'aide de Dieu ? Ou bien selon les critères de la Bible, Nimrod fut-il un " puissant chasseur en opposition avec Jéhovah"?
            La réponse juste à ces questions deviendra encore plus claire à mesure que nous étudierons Nimrod et sa ville royale, Babylone ( Babel ).

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