samedi 28 janvier 2012

LA BÊTE QUI MONTE DE LA MER.- 2 -

DIX CORNES, SEPT TÊTE, DIX DIADÈMES.


Il est évident aussi que lui et ses successeurs furent acceptés sous cette forme par les païens, qui entrant par troupes dans l'Eglise Romaine et se groupant autour du nouveau pontife, ne changèrent pas leur credo ou leur culte, mais les apportèrent tous deux avec leur personne dans l'Eglise romaine. Le lecteur a vu combien est parfaite et complète la copie de l'ancien paganisme Babylonien, qui, sous le patronage des papes, a été introduit dans l'Eglise romaine. Il a vu que le Dieu, adoré par la papauté comme Fils du Très-Haut, n'est pas seulement, en dépit d'un commandement divin, adoré sous la forme d'une image, faite comme à l'époque du paganisme déclaré, par l'art et l'invention de l'homme, mais qu'on lui prête des attributs entièrement opposés à ceux qui appartiennent au Sauveur  miséricordieux : ces attributs sont précisément ceux que l'on prêtait à Moloch, dieu du feu, ou Ala-Mahozim, dieu de la fortifications. Il a vu que vers l'époque où l'évêque de Rome fut décoré du titre païen de pontife, le Sauveur commence à être appelé Ichthys, le poisson, étant ainsi identifié avec Dagon le dieu-poisson, et que depuis, s'avançant pas à pas, suivant que les circonstances le permettaient, ce culte qui s'est introduit sous le nom de culte du Christ, a été exactement le culte de cette même divinité Babylonienne, avec tous les rites, ses pompes et ses cérémonies, absolument comme dans l'ancienne Babylone. Enfin, il a vu que le souverain pontife de la prétendue Eglise chrétienne de Rome, a si bien développé le titre qui lui fut donné vers la fin du IV siècle, que maintenant il a été décoré, comme il le fut pendant des siècles, du même nom blasphématoire décerné à l'origine aux pontifes Babyloniens. Or, si le lecteur compare les circonstances dans lesquelles le pape s'est élevé à une si grande puissance et à des prérogatives si blasphématoires, avec une prophétie de Daniel, qui, faute d'une vraie explication, n'a jamais été bien comprise, je pense qu'il verra comment, dans l'histoire des papes, cette prédiction s'est littéralement accomplie. La prédiction dont je parle se rapporte à ce qu'on appelle ordinairement le roi volontaire, tel qu'il est décrit dans Daniel 11:36 etc." Ce roi, pense-t-on généralement, est un roi qui s'élève à l'époque de l’Évangile dans la chrétienté, mais on suppose que c'était un antichrist infidèle, s'opposant, non-seulement à la vérité, mais à la papauté elle-même et a tout ce qui prend le nom de chrétienté. Maismaintenant qu'on lise la prédiction à la lumière des faits que nous avons passés en revue, et on verra combien le cas est différent verset 36 : " Et le roi fera suivant sa volonté; il s'élèvera, il s'agrandira au-dessus de tout dieu, il parlera insolemment contre le Dieu des dieux et prospérera jusqu'à ce que la colère de Dieu finisse ; car ce qui est arrêté s'accomplira. Il ne se souciera point des dieux de ses pères ni du désir des femmes, il n'aura aucun égard à aucun dieu, car il se glorifiera au-dessus de tous." C'est ainsi que ces paroles donnent une description exacte à la papauté, avec son orgueil, avec son célibat et sa virginité obligatoires. Mais les paroles qui suivent, d'après le sens que les commentateurs leur ont donné, n'ont jamais pu s'accorder soit avec la théorie d'après laquelle il est ici question du pape, soit avec n'importe quel autre. Traduisons-les donc littéralement et comparons-les avec l'histoire de la papauté; alors tout sera clair, compatible, harmonieux. Le prophète inspiré a déclaré que, dans l'église du Christ, quelqu'un s'élèvera qui non-seulement aspirera à une grande élévation, mais même l'atteindra de manière à faire suivant sa volonté; et cette volonté sera entièrement opposée à toutes les lois divines et humaines. Or, si ce roi doit être un prétendu successeur du pécheur de Galilée, voici la question qui se pose naturellement : comment pourrait-il jamais avoir le moyen de s'élever à un pareil pouvoir ? Les mots qui suivent répondent clairement à cette question : " Il n'aura aucun égard à aucun dieu, car il s'élèvera au-dessus de tout dieu. Mais en s'établissant, il honorera le dieu des fortifications ( Ala-Mahozim) et un dieu que ses pères ne connaissaient point, il l'honorera avec de l'or et de l'argent, des pierres précieuses et d'autres objets agréables. C'est ainsi qu'il se fera des enceintes fortifiées pour le peuple d'un dieu étranger; il le reconnaîtra, et accroîtra sa gloire; il le fera dominer sur plusieurs et leur partagera le pays à prix d'argent."Telle est la prophétie." Or, c'est précisément là ce que le pape