mercredi 27 avril 2011

CYBELE et JANUS -

CYBÈLE ET JANUS


Maintenant nous en venons à la signification réelle de ce nom appliqué à la divinité communément adorée en Phrygie en même temps que Cybèle sous le même caractère que ce même Janus, qui était à la fois le père des dieux, et la divinité médiatrice.Ce nom était Attès, ou Attis, ou encore Atys. On verra clairement le sens de ce nom d'après le mot grec bien connu "Atè" qui veut dire " erreur de péché," et qui vient évidemment du Chaldéen Hata, pécher.Atys, ou Attas, formé du même verbe, et d'une manière semblable, signifie le pécheur.Le lecteur se rappellera que Rhéa ou Cybèle était adorée en Phrygie sous le nom de Idaia Mater, la mère de la science, et qu'elle portait à la main, comme symbole, la grenade qui, nous avons eu des raisons de croire, était l'opinion des païens le fruit de " l'arbre défendu".Qui donc pouvait être la divinité associée à la mère de la science, sinon ce même Attès " le pécheur," son propre mari, auquel elle fit partager son péché, et sa connaissance fatale pour faire ainsi de lui, au sens propre et vrai, l'homme de péché, l'homme par lequel " le péché entra dans le monde, par le péché la mort, et ainsi la mort vint sur tous les hommes parce que tous ont péchés.1.Smitth. Dictionnaire classique, " Atys," p. 107. L'identification d'Attes avec Bacchus ou Adonis, qui était en même temps le père des dieux et le médiateur peut se prouver au moyen de plusieurs considérations : 1° S'il est certain que le dieu favori de Cybèle Phrygienne était Attes, ce qui lui valut le nom de " Cybelius Attes," Strabon nous apprend ( liv. X, p. 542) que la divinité adorée en Phrygie en même temps que Cybèle était applée du nom même de Dionysos ou Bacchus. 2° Attes était représenté de la même manière que Bacchus. Nous trouvons dans Bryant une inscription en son honneur côte à côte avec la déesse d'Ida, c'est-à-dire Cybèle, sous le nom d'Attes le Minotaure ( Mythol. vol. II, p, 109, note.) Bacchus avait une corne de taureau. On sait que le  Minotaure était moitié homme. 3° Il était représenté dans l'histoire ésotérique, comme mourant de la même manière qu'Adonis, sous les coups d'un sanglier ( Pausan. liv. VII, Achaica, chap. 17.) 4° Dans les rites de Magna Mater ou Cybèle, les prêtres l'invoquaient comme le Deus propitius, Deussanctus, le Dieu miséricordieux, le Dieu saint ( Arnobe, liv. I, in maximà Bibliotheca patrum, in Ed. Adv. Lib. tome III, p. 435, Lugd, 1677.) C'est là le caractère même de Bacchus ou Adonis revétait comme dieu médiateur.2. Voir p. 162,163. Or, les gloires et les caractères distinctifs du Messie furent donnés à Attès, cet homme de péché, après qu'il eût passé par ces douleurs et ces souffrances que les adorateurs célébraient chaque année. Il était identifié avec le soleil, le seul dieu; il était identifié avec Adonis, et c'est à lui que s'applique ce passage du Psaume XVI, qui prédit le triomphe de notre Sauveur sur la mort et le tombeau : " Tu ne laisseras pas mon âme dans le sépulcre, tu ne permettras point que ton Saint sente la corruption."On sait assez que la première partie de ce passage fut appliquée à Adonis, car les lamentations annuelles des femmes sur Tammuz furent bientôt changées en réjouissances à cause de son prétendu retour du Hadès ou des régions infernales. Mais ce qu'on sait moins, c'est que le paganisme appliquait à son dieu médiateur l'incorruption du corps du Messie. C'est ce que nous apprend cette parole caractéristique de Pausanias : " Agdistis, c'est-à-dire Cybèle, dit-il, obtint de Jupiter qu'aucune partie du corps d'Attès ne tomberait en décomposition ou ne se perdrait." Ainsi le paganisme applique à Attès, le pécheur, l'honneur incommunicable de Christ qui vint sauver son peuple de ses péchés, comme l'indique le langage divin du doux psalmite d'Israël, un millier d'années avant l'ère chrétienne.Si donc le pape occupe, comme nous l'avons vu, la même place que Janus, l'homme, n'est-il pas évident qu'il occupe aussi la même place qu'Attès le pécheur et dès lors, comme il est frappant à ce point de vue, ce nom d'homme de péché divinement donné par la prophétie ( II Thess. 2,3) à celui qui devait être la tête de l'apostasie chrétienne, et qui devait concentrer dans cette apostasie toute la corruption du paganisme Babylonien.?1. On peut prouver que toute l'histoire d'Attès est en détail l'histoire de la chute. Qu'il nous suffise de constater ici que, même à la surface, son péché, dit-on, se rattachait à un amour illégitime pour une jeune nymphe dont le sort dépendait d'un arbre. (Ovide, Fastes, liv. IV, Ludi Megalenses.)L'amour d'Attès pour cette nymphe était en un sens une offense à Cybèle; mais dans un autre sens, c'était l'amour à Cybèle elle-même; car Cybèle à deux caractères fondamentaux et distincts, celui du Saint-Esprit et aussi celui d'Eve, notre mère ( voir Appendice, note G.) La nymphe dont le sort dépendait d'un arbre était évidemment Rhéa, la mère de l'humanité.2. Bryant, vol.I, p.387, note. Voici comment on identifie Attès avec le soleil : Hata veut dire pécher, ainsi Hatah qui signifie brûler, se prononce à peu près de la même manière. Comme illustration du nom d'Attès ou Attis, le pécheur, voyez Appendice, note R.3.Pausanias,liv.VII,Achaiea, chap. 17.Ainsi à tous les points de vue le pape est donc la tête visible de la bête. Mais la bête a aussi une tête invisible qui la gouverne. Cette tête invisible n'est autre que Satan, la tête de la première grande apostasie qui commence dans le ciel même.Voici les paroles qui mettent ce point hors de doute, (Apoc.XIII.4) : Ils adorèrent le dragon qui avait donné pouvoir à la bête, en disant : " Qui est comme la bête? Qui est capable de lutter contre elle?"Ce langage montre que le culte du dragon est semblable au culte de la bête.Primitivement le dragon était Satan, le chef ennemi lui-même; c'est là un fait qui est prouvé par la déclaration du chapitre précédent ( Apoc.XII, 9) : "Et le dragon fut précipité dehors, c'est-à-dire l'ancien serpent, appelé le Diable, et Satan qui trompe le monde entier".Si donc le pape est, comme nous l'avons vu, la tête visible de la bête, les sectateurs de Rome en adorant le pape adorent nécessairement le diable. Avec le langage divin sous les yeux il nous est impossible d'échapper à cette conclusion. Et c'est précisément ce qu'il fallait prévoir en nous plaçant sur un autre terrain. On se rappelle que le pape comme étant le chef du mystère d'iniquité est le fils de perdition, Iscariot le faux apôtre, le traitre. Or, il est expressément déclaré que Satan, le prince des démons, entra en Judas avant qu'il n'ait commis sa trahison, et prit une entière et complète possession de son âme. Par analogie nous pouvons présumer que le cas fut le même ici. Avant que le pape ne pût même concevoir un pareil projet de noire trahison à la cause du Seigneur, comme on a prouvé qu'il le fit avant d'être qualifié pour exécuter son perfide dessein, il fallait que Satan lui-même entrât en lui.




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