fit. S'agrandir, tel a toujours été le principe de la papauté, et en s'établissant, c'était précisément le dieu des fortifications qu'il honorait. C'est le culte de ce dieu qu'il introduisit dans l'église romaine et, en agissant ainsi, il fit la forteresse même de son pouvoir de ce qui aurait été pour lui une source de faiblesse : il fit du paganisme même de Rome la citadelle de sa puissance. Quand une fois il fut prouvé que le pape voulait adopter le paganisme sous des noms chrétiens, les païens et les prêtres païens se montrèrent ses plus fervents et ses plus sérieux défenseurs. Et quand le pape chercha à dominer les chrétiens, quels hommes recommanda-t-il, quels hommes favorisa-t-il, pour leur donner accès aux honneurs et à la puissance? Précisément ces hommes qui étaient le plus dévoués au culte de ce dieu étranger qu'il avait introduit dans l'église chrétienne ! La reconnaissance et l'intérêt personnel conspirèrent à cette élévation. Jovinien et tous ceux qui résistèrent aux idées et aux pratiques païennes furent excommuniés et persécutés. Ceux-là seuls qui étaient attachés de coeur  à l'apostasie ( et personne ne pouvait l'être alors autant que les véritables païens), obtinrent faveur et avancement. Ces hommes furent envoyés de Rome dans toutes les directions, même jusqu'en Angleterre pour relever le paganisme : ils furent honorés de titres magnifiques; des pays leur furent distribués, et tout cela pour accroître le bénéfice du siège épiscopal et faire arriver de tous côtés au pontife romain le denier de saint Pierre. Mais il est dit encore que le roi qui se glorifiait ainsi honorait un dieu que ses pères n'avaient point connu, avec de l'or, de l'argent et des pierres précieuses. Le principe sur lequel repose la transsubstantiation est évidemment un principe Babylonien, mais rien ne prouve que ce principe ait été appliqué comme il l'a été par la papauté. Il est certain, nous en avons la preuve, que jamais aucun dieu hostie semblable à celui qu'adore la papauté, n'a été adoré dans la Rome païenne. " Quel homme a jamais été assez insensé, dit Cicéron pour se faire un dieu de l'aliment qui le nourrit ?" Cicéron n'aurait pu parler ainsi, si le culte de l'hostie avait été établi à Rome. Mais ce qui était trop absurde pour les païens Romains n'est point absurde pour le pape. Cette hostie est enchâssée dans une boîte ornée d'argent et de pierres précieuses. Il est donc évident que ce dieu inconnu même aux pères païens du pape est honoré aujourd'hui par le pape d'une manière absolument conforme aux termes mêmes de la prophétie. Ainsi, à tous les égards, quand le pape fut investi du titre païen de Pontife et qu'il s'efforça de faire de ce titre une réalité, il accomplit exactement la prédiction de Daniel prononcée plus 900 ans auparavant ! Mais revenons-en aux symboles de l'Apocalypse.Le déluge d'eau sortit de la gueule du dragon de feu. Le pape comme aujourd'hui, était, à la fin du IV siècle, le seul représentant de Belshazzar ou Nemrod sur la terre, car les païens l'acceptèrent ouvertement comme tel. Il était aussi par conséquent le successeur légitime du Dragon romain du feu. Aussi, quand après avoir reçu le titre de pontife, il se mit à propager la vieille doctrine Babylonienne de la régénération par le baptême, ce futl'accomplissement formel et direct de cette parole divine : " le grand dragon de feu jettera de sa bouche un déluge d'eau pour entraîner la femme dans ce déluge." C'est lui, aidé de ceux qui ont travaillé avec lui dans ce sens, qui a préparé la voie pour élever cet effrayant despotisme civil et spirituel qui commença à se dresser à la face de l'Europe en 606, quand au milieu des convulsions et des bouleversements des nations agitées comme une mer orageuse, le pape de Rome fut fait évêque universel et que les principaux royaumes d'Europe le reconnurent comme le vicaire de Christ sur la terre, le seul centre de l'unité, la seule source de stabilité pour leurs trônes. Alors, de sa propre volonté, par sa propre initiative et du consentement de tout le paganisme Romain, il fut le représentant de Dagon ; et comme il porte aujourd'hui sur sa tête la mitre de Dagon, il y a des raisons de croire qu'il en faisait de même alors. Peut-il y avoir dès lors un accomplissement plus exact de ces  mots chapitre 13:1. " Je me tenais sur le sable de la mer, et je vis monter de la mer une bête qui avait sept têtes et dix cornes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes un nom blasphématoire...Et je vis l'une de ses têtes comme blessée à mort ; mais cette tête fut guérie, et toute la terre, étant dans l'admiration, suivit la bête."
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